Peur à cheval

Pour suivre...

Histoire similaire cet été.

Moi c'était sur mon cheval. Je remonte depuis 1 fois par semaine une jument pour reprendre confiance et voir si je suis capable d'avoir mon cheval.
Mais parfois la peur revient, peut-être comme toi une conscience du corps mais pas de la tête? Malgré tout cela me fait du bien et me montre que j'aime toujours autant le cheval.

J'ai pensé à l'hypnose...

Je compatis

Dans mon 1er club, j'ai fait une mauvaise chute d'une jument dont j'avais une trouille intersidérale. Elle m'a jeté et je suis tombée d'un bloc, assise => une vertèbre fracturée. Heureusement pas trop méchant, 3 mois de repos avant de remonter. J'étais à cheval jour pour jour. C'était en plein hiver, tout le temps passé dans le manège, aucun problème.
Quand on est ressorti en carrière, blocage. Impossible de galoper avec quelque cheval que ce soit, j'avais peur. J'étais tombée dehors et au galop. Ca a duré quelques temps.

Un jour de concours aux écuries, un des monos nous demande si on veut monter les chevaux qui ne sont pas pris pour le concours pour éviter qu'ils fassent placard. Evidemment on dit oui et je demande à monter le dernier cheval arrivé, bizarrement foutu mais aux allures whaou qu'on avait tous admiré à son arrivée. Il est ok.

On part en carrière .... Concours CSO dans la carrière d'à côté avec tout ce que ça implique : jury, sono, monde et chevaux partout, chiens, trottinettes etc
Nos chevaux à nous ont les yeux qui leur sortent de la tête, ils vivaient au box en permanence, pas de paddocks pour se défouler. A peine entrés dans la carrière, la sono à côté crachote un bruit insupportable, bondissement général de nos montures, ça commençait bien !!!

Et bien va savoir pourquoi ce jour-là dans ces conditions nulles, j'ai galopé avec un plaisir non dissimulé sur un cheval que je n'avais jamais monté, et sans plus me poser de questions. Je ne me l'explique pas mais ça m'a réconcilié avec le galop.
Tout ça pour dire que parfois, faut pas chercher à ce que ça arrive finalement. Il faut accepter que ça prenne du temps, c'est quand même bien normal quand on a subi ce genre de traumatismes. Un jour, ça fera tilt.

Bonjour

l'équitation est un sport très dangereux, et la plupart des gens ne s'en rendent pas compte.

Il y a des raisons objectives d'avoir peur, il ne s'agit ps d'une simple appréhension et il ne faut surtout pas culpabiliser.
Il n'y a pas d'enjeu, vous pouvez très bien décider d'arrêter de monter et choisir d'autres activités de loisirs. C'est une décision plutôt saine.

La formulation "tout lâcher" est surprenante.

Avez vous une idée des raisons de votre accident ?
Est-ce un cheval particulièrement calme à l'extérieur, du coup vous ne savez vraiment pas ce qui a pu se passer, ou bien au contraire est ce qu'il est facilement effrayé ?

C'est pas "normal" d'avoir un cheval qui "se défend, secoue la tête, ...".
Je veux dire, certaines personnes sont OK pour monter ce type de chevaux, mais vous n'êtes pas tenue d'en faire autant.

Quels sont vos objectifs à cheval ? Tourner en CSO ou plutôt une activité "loisirs" ?

Est-ce une bonne idée de monter ce cheval la ?
Quel est son passé ? S'il a couru de vieux réflexes risquent de ressurgir au mauvais moment.
Quelles sont ses conditions de vie ? Un cheval au box la plupart du temps est plus susceptible d'avoir des réactions inappropriées.

Réfléchissez à froid : à quel point vous aimez monter, à quel point vous pensez que ce cheval est sûr et adapté à l'usage que vous souhaitez, à quel point vous admettez la possibilité d'un accident grave ?

C'est un truc auquel je pense souvent.

Les réponses sont très différentes pour chacun bien sûr.

Dans tous les cas c'est dommage de se mettre dans un état pareil.

Je suggère de faire un break, prendre du recul, tester d'autres activités (marcher en forêt ça peut être sympa même sans cheval), retrouver plus de sérénité dans le quotidien.

Si une fois le calme revenu les chevaux vous manquent vraiment vous pouvez chercher un contexte plus rassurant pour recommencer en douceur (cheval habitué à l'extérieur, particulièrement calme et bien éduqué), et commencer par du travail à pied (contrôlez vous le cheval à pied ? a-t-il peur d'un sac en plastique ? ...).

La peur est une chose tout à fait normal et naturel. Ta chute et ses conséquences sont tout même impressionnants.

Déjà je trouve ça top que tu es une coach, t'es entourée et de ce que tu dis, elle est bienveillante et ça ne peut que t'aider !
Si pour le moment, montrer est compliqué, je te conseillerai peut être de te mettre au travail à pied, si ta coach maitrise également. Que ça soit de la longe, des longues rênes ou de l'equifeel, quelque chose qui te fera continuer de travailler la jument, qui pourra te rassurer (si elle est un peu chaude, tu n'es pas à cheval mais déjà en sécurité à pied => tant que la jument est évidemment respectueuse et qu'elle n'envoie pas ses postérieurs dans sa direction) et qui te permettra aussi de bosser au niveau relationnel.

En tout cas, je t'apporte tout mon soutien et j'espère que tu reprendras plaisir !

Alors on a le droit d'avoir peur, et l'assumer c'est déjà un premier pas....
Il y a des coachs plus specialisés dans la remise en confiance, même si ta coach est super, parfois, un autre regard.... Et la louloute, elle est comment niveau éducation? Pourquoi a tu chuté? (pardon si la réponse a été donnée, je suis un peu ko ce soir!), si elle a des défenses peut-ètre un coach specialisé en éducation? Souvent ces gens là nous aident beaucoup à nous remettre en confiance et à faire que le pire n'arrive pas (ou moins souvent!), en nous apprenant à gérer les peurs de nos chevaux, on gagne en confiance en soi.

Bonjour,
Je comprend tout à fait ton sentiment de peur et de danger "imminent" qui te submerge.
J'ai longtemps senti un truc qui me "tordait le ventre" dans un autre sport au moment de faire certains mouvements (dur de savoir si c'était suite à une fracture que je m'étais faite en faisant ce mouvement ou si la fracture était elle-même la résultante d'une peur pré-ancrée, mais dans les deux cas c'est tout sauf agréable) .
Je n'avais jamais eu cette sensation à cheval (ou jamais dans ses proportions là) mais je comprends tout à fait à quel point ça peut t'handicaper : toute seule ma peur m'empêchait de réaliser correctement le mouvement (avec parfois des douleurs à la clé quand j'essayais quand même puisque trop crispée/raide), avec un cheval (et sa sensibilité :p ) le risque est encore plus grand avec la crispation du cavalier... et les conséquences sont autrement plus désagréables.

Bref, pour réussir à dépasser ça et parce que c'était devenu insupportable (angoisse de plus en plus prenante et intense et longue -pour ne rien gâcher-) je suis allée voir une psychologue spécialisée dans la thérapie EMDR (eye movement desensitization and reprocessing c’est-à-dire désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) qui permet d'aller travailler sur un trauma en retraitant l'information "danger" qui s'est imprimée dans nos charmantes neurones.
J'ai trouvé ça très intéressant. Après une séance de "rencontre" où j'ai expliqué les grandes lignes de mon vécu et ce que j'étais venue chercher, on a fait quelques exercices préparatoires et au cours des séances suivantes elle m'a proposé plusieurs approches thérapeutiques, j'ai choisi celle qui me parlait le plus et ... roule.
Bon, il n'y a pas eu de miracle total et je galère toujours à réaliser le même mouvement, mais je n'ai plus la boule au ventre rien qu'à l'idée d'essayer de faire le mouvement, l'angoisse qui monte et tout le tralala qui va avec quand je me lance et ça c'est tellement agréable...

En plus j'ai gagné un truc assez surprenant à cheval où je me suis aperçue que j'avais comme un poids (avec lequel j'avais toujours fait et dont je ne m'apercevais pas de la présence) qui c'était envolé suite aux séances (alors que je ne consultais pas pour ça à la base ^^). Rien que pour cette partie-là je reconseillerai cette approche en fait, honnêtement je gère bien mieux les petits (ou grands ) écarts de mon cheval en restant en selle et nettement plus décontractée derrière. D'ailleurs il y a moins d'écarts (et moins de crispation de part et d'autres).

Voilà, petit partage d'expérience qui te donnera peut-être des pistes à creuser.

Parce que clairement quand l'information "danger" clignote en rouge flash là-haut alors que tu sais qu'objectivement il y a plus de danger à se crisper ou qu'il n'y en a pas beaucoup plus que 2 secondes avant, mais que le machin clignotant paralyse toutes tes capacités d'action/réflexion et te tord le ventre c'est terriblement frustrant (et bien pire que désagréable).

Merci pour toutes vos réponses.

Si j’analyse la situation objectivement, c’est suite à cette chute que je me suis sentie indispensable.

Ça peut paraître idiot, mais je le suis demandé tout à coup, comment allait faire mes enfants et mon mari si il m’arrivais malheur...

J’ai bien lu toutes vos réponses.

Je crois pouvoir dire que si ma jument est paradis un peu bébête, elle este tout de même assez sympa sous la selle mais peut avoir quelques frayeurs...

Néanmoins, elle reste très gentille avec moi.

En revanche, il faut une main légère et plus je le sais, plus je tire... ça, c’est vraiment mon soucis... ma peut me fait faire le contraire de mon désir...

Les raisons de ma chute : la jument a eu peur d’un joggeur, à fait un écart , est partie au galop (selon les témoins) et je n’en sais pas plus.

Je monte uniquement en carrière , car il n’y a pas de manège.

Je suis obnubilé par mon environnement. Pire j’anticipe les endroits où les situations ou ma jument pourrait avoir peur.

Je le sens incontrôlable.

J’ai l’impression de ne plus faire corps.

Le confinement n’a pas aidé.

Merci pour toutes vos réponses.

Si j’analyse la situation objectivement, c’est suite à cette chute que je me suis sentie indispensable.

Ça peut paraître idiot, mais je le suis demandé tout à coup, comment allait faire mes enfants et mon mari si il m’arrivais malheur...

J’ai bien lu toutes vos réponses.

Je crois pouvoir dire que si ma jument est paradis un peu bébête, elle este tout de même assez sympa sous la selle mais peut avoir quelques frayeurs...

Néanmoins, elle reste très gentille avec moi.

En revanche, il faut une main légère et plus je le sais, plus je tire... ça, c’est vraiment mon soucis... ma peut me fait faire le contraire de mon désir...

Les raisons de ma chute : la jument a eu peur d’un joggeur, à fait un écart , est partie au galop (selon les témoins) et je n’en sais pas plus.

Je monte uniquement en carrière , car il n’y a pas de manège.

Je suis obnubilé par mon environnement. Pire j’anticipe les endroits où les situations ou ma jument pourrait avoir peur.

Je le sens incontrôlable.

J’ai l’impression de ne plus faire corps.

Le confinement n’a pas aidé.

cecile94
Bonjour,
Je me permets de répondre à votre poste en commençant par parler de mon histoire (j'espère que ça ne fait pas trop égocentrique...). J'ai commencée l'équitation en 2006 et lors de mon premier cours d'équitation à poney( j'avais entre 7-8 ans), j'ai dû sauté un croisillon. Sauf que évidemment, étant débutante, je suis tombée et le poney m'a marché dessus. Pendant 2 mois j'ai eu la trace de son sabot sur ma cuisse. La monitrice s'est moquée de moi et j'avais une peur, non pas de monté à cheval mais de galoper et de sauter. Pendant plus de 7 ans j'avais des crises de panique avant et pendant que je montais à cheval. (Je continuais car j'adorais et encore maintenant, la compagnie des chevaux).
J'étais devenu une pro de la chute, je tombais h24, quand j'y pense, je me dis que la "jeunesse" me rendais bien "courageuse". La dernière année en club a été la meilleure, j'avais développé une assiette en béton et malgré la panique qui m'envahissait j'arrivais à ne pas tomber et à gérer les chevaux compliqués. Bref pour dire que je progressais sans vraiment progresser et j'avais juste l'habitude de monter en étant complètement paralysé par la peur lorsque le poney m'embarquait ou sautait.
Mais arrivé au lycée j'ai eu une révélation et j'ai tout arrêté pendant 2 ans.
J'ai repris goût à l'équitation lorsque j'ai découvert une écurie incroyable qui proposait des balades avec des chevaux dignes de confiance. Malheureusement avec la fac j'ai dû tout laisser tomber mais depuis 6 mois je m'y suis remise et mes vieilles angoisses sont revenues plus fortes. (En plus j'ai pris du poids et perdus toute ma souplesse mdr je suis devenue une mamie à 22 ans donc difficile de reprendre depuis le début!!).

Bref pour dire que vous n'êtes pas seule face à ce genre de traumatisme et que je comprends combien ça doit être épuisant et décourageant pour vous! Je ne suis pas une experte dans le domaine mais je pense qu'il y a toujours une solution à tout problème.
Peut-être que vous devriez recommencer depuis le début? Prendre un cours avec un cheval d'école un peu papi sur les bords, pour déjà reprendre confiance en soi et retrouver les sensations d'être à cheval, au galop, en ballade sans peur.
Après, de ce que j'en ai compris, la relation entre vous et votre cheval semble rompue et/ou compliquée. Peut-être pourriez vous retrouvez une complicité / confiance en travaillant à pied. Par exemple travaillé les coins de carrière, désensibilisé la jument sur les objets/situations qui vous angoisse. Je pense que le travail à pied vous aidera car vous saurez que votre jument n'a, par exemple, pas peur d'un plot jaune vu que vous avez travaillé au sol sur ça!
Je me doute bien que c'est compliqué et que les peurs ont l'air incontrôlables mais un travail sur soi et sur la relation avec votre jument ne pourra qu'être bénéfique.
Psychologiquement, je peux vous conseiller une séance chez un/e psy pour une thérapie TCC (Thérapie cognitivo-comportementale) pour aider au niveau des angoisses, peurs, phobies... Ainsi que des exercices d'imaginations où vous vous imaginez à cheval dans des situations où tout va bien, à force, vous allez vous relaxez et avoir plus de contrôle sur la situation à cheval. Evidemment, je sais bien que c'est difficile mais pas impossible!
Quelque chose qui fonctionne pour moi c'est les exercices de respiration, car j'ai une mauvaise habitude de retenir mon souffle et donc je me crispe lorsque je trotte (ce qui fait que je n'arrive pas aller au galop car mes angoisses me retiennent), et c'est une cavalière qui m'a conseillé de faire ce genre d'exercices à cheval ou autre, et ça m'aide énormément à avoir une meilleure position et donc un meilleur confort à cheval!!

Bref désolée si j'ai énormément écrit mais pour une fois je tombe sur un témoignage qui fait écho à m'a propre situation!
En tout cas, je vous souhaite bon courage et je suis sûre que vous allez réussir à vous libérez de vos peurs!!
Bonne journée!!

liberty08

Merci pour votre témoignage. Effectivement, parfois les moniteurs manquent de tacts et peuvent causer de gros dégâts :-/

Je prends quelques cours sur un petit ibérique très gentil mais un peu compliqué aussi.

Néanmoins, je constate que la 1ère chose que je fais quand je suis envahie de mauvaise pensée est de regarder la tête du cheval que je monte.
Comme si j’anticipais sa « bêtise ».
Souvent il n’en fait pas, mais je me mets en avant et forcément, il se passe un petit « truc ». 2 fois rien. Juste de quoi me dire « je le savais »

Mais c’est un tout :

- une sensation désagréable m’envahît
- je commence par regarder la tête de mon cheval (n’importe lequel, pas seulement ma jument)
- forcément je me mets en avant
- je m’en rend compte me redresse et tire dans la bouche.

Tout ça je le fais en m’en rendant compte. C’est plus fort que moi.

Lundi dernier, je suis allée monter mon petit ibérique.
L’angoisse était la.

Pourtant à la fin, ma coach me dit « mais regarde devant toi »
Je me suis fixé un point et j’ai fait une reprise impeccable. J’étais dedans. Concentré, calme.

Mais le problème, c’est que ça peut très bien aller cette semaine, la semaine suivante, c’est la catastrophe. Je ne suis pas régulière dans ma concentration.

Je n’ai pas de déclic.

il n'y a pas de secrets malheureusement.
La peur ca mets du temps a passer.

Je suis tombée d'une jument qui m'était confiée, sanguine mais pas intenable, largement adaptée à mon niveau, il y a de ca quelques années.
Elle a enchainé les cabrés demi tour, j'ai finis par glisser sur le coté a plat dos et elle m'est retombée les deux antérieurs sur le ventre et la cuisse.
J'ai pris quelques semaines pour me remettre, et je l'ai remonté.
On a réussi a rebosser ensemble mais rien n'a plus été pareil. J'ai mis fin a notre contrat quelques mois plus tard, car la chute était trop présente, je n'arrivais pas l'oublier, lui "pardonner" et lui refaire confiance.

Depuis, j'ai monté bien d'autres chevaux, certains plus nerveux et chauds que cette jument.
Mais je ne les associe pas avec cette chute eux.
Par contre, je ne me force jamais. Quand je ne le sens pas, je ne monte pas. Si j'ai trop peur monté je descends et je continue le travail à pieds. Ca peut sembler contradictoire mais retirer cette pression de "il faut absolument rester dessus quelques soient les conditions" ca me libère beaucoup et ca me permets souvent de tenter des choses que je n'ose pas trop faire. Je me dis toujours "si ca va pas je descends". Et finalement je ne descends que rarement. J'ai aussi une prof qui a beaucoup insisté sur "la sécurité est dans la mise en avant" et a force, c'est petit a petit rentré dans mon cerveau. On a tendance a tout fermer quand on a peur alors que renvoyer en avant est souvent la solution. C'est complètement contre nature mais a force ca commence a rentrer et ca me sort de pas mal de situations.
Après, je ne monte pas en club et j'ai un niveau confirmé.
Je fais aussi du Yoga pour maitriser ma respiration et en cas de petit accès de panique me recentrer sur moi et contrôler mon corps pour éviter le coup ou on devient rigides comme jamais et ca fait pire que mieux.

cecile94
Oui je comprends! Comme j'ai dit c'est plus facile à dire qu'à faire!
Mais déjà vous avez réussi à faire une séance correcte, c'est très bien! ça veut dire que ce n'est pas impossible! Evidement ça peut prendre du temps pour aller mieux, accepter et contrôler ses angoisses, mais comme je l'ai dit dans mon premier message, ça vaut le coup d'essayer quelques exercices, on sait jamais, cela pourrait peut-être vous aidez plus que ce que vous l'aurez cru!!
En tout cas ne baissez pas les bras!
Le fait de savoir ce qui ne va pas, c'est la moitié du travail fait, donc je suis sûre qu'avec du temps et du travail vous pourrez de nouveau monter à cheval sans anticipé et stresser!!

Bonjour,

Je compatis complètement et je comprend très bien la situation dans laquelle vous êtes en ce moment. Comme les autres l'ont dit il n'y a malheureusement pas de solution miracle : la peur c'est une émotion qui se gère différemment selon les personnes et il faut composer avec. Certaines personnes plus "guerrières" vont vite se remettre d'une mauvaise expérience alors que d'autres mettront des mois à surmonter leur peur. Reconnaître que l'on a peur c'est déjà très bien, c'est le premier pas pour aller de l'avant.

Je peux juste donner mon expérience, peut être que ça vous aidera (en tout cas ça vous montrera que vous êtes loin d'être la seule cavalière à s'être faite une belle frayeur).
En 2010 je montais dans un club militaire en reprise galop 6/7. Un jour, on fait une séance de CSO et le moniteur me met un cheval qu'il ne mettait pratiquement jamais dans les reprises parce que compliqué à l'obstacle. Je me rappelle bien de ce cheval: c'était un SF bai qui s'appelait Kid Amour. Moi du haut de mes 15 ans j'étais toute contente qu'il me le donne, je l'avais déjà monter en dressage alors j'étais plutôt en confiance. Au début la séance se passait très bien. Puis on enchaîne un parcours à 1m. Tout allait bien jusqu'au moment où on arrive sur cet oxer, placé en sortie de courbe. Je n'ai jamais compris ce qui s'est passé ce jour là (le cheval a mal calculé sa foulée ? J'ai accidentellement déclenché le saut ?). En tout cas le cheval est parti de trop loin et la réception a été très très mauvaise... Cheval qui trébuche et tombe à genou à la réception, cavalière qui est projetée sur l'encolure. Le cheval s'est relevé brusquement, moi complètement sonnée je suis tombée mais mon pied droit est resté coincé dans l'étrier et résultat : je me suis fait traînée sur plusieurs mètres avant que mon pied se débloque. Résultat des courses: entorse du ligament croisé au genou droit et 6 mois à pied.

Quand je suis enfin remontée autant dire que ça a été très dur. J'étais terrifiée par l'obstacle. Même si mon moniteur me mettait les plus gentils chevaux, les plus expérimentés rien n'y faisait. A chaque fois, je revoyais ce fameux oxer et je n'arrivais pas à sauter. Mais je m'obstinait parce qu'à cette époque j'adorais le CSO et que je voulais absolument réussir à vaincre cette angoisse qui me pourrissait la vie.
Tout s'est débloqué au moment où mon moniteur m'a donné son cheval à chaque cours (que ce soit plat ou saut). C'était un PS qui s'appelait Merlin, cheval de CCE plein de sang mais aussi d'une gentillesse et d'une franchise incroyable. Monter ce cheval, ça a vraiment été le déclic pour moi. Je savais qu'avec lui j'étais en sécurité. On s'entendait tellement bien que je me suis même mise au CCE avec lui et que j'ai fait des concours.
Après je suis partie pour mes études et quand j'arrivais dans un nouveau centre équestre j'expliquais cet accident et les moniteurs me mettaient toujours des chevaux fiables et francs pour les cours de saut.
Aujourd'hui je ne fait plus de CSO car mon entorse au genou a été mal soignée et j'ai développé des problèmes qui m'empêchent de pratiquer cette discipline. J'avais même envie d'un changement complet et je suis passée au western ^^

Tout ce long pavé pour dire qu'il ne faut JAMAIS avoir honte de sa peur. La peur c'est une émotion humaine qui peut même nous sauver la vie alors il ne faut jamais la réprimer ou la cacher. Il faut trouver des solutions pour composer avec et la diminuer. J'espère que ça s'arrangera pour vous. Parlez en à votre moniteur, plein de solutions existent pour vous remettre en confiance !

C'est tout à fait normal d'avoir peur après une grosse chute.
J'ai eu un accident l'hiver passé : 10 côtes cassées, triple fracture au bassin, tassement de vertebre et pneumothorax à chaque poumon. J'ai passé une semaine en soins intensifs, 3 semaines de plus à l'hôpital et deux mois de plus dans un centre de revalidation pour polytraumas.

Et comme tu dis, ça te rappelle que tu es bien fragile et que, même si c'est déjà grave, cela aurait pu être bien pire. Le fait que tu ne te rappelles pas de l'accident en tant que tel n'influence pas du tout ce fait là et le fait que tu en as conscience et que ton corps, lui, s'en rappelle pour toi....

Quand il y a eu la question de la reprise, je me suis rendue compte que je n'avais finalement jamais eu vraiment peur à cheval avant. Stressée oui, mais ce stress viscéral qui te paralyse (et que tu vis pour le moment j'imagine), jamais. J'avais envie de me remettre à cheval pendant toute ma rééducation et pourtant, au moment où j'ai pu mettre le pied à l'étrier, j'ai senti que j'étais terrifiée.

J'ai filé m'acheter un gilet Hit air pour me rassurer, puis je suis remontée petit à petit uniquement les beaux jours (pas de vent ni de tempêtes). Ma monitrice montait d'abord toute une séance puis je marchais ma jument, puis j'ai su faire pas et trot. Une fois les sensations un peu revenues j'ai pris cours pour mon premier galop...j'ai pris sur moi et sur cette peur mais j'ai bien pleuré 20 minutes sans savoir m'arrêter après, sans savoir pourquoi.

Maintenant l'hiver est là et les écarts aussi... j'ai encore cette peur paralysante lorsque ma jument monte en stress et je ne pense pas qu'elle passera de tout l'hiver. J'ai la chance d'être bien entourée, je fais mes séances en fonction du temps. Si il fait calme je le suis aussi et nous montons en musique. Si je sais que le temps va faire stresser ma jument (et me transformer en pelote de nerfs paralysée en haut, perso je trouve ca limite plus horrible de sentir que mon corps ne réagit plus et se met sur off que le fait que ma jument bouge) j'ai deux solutions : soit je ne le sens vraiment pas et je la longe ou ma monitrice la monte, soit je prends sur moi, je prends du rescue et je prends un cours particulier : le fait d'avoir quelqu'un qui me dit exactement quoi faire me permet de mettre mon cerveau concentré sur le cours et non sur la peur et ce qui m'entoure.

A toi de trouver ce qui te convient le mieux... moi je sais que faire mon pas trot galop tout l'hiver, même 2x 3x semaine, ce sera déjà une grosse victoire. Retrouver mon niveau et mon assurance, on en est loin...

En tout cas, je sais ce que tu ressens et je suis avec toi, dis toi bien que tu n'es pas seule!

liberty08
s'arrêter ce n'est pas "baisser les bras" !
C'est décider à froid que le rapport risques/bénéfices est trop élevé.
En équitation le risque est énorme et complètement sous-évalué.

C'est quoi un cheval "compliqué" ? Est-ce que ce n'est pas un cheval qui vous fait prendre plus de risques que vous le souhaiteriez ?

Les bénéfices il n'y a que la personne qui les connait pour elle même.

Mais là encore on peut se faire des idées (si vous étiez contrainte d'arrêter de monter par une cause extérieure vous vous rendriez peut être compte que ça se passe très bien ainsi).

Si vous décidez de continuer à monter pourquoi ne pas travailler rênes longues pour un temps, si votre souci est de vous raccrocher aux rênes ?