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Conseils débutante équitation
Posté le 20/12/2021 à 08h58
bucky14
Ben écoutez, certains de mes chevaux ont été jusqu’en international et ont toujours vécu au pré. Je suis une militante anti vie en boîte, même pour les chevaux de sport. Et on est quelques uns comme ça !
La vie sauvage, c’est bien gentil de l’idéaliser, mais cela comporte son lot de souffrances et de mort. Personnellement, j’ai des chevaux issus de la domestication depuis des siècles qui seraient morts depuis longtemps s’ils avaient été dans la nature, vu l’âge et les pathologies de certains. J’ai une autre philosophie des choses : ils sont là et je n’ai que des devoirs envers eux jusqu’à leur dernier souffle. Et tant pis pour la vie sauvage : ils voient tous régulièrement un dentiste et un ostéopathe, quand il y a blessure ou pathologie, c’est véto y compris par des examens cliniques coûteux. Ils font partie de ma vie et de ma famille.
Enfin, vous ne parlez que de «cavalier ». Vous savez quand même qu’un cheval ne se résume pas qu’à un truc sur lequel on grimpe ? Personnellement, je ne monte plus. Cela provoque l’incompréhension de certains de mes amis vu les papiers de certains de mes chevaux et leurs qualités sportives. Il y en a même un qui m’en veut beaucoup de ne pas lui avoir confié mon avion de chasse de 8 ans qui n’a guère fait que de la promprom à une époque. Il trouve inadmissible qu’elle reste au pré avec ses copains. Et je ne parle même pas de la jument de CSO pour laquelle j’ai régulièrement des propositions. Qui restent sans réponse.
Quant aux connards, en 40 ans de manipulation de chevaux (quotidiennement depuis presque 20 ans), j’en ai connu 3. Le poulain dont je parlais, un cheval qui a bien failli me tuer quand j’étais ado (et pour lequel, effectivement, je n’ai pas d’éléments d’explication, j’étais trop jeune). Le 3e est un cheval dit dangereux qui m’avait été confié (je récupère parfois des chevaux dits compliqués… il parait que je suis très douce et patiente avec les chevaux et que je me débrouille pas mal pour les remises en confiance). Il m’a littéralement piétinée au pré alors que je venais juste de lui faire un gros câlin ! Comme j’étais bien amochée, j’ai passé la main à un copain à moi. Chez qui il est resté même après que j’ai pu marcher sans béquilles.
3 sur minimum une centaine de chevaux côtoyés, donc oui, cela existe pour moi. Des chevaux dangereux (c’est cela que j’appelle des fieffés connards), même si on identifie l’origine du mal-être, cela reste des chevaux dangereux. Pour le reste, à partir du moment où, quand je rentre dans l’un de mes prés en écartant les bras et en criant «Poupoune », tous les chevaux me rejoignent pour grosse séance de bisous, cela suffit à mon bonheur. Bon, j’avoue que quand ils me grooment sur la tête, j’ai un peu les cheveux pleins de bave et ce n’est pas super chic. Disons que le brushing est un concept impossible chez moi. Le reste du temps, j’avoue, à part manger, dormir affalés de tout leur long et jouer avec les copains, ils ne font pas grand chose.