Déjà je te souhaite tout mon courage, c’est dur pour le moral ce type de situation
C’est fou, tu as essayé d’argumenter sur la partie formation, c’est à dire indiquer à ton employeur que tu es là pour te former aux métiers de la petite enfance et que tu aimerais avoir plus de missions liées à cela au lieu du ménage, qui ne t’apprend rien ?
Je ne sais pas si ton centre de formation fonctionne comme mon école (je suis en école de commerce) mais on a un service relations entreprises. Si c’est le cas et que l’employeur n’entend pas des arguments il faudrait leur en parler (ou au CFA), ils devraient être en mesure de te conseiller et au besoin de lui en toucher deux mots. Déjà il est complètement anormal de te demander de faire du ménage s’il est indiqué au contrat que tu dois seulement nettoyer ce qui a été utilisé/salit. C’est la première chose, et la plus aberrante à mon sens : tu es là pour te former sur un métier en particulier, et ce n’est pas celui de déménageur. L’école/organisme de formation doit en être informé(e), c’est à eux de mettre un stop à ton employeur si nécessaire. Et ils ne peuvent pas mettre fin à ton contrat comme ça (a part période d’essai où ils n’ont pas besoin de motiver), refuser de faire quelque chose qui n’est pas dans tes attributions c’est totalement normal.
J’ai été dans une situation similaire par certains aspects cette année et suis partie en me retenant de leur lâcher des avocats aux fesses, mais j’ai préféré passer à autre chose.
Grosso modo j’étais dans un cabinet de gestion immobilière parisien, je suis tombée sur une tutrice abjecte : elle m’appelait en hurlant d’un bout à l’autre du cabinet, me donnait une info sur dix quand il s’agissait d’effectuer un travail, a catégoriquement refusé de me former dès le début sous prétexte que « les précédents alternants ont été formés et ne lui ont rien donné en retour » (Bon concrètement elle n’avait pas le niveau ni intellectuel ni professionnel pour me former donc plus un prétexte qu’autre chose) et me donnait des tâches qui n’avaient rien à voir avec celles stipulées au contrat (porter des cartons de 20kg, déménager des archives, archiver des documents jamais classés depuis les années 90... du délire). Sans parler du fait qu’elle était complètement irrespectueuse avec les clients (c’était « à qui parlera le plus mal aux clients », elle s’en félicitait) et tyrannisait toute la boîte (plusieurs départs à cause d’elle, ça s’est très mal passé avec les précédents alternants et certains employés était à deux doigts de la traîner en justice pour injures et harcèlement mais n’en ont pas eu le courage. Bon au vu des faits et en apprenant tout ça, au bout d’un mois et demi à me faire parler et traiter comme une sous mer*e j’ai ouvert ma bouche, poliment mais bien campée sur ma position. L’élément déclencheur a été une blessure (liée au port de charges, comme toi, mais c’est un muscle thoracique que je me suis explosé), avec hosto et arrêt de deux jours. Elle a osé se plaindre de mon absence et a menacé de m’éjecter de la boîte (alors qu’elle n’en est pas du tout patronne mais passons

). Le jour même elle me demande de porter de nouveau des piles de cartons. Bah j’ai dit non, y’a un moment pas le choix, la santé passe avant les comportements égoïstes ou tyranniques des uns et des autres. Après ça certes il y a eu un bazar pas possible où elle a appelé l’école pour se plaindre (too bad, ils étaient au courant de toute la situation depuis le début et j’avais fait un mail en 2sec leur indiquant mon refus d’effectuer telle tâche tel jour à telle heure pour telles raisons). Et à la fin elle a retourné la situation en racontant au patron que «son école m’a appelée pour se plaindre, elle parle mal (qu’on soit d’accord, je me suis excusée de ne pas être en mesure d’effectuer la tâche compte tenu de mon état de santé, à aucun moment je n’ai mal parlé

), elle a refusé de faire ça elle se prend pour une princesse » etc. Le lendemain j’arrive, elle ne m’adresse pas un mot et je l’entends balancer « celle là c’est un cheval boiteux » à mon propos. Elle convoque ensuite mes collègues un à un pour essayer de les monter contre moi en leur disant que j’avais dit x ou x chose sur eux (alors qu’on était en très bons termes, ça nous a tous bien fait rire) et un beau matin elle décide de m’adresser la parole d’un coup, pour m’aboyer dessus sans raison lors de ma prise de poste. Bref, peu après j’ai quitté la boîte en rompant ma période d’essai, la situation était absolument ridicule. Ça a fait les pieds au patron (qui n’a jamais rien fait pour m’aider), dans la mesure où j’étais super productive et vachement appréciée par les clients, petite victoire perso.
Tout ça pour dire que quand ça va pas faut le dire, on peut pas y laisser sa santé ni physique, ni morale. Les entreprises profitent bien trop souvent des alternants alors que nous sommes des employés au même titre que tous les autres, on a les mêmes droits et il faut savoir les défendre.
Bon évidemment je ne suis pas en train de t’encourager à tout plaquer loin de la, j’ai la chance d’être dans un cursus où l’alternance est facultative et je fais déjà école de commerce + L3 de droit donc au final je perdais plus mon temps qu’autre chose dans cette boîte, autant me concentrer sur mes études. Mais en général en parler clairement suffit, on tombe pas tous sur des furies malhonnêtes, heureusement ! Parfois c’est une simple incompréhension et comme on ne dit pas les choses assez fort, ils en profitent grassement.
Par contre concernant cette activité (que tu as mille fois eu raison de ne pas effectuer selon moi, c’est ahurissant de demander ça, cela relève de la sphère personnelle), c’était bien dans le cadre du travail ? Parce que concrètement, c’est interdit de s’immiscer dans la vie privée d’un individu dans le cadre d’un contrat de travail, et vous demander de partager ce type d’expérience personnelle, privée et aussi délicate c’est hors des clous à mon sens. C’est presque pire que le patron qui demande à lire tes sms privés. Tu as prévenu/justifié le fait de ne pas avoir rendu ça ? Et en terme de volume horaire ça représentait quoi ?
Bref, encore une fois tu as tout mon courage, et j’espère ne pas être à côté de la plaque sur trop de points, je t’avoue que je ne connais pas du tout le fonctionnement du CAP en terme de rôle de l’organisme de formation.
Édit: pavé pavé, désolée
