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AntidDD
Posté le 28/05/2021 à 10h30
mon témoignage :
à un moment de dépression mon médecin m'a laissé" le choix entre arrêt de travail et anti-dépresseurs. j'étais juste au bout du rouleau et j'avais "peur" des 2...
mais je voulais continuer à travailler plus que tout , donc OK pour les AD.
Je trouve que j'ai été très bien prise en charge, j'avais 1 séance psy hebdomadaire (donc je continuais à me "soigner" mentalement on va dire) et un bilan du Dr hebdomadaire aussi, pour voir comment je supportais le traitement, ce qu'il fallait ajuster... et 1 fois ou 2 ils se sont téléphoné.
petit à petit j'ai retrouvé un rythme plus normal (sommeil/ veille) il faut quelques semaines pour que les médocs agissent. Ensuite tu as une phase où tu es "stabilisé".
Mon corps s'est "recalé" normalement, j'ai été moins fatiguée, moins stressée, plus cool, plus "à ce que je faisais", ça + le temps qui passe pour "digérer" les problèmes qui m'avaient submergée, + l'aide de la psy qui m'a permis de surmonter, m'ont amenée à passer le cap. (la prise de médicaments a duré quelques mois, 3 ou 4 je ne sais plus)
Ensuite j'ai eu 1 mois de sevrage progressif, en arrêtant chaque médicament l'un après l'autre je crois. Comme j'étais "prête" dans ma tête, je me sentais forte et je sentais que je n'avais plus besoin de cette "aide chimique" tout en reconnaissant que ça m'a filé un bon coup de puce.
Il ne faut pas refuser en bloc ni tomber dedans, et pour ça il faut quand même avoir des médecins à l'écoute et présents.
Je connais des personnes qui ont "mal géré" style 1 rv/mois, le Dr fait une ordonnance, merci aurevoir, bah forcément ça se passe mal.
C'est pas des médocs qui te font accepter une rupture, un divorce, un deuil. Ca il n'y a que toi qui peux y parvenir, et si tu es en dépression, c'est que tu as besoin d'aide (psy) pour franchir le cap.
Par contre pour moi le traitement m'a permis de "conserver" une vie normale (dormir la nuit, travailler la journée, être moins abattue/ survoltée/ épuisée/ hystérique/ en pleurs)
Le corps et l'esprit sont liés et quand tu aides l'un, tu aides l'autre. Mais si tu n' "aides que l'un" l'autre ne va pas aller mieux tout seul comme par enchantement.
Et il faut voir la prise de médicaments comme une aide pour t'aider à franchir une marche, te stabiliser le temps de sortir du trou, c'est comme un plâtre sur un membre cassé ! ensuite une fois que tu as retrouvé des forces, tu n'as plus besoin de cette "béquille" tu peux continuer la rééducation puis la reprise du sport et ta vie d'avant.
(voir le post de Andiamo en p1 c'est exactement ça)
Les médecins que j'ai consulté me parlent directement de médication, j'ai l'impression que c'est une solution de facilité, mais je ne vois pas forcément quelles sont les alternatives.
oui et mnt avec les déserts médicaux les médecins ont + tendance à faire des RV qui durent 10 minutes alors que pour ce type de prise en charge il faut du temps...
moi j'avais tous les lundis un rv de 30 minutes, je remercie le médecin d'avoir pris ce temps car j'en avais besoin !
[b]Mon seul impératif c'est que si un traitement antidépresseur doit être mis en place, je sors un gros mots mais c'est un psychiatre qui doit le mettre en place. La plus grosse erreur c'est quand les généraliste le font.
Les psychiatres ont la formation pour le choix du traitement, et sa mise en place afin d'avoir le meilleur conseil possible et ça se passe très bien.[/b]
le pb c'est que tous les psychiâtres que je connais :
sont overbookés donc faut attendre 6 mois pour avoir un RV.
En 6 mois tu as le temps d'être traité,
de faire plein de séances avec une psycholgue/ psychothérapeuthe/ et passer le cap le plus difficile de ta dépression
être sevrée.
ils ne font que prescrire les médocs donc 1 visite par mois de 20 min, ordonnance et à la prochaine.
le médecin de famille est quand même plus disponible.
Par contre faut qu'il se sent" concerné", pas juste te filer une ordonnance lors d'une consultation de 10 minutes.