Apprendre la rêne d'arrêt d'urgence ?

Si déjà tu as des soucis au montoir il faut reprendre la base, le calme et l’écoute au montoir puis en carrière puis en extérieur

Ensuite essayer de comprendre dans quelle situation elle t’embarque et comment elle fonctionne pour partir.

Par exemple le mien m’a fait le coup deux ou trois fois un hiver. J’ai fini par comprendre le schéma : il a plutôt la tête haute, il est un peu trop joyeux et à un moment il se traverse et je sens un postérieur (souvent le droit ..) passer dessous.
Ca m’a permis d’agir en anticipé avant le départ au galop, pour le coup en lui demandant de mobiliser ses hanches ou de l’incurvation ou autre. Et donc de bloquer le processus de départ : je suis content, vraiment trop content, je démarre. En le transformant en : je suis content, vraiment trop content, mon énergie est utilisée pour bosser

Dans le cas du mien c’était plutôt pour rentrer plus vite. Ça s’est accompagné de travail en carrière puis j’ai repris les balades et si il accélérait sur le retour et bien je repartais rajouter une boucle.

Pour l’arrêt d’urgence, pour moi ça marche mieux si tu le fais sur les premières secondes du départ. Une fois qu’ils sont lancés c’est plus compliqué car effectivement ils sont dur à plier. De plus il y a de forts risques de se faucher à pleine vitesse et parfois pas forcément la place suivant la configuration du chemin.

Tu as cette jument depuis combien de temps ?
Elle faisait des balades depuis 2 ans, mais avec qui ? Dans quelles conditions ? Seule ou en groupe ?

Hello,
Qu'avais-tu retravaillé à pied ?
Et dailleurs si tu te balades à pied avec elle, comment réagit-elle aux moments de stress type vélo chien camion...? As-tu la possibilité de partir en balade avec quelqu'un ? Un autre cheval de préférence mais unpieton ça peut quand même aider aussi...

Je suis d'accord avec cherchour : pour la rêne d'arrêt d'urgence, il fait intervenir dans la seconde avant que le cheval soit lancé. En règle générale, cela commence toujours par une contracture de la nuque : la cheval a peur de quelque chose, il se raidit et ensuite il fonce.
D'autre part la rêne d'arrêt d'urgence cela se travaille en carrière lorsque le cheval est calme et avec un moniteur qui s'y connait.
Si toutes les causes physiques ont été écartées (et parfois il faut creuser longtemps pour trouver), il faut entreprendre toute une démarche de remise en confiance du cheval et du cavalier et je ne vois pas comment cela serait possible sans encadrement.

déjà travailler la réponse aux aides en piste.
si elle ne connaît pas la carrière, faire l'échauffement en balade puis des exercices très simples, faciles, qui la mettront en situation de réussite pour associer quelque chose de positif au "travail en piste".
Comme au débourrage : marche, arrêt, direction, reculer.

petit à petit rallonger le temps de travail et varier les exos, puis les complexifier en recherchant bien décontraction et légèreté.

Travailler les transitions descendantes de plus en plus finement.

apprendre à la jument à stopper à la voix. Quand le mien pète un câble si je crie "stop" il a un moment de flottement qui me permet en général de reprendre la main. Dans les autres situations, il pile net quelle que soit l'allure.

on dirait surtout que la jument en fait se promène avec toi sur son dos et comme tu ne demandes pas grand-chose, elle est contente de le faire et n'a pas idée de ce qu'est l"obéissance. Et quand elle n'est pas d'accord , quand tu demandes un truc qui lui déplaît, elle le fait savoir de façon violente... (à moins que ce ne soit un pb ostéo, à voir)

pour l'apprentissage de la rêne d'arrêt d'urgence il faut systématiser la réponse à la rêne (position de main spécifique) et le désengagement des postérieurs (cheval qui va "tourner" sur lui-même.)

à travailler au sol, puis en selle puis aux 3 allures jusqu'à ce que le cheval s'arrête net à la moindre ébauche de rêne d'arrêt d'urgence.

Mais là encore quand le cheval pète un câble, tu as juste une foulée pour le plier, après c'est trop tard, il est raidi et tu auras beau tirer, tu ne pourras pas "reprendre" l'encolure (ou alors au risque de vous faucher , s'il est lancé)

C'est un conditionnement comme un autre, en aucun cas une panacée ou un miracle.

Pour ma part après 2- 3 chutes au galop (cheval parti en vrille) je soigne plus mes départs, vérifie que le cheval est disponible, doux sur son mors, à l'écoute, si oui, galop ; s'il est déjà raide, en opposition, tant pis je m'en passe à se moment donné, je ressaie dans de bonnes conditions.

ensuite à savoir si tu peux monter avec une selle et des étriers, ce qui te donnerait plus de force et d'assise pour encaisser les coups de dos.

Alors pour répondre aux questions posées :
Je ne sais pas définir en quelle circonstances précise elle embarque. Pour vous donner un ordre d'idée :
- la première fois, où je me suis blessée au genou, c'était en mai-juin, au montoir pour partir en balade à cru.
J'avais travaillé à monter sur son dos à cru dans l'espace dédié au travail dans ma prairie depuis quelques semaines et ça se passait super bien. Mais à peine montée (et elle n'avait pas bougé) qu'elle m'embarque et me "dépose" devant sa copine.

- La deuxième fois en septembre/octobre lors d'une balade montée, un cycliste est venu de par derrière, mais pour éviter un accident je m'étais arrêtée et je l'ai laissé regarder en arrière (enfin j'étais de biais), et quand le cycliste est arrivé à environs 5m... elle a fais un magnifique arret-galop ^^'
J'avais beau rester attentive, elle a été plus rapide...

- la troisième fois, en carrière. Je pense qu'elle a dû avoir peur d'une motte de sable qui a dû aterir dans les feuilles mortes dans le fond de la carrière.
Il y a des copains du paddocks voisin qui étaient là et c'est seulement après une moite de carrière qu'elle s'est arrêtée près des coupains...

J'avoue que pour les 2 derniers je pense que c'est la peur, bien que pour le cycliste, elle faisait le "dragon" juste avant... chose qu'elle ne m'a jamais fais et elle avait les oreilles et une attitude générale calme...


Ici je vais déjà reprendre le travail du montoir et travailler énormément en piste sur les transitions. Sachant que quand elle le veut bien, elle répond très bien à l'assiette et au pire, je n'ai plus qu'à fermer les doigts pour qu'elle redescende à l'allure inférieure...
Mais globalement elle ne connaît RIEN du travail à effectuer en piste...

Je ne sais plus qui me demandais... elle m'appartiens depuis mars 2021 mais je m'en occupe depuis 2 ans. Elle est montée par mon compagnon qui n'est pas cavalier et elle est globalement sage. Juste réactive aux mouvements brusques (mais je suis en cours de désensibilisation là dessus).
Elle pars en balade seule ou accompagnée sans soucis.

Pour les quelques balades à pieds que j'ai faite, elle réagis plutôt bien quand les autres usagers de la route nous respectent... Et même dans ses mouvements de peurs elle reste assez contenue contrairement à certains chevaux...