Vaste sujet qui fait beaucoup réfléchir.
Le principe même de VEO ouvre la réflexion. Parce que pour moi, la majeur partie des gestes/actions/paroles ne sont pas des violences (d'après la définition du mot violence). Bon, hors déboîtage de mandibule à coup de poing et humiliation qui sont déjà punies par la justice et des violences avérées.
Est-ce-que pour les VEO, on ne serait pas plutôt dans l'interprétation négative d'outils de communication (au sens large). Aucun jugement de ma part, c'est juste une réflexion en cours de maturation.
Ex: Un enfant me mord le mollet.
Résolution 1: je le giffle, parce que merde, faut pas déconner (violence évidente)
Résolution 2: je lui fait ouvrir la bouche de force (violence par contrainte)
Resolution 3: je lui cri dessus (violence par la voie)
Resolution 4: je ravale les larmes qui me piquent les yeux(merde ça fait mal) et je lui explique que non, on ne mache pas les mollets des gens (ça reste de la contrainte. J'amène, je manipule l'enfant pour qu'il accède à ma demande).
La question reste, quel outil j'utilise? Lequel est le plus approprié. Mais dans tout les cas, on amène une personne à faire l'inverse de ce qu'elle veut.
Pour moi, la véritable question est de savoir ce que l'on accepte au quotidien, hors situation dangeureuse/exceptionnelle et dans quel but on exerce ces VEO.
Pousser un enfant qui ne marche pas assez vite? (Pour notre confort, sans se soucier des capacités du gamin) pour moi c'est niet et une violence.
Hurler et punir un mome qui vient d'uriner sur un copain du haut d'un jungle gym? ( pour le confort, la santé d'un tiers, pour instaurer un précédent et l'enfant ne le reproduise pas dans la rue à ses 30ans) aucun problème avec moi.
Faire culpabiliser un enfant qui a volé de la nourriture? (Pour un précédent, volé c'est poh bien et une responsabilité pour sa sécurite) pour moi c'est OK si on discute avec le gamin pour lui apprendre à demander/communiquer s'il a besoin de quelque chose. Ensuite, tu lui fais demander son cookie poliment et tu lui en file deux pour marquer le coup ( le renforcement positif, ça marche très bien avec les enfants
)
Bon, par contre on est d'accord. Gifler un gamin sous le coup d'une émotion, c'est répréhensible. Ça ne sert à rien, à part évacuer la pression/stresse et toute personne devrait se contrôler au maximum. Ça reste une agression physique et de la violence.
On parle avec les gens (enfants et autres) et quand le dialogue ne suffit pas, on fait au mieux pour pas abîmer le matériel.
Bon, quand c'est un animal on a quand même une légère différence dans la possibilité d'un échange verbal...
J'ai essayer d'expliquer à ma chienne que les restes de kebab qui trennent près des poubelles de la rue, c'est pas un pique-nique
. Ça marche pas trop... Du coup, main dans la bouche jusqu'à apprentissage du "pas toucher".
L'outil est moins violent, mais ça reste aller contre sa volonté.
Quand ce n'est pas au dépens de quelqu'un/quelque-chose (mais pour la protégerpar ex), est-ce que l'on peut parler de violence? (C'est une question sincère hein, par pure curiosité académique)