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Psychologue de l'education nationale
Posté le 02/03/2021 à 11h50
Il y a eu des modifications sur les dernières années. Avant il fallait avoir exercé comme enseignant(e) quelques années et une licence (ou même un deug au tout début?) de psycho (sauf erreur de ma part) + un an de formation. Depuis quelques années il faut un master en psycho et actuellement il n'est plus nécessaire d'avoir enseigné avant de passer le concours (mais master obligatoire).
J'étais un peu inquiète au début de cette "séparation" (avoir enseigné est une expérience qui peut aider à comprendre certaines problématiques, notamment du côté des enseignants), mais pour le moment les personnes que j'ai croisées et qui ont accédé à cette fonction sans avoir enseigné au préalable étaient très pro et avaient une très bonne écoute et compréhension des la problématique d'avoir 25 (ou plus) autres élèves à gérer en plus de ceux ayant des besoins particuliers.
Pour travailler au quotidien avec une psychologue scolaire (et en avoir croisé une paire), c'est un métier qui n'est pas évident mais très riche manifestement.
Il y a un réel travail de lien avec la famille, avec des positions à tenir dans l'intérêt de l'enfant qui ne sont pas toujours évidentes (à mon sens) et pas toujours comprises (de part et d'autres).
Elles ont maintenant plus un rôle de plus en plus de diagnostic, conseils et orientation (peu/pas de suivi des élèves dans le sens d'un travail thérapeutique) . Et des secteurs trop grands à couvrir pour pouvoir matériellement faire autrement (constat sur mes deux derniers secteurs).
Il y a des périodes de "rush" plus ou moins intenses (accompagnement à la préparation des dossiers pour l'entrée en SEGPA par exemple) et quelques semaines où elles courent parfois un peu moins (tout début/toute fin d'année) sans que ce soit vide pour autant (préparation de l'année à venir, accompagnement de la rentrée, bilan de fin d'année).
Dans l'idéal (quand tout n'a pas été massacré, très différent d'un territoire à l'autre même si tous ont été impactés), elles travaillent au sein d'un rased (réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté), avec des enseignantes spécialisées:
- enseignante à dominante pédagogique (anciennement maitre E) qui intervient pour des difficultés d'apprentissages scolaires et vise à acquérir les bonnes méthodes et techniques de travail (essentiellement en français et en maths), par exemple en détricotant et retricotant le geste de la lecture quand l'enfant s'est engouffré dans une méthode délétère (lecture-devinette par exemple)
- enseignante à dominante relationnelle (anciennement maitre G) qui vise à restaurer le désir d'apprendre, la confiance en soi et l'ajustement des conduites émotionnelles, puisque pour certains la problématique n'est pas d'ordre pédagogique mais relationnelle (à l'école, aux savoirs, aux autres...).
Comme dans tout métier, on peut tomber sur des personnes plus ou moins investies ou à même de la réalité du terrain... mais c'est loin d'être la majorité.
Comme je l'ai indiqué, je n'exerce pas ce métier (j'ai celui qui avait la lettre la plus drôle :) ), mais si tu as des questions je peux essayer d'y répondre, même si une collègue directement concernée sera plus à même d'y répondre.