gobi le terme de victime ne peut pas être universel je crois.
Une anecdote. Réunion du réseau de femme d'une très grosse entreprise internationale. Le grand patron est présent. Celui ci n'est pas du tout mysogine ou sexiste. Il a même mis en place des actions pour faire évoluer les mentalités.
Et bien, tout engagé qu'il est, lorsque la question du pourquoi si peu de femme à la tête de l'entreprise, il a dit à plusieurs reprises qu'effectivement il fallait prendre le
risque de recruter des femmes.
Mot que je lui ai fait remarqué lors de mon intervention. Lorsque recruter une femme représentera autant une opportunité pour l'entreprise que recruter un homme qui a les mêmes compétences, on aura réussi.
Le patron est venue me voir ensuite et il m'a dit . Vous savez kasu (oui le patron m'appelle par mon pseudo

), vous avez eu raison de me faire cette remarque.
En fait, on a tous besoin qu'on nous montre nos comportements sexistes. On les a tellement intégré qu'il est très difficile, même lorsqu'on est engagé, d'arriver à prendre assez de recul pour tous les détecter. Et à les modifier une fois qu'ils sont détectés.
Je suis sûre d'avoir et d'avoir eu des automatismes sexistes. Je travaille dessus.
Les hommes ou les femmes qui ont des comportements sexistes ne sont pas forcément des gros cons. Lorsqu'on baigne dans une culture, cela demande énormément d'effort pour évoluer. Je crois que chaque individu est une victime de ce sexisme. En revanche, kes impacts ne sont pas les mêmes que l'on soit dans la peau d'un homme ou dans celui d'une femme.