Vaccin covid : vos expériences et vos conseils

gobi

L'UMD peut recevoir des détenus mais n'a pour vocation d'être une prison
On prive le patient de liberté pour lui permettre de bénéficier de soins

L'UMD c'est une unité qui prend le relais quand les services classiques ne peuvent plus assurer les soins notamment à cause de l'agressivité de certains patients ou d'un état trop dégradé

Le patient y séjourne pour 6 mois, puis est réévaluer il peut soit poursuivre son séjour soit retourner dans son unité d'origine

Pour certains patients très difficile un dispositif peut être mis en place où tous les 6 mois le patient change de structure
Ça permet de repartir la charge de ce patient sur différents hôpitaux

En UMD les patients ne sont pas forcément enfermés à double tours dans une chambre d'isolement

Il existe aussi d'autres unités comme l'UHSA de Marseille qui est une unité hospitalière spécialement aménagée pour les détenus ayant besoin de soins psychiatriques
Là pour le coup c'est un mélange de carcéral et de soins
Il y a des soignants mais aussi des gardiens de prison avec tout le dispositif que ça implique

lyzdekiel

Mais ça n'a rien à voir avec le manque de personnel

Ce sont des lieux qui n'ont pas du tout la même vocation, pas du tout les mêmes buts, pas du tout les mêmes dispositifs et installations

Puis sinon on mettrait tout simplement ces gens en prison
Maintenant quand un patient est jugé irresponsable il ne va pas en prison

Puis de toute façon le patient psychiatrique fait flipper tout le monde il faudrait les enfermer tous à double tours et leur faire quitter la société, bien les planquer et surtout les laisser croupir loin de tout le monde

Je ne connais pas le dossier médical de ce patient, mais c'est sur que c'est le profil parfait pour du sensationnel médiatique

Alors peut être que les lois devraient changer, mais il faudrait alors aussi revoir la prise en charge des militaires, assurer un vrai suivit lors de retour de mission, ou mieux les sélectionner/préparer/orienter

quiebro13 et gobi au passage.


Et heureusement d'ailleurs. Déjà tous les patients en UMD ne sont pas des criminels, et on ne peut pas dire que le système carcéral soit très efficace... Alors sur des gens en grande difficulté psy, bonjour les dégâts. Ils restent humains, même s'ils bouffent d'autres gens

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Allez pour revenir un peu sur le vaccin. La troisième dose mais première avec Pfizer m'a séché. J'ai déclaré de la fièvre dans les 2h qui ont suivi l'injection, j'ai juste été bonne à rentrer chez moi pour m'échouer dans mon lit. Le lendemain j'étais juste fatiguée et je suis rentrée plus tôt. En soit rien de bien méchant, et j'étais déjà fatiguée de base donc j'ai apprécié ce petit repos à travailler depuis mon lit en écoutant des films et podcast
Le surlendemain ça allait mieux et le troisième jours j'ai pu faire une journée escalade un peu sportive sans aucun problème.

Mon message était a lire en mode provoc

quiebro13 Le problème état/personnel est le même pour les prison cela dit. Et en effet je ne vois pas trop pourquoi ce suivit ne pourrait pas être fait en prison, mais bon c'est un autre débat.

Et j'ajouterais aussi que j'ai été un patient en HP, bon c'était plus un zoo qu'un hôpital dans mon cas, comme toutes les pathologies étaient mélangées de même que les mineurs/majeurs. Bref un beau bordel, avec le manque de personnel à tous les étages, sans parler de l'état des bâtiments qui donnaient l'impression de faire de l'urbex. Et je confirme que oui, certains patients mériteraient d'être enfermé à double tour, genre ceux qui mangent d'autres gens par exemple, a un moment les troubles ne justifient pas tout.

Sans parler de foutre tout le monde en chambre d'isolement attaché au plumard. Bien qu'à un moment faute de tout on pourrait y venir petit à petit.

Et tout à fait d'accord pour le suivit des militaires qui à défaut d'être léger est inexistant.

quiebro13


Merci
Ma petite blague mise à part sur les HP, je pense avoir suffisamment gonflé tout le monde ici à propos de la vision des malades psy. A chaque fois qu'il va se passer un truc un peu extraordinaire lié de près ou de loin à la psychiatrie, ce sont les autres qui trinquent aussi : les malades, les proches, les soignants. Tant qu'on aura cette image du fou dangereux qui sera la seule à être médiatisé, c'est la porte ouverte aux discriminations mais aussi ce qui justifie pour certaines personnes le manque de moyen mis dans ce domaine de la médecine. Qui fait évidemment plus de mal que de bien, comme à chaque fois qu'on paupérise un peu plus l'hôpital publique. Alors qu'en réalité, s'il existe des patients violents, ils ne sont pas la majorité des gens violents, la proportion est la même dans la population "psy" que dans la population "normale". Mais c'est l'image qui ressort tout le temps et elle fait du tort à beaucoup de monde.

D'ailleurs le patient échappé (pas le cannibale) s'est juste planqué pas bien loin sans faire de mal. Le "cannibale" a été rattrapé... Et j'avoue que ce dernier pose question sur la prise en charge vu son ancien métier. Quand le service militaire était obligatoire c'était normalement la réforme sur le champs, les cas psy graves, il me semble ? En tout cas assez pour que certains de la génération de mon père ait tenté de se faire passer pour "fou".
Ah tiens, les tentatives de réforme ça me rappelle le post des feignasses, d'ailleurs

lyzdekiel
Sans les enfermer à double tour pour autant, il y a des patients qu'on peut traiter humainement mais aussi de manière à ce qu'ils ne puissent pas être en contact avec des personnes plus fragiles, sans être dangereux pour les autres. Dans un monde idéal où on aurait l'argent pour faire de belles unités avec assez de bon personnel partout quoi
C'est la jungle ton HP oui. J'ai jamais vu ça dans celui de ma ville, les gens étaient à minima séparés par tranche d'âge (enfant, ado, jeune adulte, adultes, les besoins n'étant pas les mêmes) et besoins (hospit de jours, longues...) dans des pavillons différents. Ne serait-ce que ne pas mélanger les mineurs et les majeurs...

lyzdekiel

Au contraire mélanger les pathologies est une bonne chose
Puisque les patients se retrouvent souvent en effet miroir et se font " monter " les uns les autres
Un service entier de patients avec la même pathologie c'est très loin d'être idéal

Pour ce qui est des chambres d'isolement ou des contentions c'est voué à disparaître.
Les réglementations sur le sujet sont de plus en plus strict et les prescriptions de plus en plus rares.

Après on est d'accord que la psychiatrie c'est le parent pauvre de la médecine et que pas grand monde ne s'y intéresse

klavel

C'était même une vanne quand j'étais ado " t'es réformé p4 toi..."

Je rebondis sur le suivi psy des militaires.
Il existe, il est plutôt performant désormais, le problème c'est plutôt qu'en tant que militaire actif ou ancien, c'est dur d'accepter que l'on a besoin d'aide, surtout que parfois la hiérarchie minimise la souffrance/le problème/etc ...

Il y a eu un reportage très intéressant sur ce sujet justement et c'était ce qui en ressortait : si la famille ou les amis n'étaient pas restés derrière eux à les pousser à demander de l'aide, d'eux même il n'y serait jamais allé.
Si jamais :

Mon premier passage en psychiatrie en hospit de jours pour un TAG, j'ai rencontrée deux jeunes bipolaires. Toutes deux m'ont dit "Ah ouais, moi aussi on m'avait dit que j'avais un TAG mais en fait c'était un TB". Ça me fait tellement rire avec le recul, deux ans plus tard j'ai eu le même diagnostic qu'elles

gobi moi je serai P5, "problèmes psy avérés". La classe
Mon père a été réformé mais sans réelles classification P. Ils avaient dû dormir à la caserne suite à un bug informatique et n'avaient pas eu à manger. En pleine nuit, il avait entraîné des gens avec lui pour aller piquer à manger dans les cuisines et ont donc traversé toute la caserne sans se faire prendre... Déjà qu'il s'était mis le colonel à dos car il l'avait appelé "monsieur" ("C'est mon colonel pour vous !", "Ben non, je suis encore un civile donc c'est monsieur"). Réformé sur le champs

listoire
Je trouve ça assez grave que la hiérarchie minimise ce genre de souffrance... Ça fait des décennies maintenant qu'on sait que les militaires et toutes les personnes approchant de près ou de loin un champs de bataille peuvent développer des troubles psy, passagers ou durables et parfois très violents à vivre. Pourquoi ne pas limiter en amont ce genre de choses ? On peut prévenir l'apparition de certains troubles avant la décompensation ou le geste grave.
La plupart des gens exposés à beaucoup de souffrances dans le cadre de leur travail (soignants, psy, assistants sociaux...) sont de plus en plus sensibilisés au fait de demander une aide extérieure si besoin, à la prévention de stress post-trauma qui peuvent survenir chez le soignant au cours des soins avec une personne au vécu difficile.

klavel

Laisses tomber quand on a le service uniquement composé de jeunes ado suicidaire c'est l'enfer
Elles se tirent les unes les autres vers les abysses, c'est à qui mieux mieux peut faire le plus gros passage à l'acte dans le service ou en permission

Alors que quand le service est plus varié, c'est super différent, l'ambiance est totalement différente

Je parle des suicidaires mais un service de psychotiques c'est pareil

Fin d'un point de vu soignant je trouve que la mixité ça aide vraiment pour nous mais aussi pour nos patients.

Sinon pour tous le reste je suis d'accord avec toi la stigmatisation est énorme et la quantité de psychopathe cannibale est infime !

quiebro13 Après mélanger les pathologies oui, dans la limite du raisonnable, personnellement ça ne m'a pas fait me sentir mieux de me retrouver coincé entre des gens agressifs de 30 ans qui veulent te tabasser, ceux qui se tapent la tête contre les murs, les TCA, la grand-mère qui se fout à poil et autre personnes âgées. ça ne faisait finalement que "clasher" entre les différents groupes, qui de toute façon se réunissait avec le peu de point commun qu'il avait, souvent limité à la pathologie, mais j'ai bien vu cet effet miroir dont tu parles chez les suicidaires, que des ados, et souvent la course à celui qui fera la meilleur TS. :') Je ne me sentais pas du tout en sécurité, j'ai été plusieurs fois agressé.

Après je ne connais pas l'intégralité des HP, mais l'isolement et la contention, c'était donné au petit bonheur la chance au moindre signe de tension. C'est certainement le truc qui m'a le plus trauma avec l'enfermement, voir 5 gros gras se jeter sur une anorexique qui n'a pas faim.

En bref expérience plutôt traumatisante qui n'a fait qu'aggraver une phobie sociale bien présente, après j'espère bien que même en tant que parent pauvre, c'est pas comme ça de partout. Et je dirais même qu'au final ça allait pire qu'avant, mais ça aide à relativiser : y a toujours pire que soit.

klavel Et encore j'ai pas parler de tout mais je pourrais en écrire un roman, j'ai pas grand chose à reprocher au personnel qui fait ce qu'il peut avec les moyens qu'il a. Y a bien plus glauque, notamment des histoires à base d'ado/adulte, rémunéré toussa.

quiebro13 perso j'avais beaucoup aimé mon passage en psy de jours. C'était un service d'hospitalisation complète d'ailleurs mais ils savaient pas où me mettre. Les jeunes gens (entre 16 et 20 ans à peu près) n'hésitaient pas à parler de tout et de rien. Le parcours diagnostic à cet âge est important, je comprend aussi pourquoi on s'en parlait les uns les autres... Mais on était clairement en service mixte, garçons comme filles, avec des TAG, des bipolaires, des schizophrènes, des jeunes suicidaires, des "on sait pas encore". Le seul point commun c'était le jeune âge. C'était une jolie foire !

lyzdekiel
Il y a des hôpitaux où c'est vraiment la honte et juste une horreur...

alecto je compatis, j'y ai droit en ce moment ( dire que je les avais bloquées depuis deux mois , ça me donne envie de jeûner tiens!)