Guide pour l'achat d'un cheval !

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Nanouetbabane

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Guide pour l'achat d'un cheval !
Posté le 25/04/2022 à 15h57

Bonjour à tous,

J'espère que mon post ne sera pas mal vu, et le cas échéant, il n'y aura évidemment aucun problème pour le fermer !

En arpentant le Forum, j'ai remarqué que beaucoup -pour en faire moi-même partie- s'interrogeaient sur des visites d'achat, des essais, sur la recherche d'un cheval, ou sur d'éventuels vices cachés.

J'ai vu beaucoup de cavaliers surpris de leur achat, ou rencontrer des difficultés imprévues (mais pas si imprévisibles ), et qui auraient peut-être procédé autrement s'ils avaient été plus avertis.

En face, j'ai vu des réponses très pertinentes et qui mériteraient peut-être qu'elles puissent être accessibles plus facilement, voire même, avant un potentiel drama !

Pour ma part, alors que je pensais avoir évité tous les pièges au moment de l'achat de mon cheval (essai avec une personne extérieure, visite d'achat, encadrement...) j'ai rapidement déchanté et je suis venue chercher de l'aide sur ce Forum, qui m'a beaucoup apporté.

J'ai remarqué à cette occasion qu'échanger avec des membres de CA, qui disposent de connaissances et d'une objectivité totale sur nos situations personnelles, pouvait être très bénéfique. J'ai également remarqué que certains étaient, avouons-le, blasés de voir des cavaliers moins aguerris se retrouver dans des situations qu'ils ne maîtrisaient pas, faute de s'être posé les bonnes questions en amont.

Je me dis qu'il pourrait être utile d'avoir un sujet avec les "Tips" de chacun, soit appris, soit tirés de leurs expériences personnelles, afin que toute personne qui souhaite acheter un cheval puisse avoir les outils pour le faire le plus sereinement et solidement possible.

Acheter un cheval, c'est beaucoup d'étapes à envisager, chacune d'entre elles ayant son petit lot de difficultés. A titre personnel, j'aurais aimé qu'un sujet comme celui-ci existe lorsque je recherchais un cheval et c'est aussi ça qui me motive.

Je vous propose, si ce post est conforme aux règles du Forum et vient à survivre, que chacun donne ses conseils en réponse, conseils qui, pour ceux qui auront acquis le plus d'agréments positifs, seront repris ci-dessous, afin que toutes les infos soient reprises sur une seule et même page.

Voici donc les 5 questions à se poser lorsqu'on achète un cheval :

- Comment prévoir un budget pour un cheval ?

- Comment bien appréhender l'arrivée d'un cheval ?

- Que regarder en premier chez un cheval ?

- Comment bien organiser la ou les visites d'essai ?

- Comment bien organiser la ou les visites vétérinaires ?


Comment prévoir son budget pour un cheval ?


De manière générale, préférez toujours faire un budget à la hausse : il est plus agréable de se rendre compte que c’est moins cher que prévu, plutôt que de se retrouver face à une facture qu’on pensait moins élevée.

Votre budget devrait comprendre deux grosses catégories :

1. Les coûts liés à la vente : le prix du cheval, le transport dans sa nouvelle pension et la visite vétérinaire. Pour le prix du cheval, n’hésitez pas à faire un tour sur les sites publiant des annonces tels que CA, ou des groupes FB dédiés à la vente de chevaux afin de vous assurer que votre budget correspond à vos attentes.

Si vous voyez que les chevaux qui vous intéressent ont des prix élevés, essayez d’économiser un peu plus longtemps plutôt que de vous tourner vers un cheval « bon marché » en dernier recours : un cheval « gentil, prêt sur un tour » sera toujours plus cher qu’un cheval un peu plus vert ou un peu plus délicat, pour autant, le cheval plus compliqué demandera plus d’investissements en termes de coaching et de travail (je ne parle ici que de l’aspect financier).

En ce qui concerne le coût de la visite vétérinaire et du transport, vous obtiendrez facilement des devis en contactant directement des véto et des transporteurs. Une bonne visite véto, complète, vaut plusieurs centaines d'euros (pour ma part, je m'en suis sortie pour 390 euros avec examen locomoteur et 4 clichés, si je ne dis pas de bêtise). Pour le transport, tout dépendre de votre proximité avec la localisation de votre cheval, mais il vous faudra éventuellement un peu plus de 100 euros s'il n'est pas loin.

2. Les coûts liés à l’entretien du cheval , qui sont nombreux et comprennent grosso modo la pension, l'assurance RC obligatoire, les frais de maréchalerie (qui peuvent varier du simple au double si le cheval est paré ou ferré), le matériel, les couvertures, l’ostéopathe, le dentiste, check-up véto (je ne sais pas trop à quelle fréquence ces checks-up sont recommandés donc n’hésitez pas à donner votre avis), une petite trousse de secours… Et, en fonction de vos souhaits et de votre niveau, des cours et un travail du cheval par un pro.

Attention : Votre équipement actuel pourrait ne pas convenir à votre nouveau cheval, surtout la selle, il faut donc prévoir cette éventualité.

Ayez en tête qu'avoir un cheval a toujours une part d'imprévisible et qu'il peut être préférable de souscrire une assurance santé (environ 20 à 100 euros du mois en fonction de la couverture), ou bien de prévoir un petit budget véto "au cas où", bien que la plupart des vétos acceptent de faire des échéanciers.

Enfin, un très bon conseil qui nous est donné par fandada (p.1) serait de mettre de côté tous les mois ce que le cheval coûtera lorsqu'il sera à vous. Vous pourrez ainsi voir comment vos finances se portent en "situation réelle", d'une part, et avoir déjà un budget de secours de côté lorsque votre cheval arrivera, d'autre part.


Comment bien appréhender l'arrivée d'un cheval ?


Une fois que vous aurez préparé un budget solide, vous aurez fait une grosse part du travail, mais pas tout !

Après le budget, vient le concret : il vous faudra savoir dans quelle pension il ira, et quels professionnels (maréchal, véto, ostéo) le suivront. Vous ne tomberez pas forcément sur des intervenants qui vous correspondront dès le début, raison pour laquelle il peut être utile de faire fonctionner le bouche à oreilles et de vous faire votre petit carnet d’adresses.

1. Avoir une pension en tête : vous connaîtrez ainsi déjà les conditions de vie que vous réserverez à votre cheval (pré, box, les deux, paddocks…) et vous pourrez les comparer avec ses conditions de vie chez son vendeur. Un cheval vivant au pré intégral peut ne peut supporter le box, et vice versa, pour ces raisons, il peut être utile de prévoir une pension « de secours » dans le cas où le changement d’environnement serait trop brutalement vécu par votre cheval (ce fut mon cas, et je vous le mets dans le mille, je n’avais pas vraiment de pension de secours).

Cela vous permettra également de connaître les caractéristiques de la pension comme la nourriture, le dosage du fourrage, le coût des cours et des forfaits travail/longe, la gestion ou non des couvertures, le nombre de sorties par jour… N’hésitez pas à interroger votre mono sur ces conditions-là, et à demander un maximum de renseignements au vendeur sur la nourriture/le fourrage/le travail actuel du cheval (si Pompom n’a pas travaillé pendant 1 an, il est peu probable qu’il tourne sur 120 demain).

Enfin, avoir une pension en tête (et, éventuellement, une pension "de secours") vous permettra de savoir comment vous pourrez vous organiser selon les temps de trajet, les dépenses d’essence ou de transport, les horaires de la pension…

Nota Bene : Je recommande très fortement le système de pensions de secours pour les cavaliers vivant en région parisienne , les temps de trajet, les coûts, et les conditions de vie dans cette région sont particuliers et trouver une pension peut parfois s’avérer mission impossible

2. Sous estimez votre niveau : Bien sûr, ne vous collez pas un Galop 1 si vous êtes Galop 7, mais si vous avez un doute sur votre capacité à gérer tel ou tel cheval, préférez vous estimer à la baisse et vous en référer à l’avis de votre moniteur.

C’est tentant et peu cher d’acheter un poulain, mais ça n’est pas à mettre en toutes les mains, de même, un cheval avec un « potentiel sur 120 » mais qui charge les barres demandera forcément une certaine expérience.

Par ailleurs, il est vrai que l’indépendance et l’autonomie que font miroiter l’achat d’un cheval sont attrayantes, mais cet achat suggère une grande humilité : ça n’est pas parce que vous êtes Galop 7 et que vous tournez en amateur que vous maîtriserez chacune des situations, surtout pour les débuts (exemple : je suis cavalière depuis bien 20 ans, j'ai un niveau Galop 6 [bon allez, 6 rouillé], et j'ai eu besoin d'un coach pour... sortir mon cheval de son pré. Oui oui !).

3. Se faire encadrer : Oui, je sais, si on achète un cheval, c’est pas pour faire du club, mais on ne le dira jamais assez quel que soit votre niveau il est primordial de se faire encadrer pour l’arrivée de son cheval (le retour du orange, en gras !).

Le cheval aura toujours besoin d’un temps d’adaptation à sa nouvelle vie, et à vous, le découvrir dans une pension que vous connaissez, avec un mono que vous connaissez vous épargnera bien des difficultés : un cheval peut se révéler différent du moment où l’essai a été effectué, d’où la nécessité de commencer votre relation avec lui encadré par un mono qui vous connait et qui a fait des chevaux son métier.

Vous savez peut-être très bien monter, mais vous ne saurez jamais entièrement comment votre cheval était travaillé, par qui il a été débourré… L’adaptation, c’est dans les deux sens.

Que vous tourniez en amateur ou que vous soyez débutants, le meilleur moyen de ne pas multiplier les petites erreurs qui coutent cher dans le début de votre relation avec votre cheval, c’est de vous faire encadrer par un moniteur de confiance.

De même, n’hésitez pas à faire vos premières balades encadrées, en présence d’un cheval avec le pied sûr. Un cheval calme en carrière peut se révéler complètement électrique en extérieur (c’est un scénario fréquent), il serait dommage de le découvrir à vos dépens.

Vous gagnerez en autonomie par la suite.

Comme l’a très bien dit argamelle votre achat « NE va PAS se passer comme prévu », votre objectif est donc de réduire l’aléa le plus possible.

Que regarder en premier chez un cheval ?


Ca y est ! Vous avez le budget, vous avez préparé l’arrivée du cheval, mais maintenant, comment le choisir ?

Vous avez forcément une idée de votre « cheval de rêve » et ça peut être un bon début pour vous aiguiller. Essayez de « penser » votre cheval en fonction de votre physique et de votre niveau : si vous faites 1m80, il va être compliqué de trouver un poney, même si vous en rêviez.

De même, assurez-vous que vos recherches sont adaptées à votre niveau, comme l’a dit quiebro13 (p.1) « Un cavalier amateur de petit niveau il vaut mieux pour lui qu’il se focalise sur le mental plutôt que de s’acheter une Ferrari qu’il ne sait pas conduire, un pro qui veut un cheval avec des moyens pourra gérer plus facilement un cheval avec plus de caractère ».

Je citerai également argamelle qui a très bien dit (p.2) « Si vous voulez faire une œuvre charitable, faites-la. Si vous voulez avoir un cheval de sport, achetez en un, mais ne mélangez pas les deux : l’achat d’un tréteau maltraité et sur l’œil parce qu’il vous a fait de la peine, en espérant faire des étincelles avec quand il ira mieux, c’est la voie directe vers les ennuis ».

En clair, assurez-vous que le cheval corresponde clairement à vos objectifs et vos attentes , pas qu’il « pourrait y correspondre avec du travail/temps/niveau en plus ». Normalement, à ce stade, vous aurez déjà déterminé le travail et le temps que vous pourrez consacrer à votre cheval, si ça ne passe pas, ça ne passe pas.

Si vous n’avez pas prévu de budget spécifique pour la robe, il est inutile de s’attarder sur ce critère. Un cheval pie overo champagne aux yeux bleus et un cheval baie avec les mêmes origines auront les mêmes chances de bien sauter, ou de bien balader, pas d’inquiétude là-dessus !

Si un cheval retient votre attention, deux étapes me semblent à respecter (mais la première n’a pas été suggérée en réponse, donc dites moi si je suis folle) :

1. Les recherches sur internet : On ne se rend pas compte comme internet peut être utile lorsqu’il s’agit d’acheter des chevaux, surtout à des marchands. En effet, internet peut aisément vous aiguiller sur le passé du cheval, et de façon très simple.

Pour ce faire, vous aurez simplement besoin du nom complet du cheval.

- Le site de l’IFCE : Dans la rubrique rechercher un cheval, tapez le nom complet du cheval, ce qui permettra de connaître ses origines et éventuellement sa descendance, voire le nom de son naisseur (parfois, on vous décrit le cheval comme "ayant des origines Diamant de Semilly", et vous découvrirez qu'en réalité sa mère est la petite cousine de la demie-soeur de Diamant de Semilly).

- Le site de la FFE Compet : Connectez vous sur le site de FFE Compet, saisissez le nom du cheval dans la rubrique « Rechercher un cheval » et regardez les résultats du cheval, ses dernières compétitions (si vous achetez un cheval de CSO et qu’il est systématiquement éliminé, ou un cheval d’Endurance qui ne passe pas les points véto ça peut valoir le coup de s’interroger) ;

- Google : Tapez le nom complet du cheval entre guillemets dans la barre de recherches et arpentez les pages (ex : si le cheval s’appelle Pompom du Pin Z, il faudra taper «Pompom du Pin Z » sur Google). Vous n’êtes pas garantis de tomber sur des résultats, mais il peut y avoir des photos, des infos…

- Sur Facebook : Eeeet oui ! Personne n’y pense, mais votre serviteuse est une stalkeuse professionnelle ! Il suffit, à nouveau, de taper le nom complet du cheval et/ou de l’éleveur dans la barre de recherches, parfois des photographies et vidéos ont été publiées par les anciens propriétaires (exemple : j’ai réalisé en un coup d’œil que le cheval qu’on voulait me vendre comme « prêt sur 115 » chargeait en réalité les barres comme un dingue et était ingérable à l’obstacle, son ancienne proprio ayant publié des vidéos commentant ses progrès pour le calmer quelques semaines avant qu’on me le propose) ;

- Si vous voulez pousser l’enquête : Regardez le nom des compétitions courues par le cheval, leur date, et faites une recherche (exemple : « CSO de Trifouilly les Oies le 4 janvier 2022 »), avec un peu de chance, vous tomberez sur le site du photographe qui avait couvert cet évènement (j’ai par exemple découvert qu’un cheval qui m’intéressait était monté en pelham sur tous ces parcours, ça reste une info que j’ai été contente d’avoir).

Il est important de regarder la date des infos que vous trouverez : (ex : une vidéo du cheval chargeant une barre en 2014 ne veut pas forcément dire qu’il charge toujours en 2022).

Bon et le plus simple, faut-il le préciser, c’est encore de demander des photos et vidéos au vendeur ! Personnellement, j’aime bien avoir des photos au carré, mais je ne me focalise pas dessus, je sais qu’une image peut être trompeuse.

2. La rencontre en vrai : Il est évidemment primordial de rencontrer son cheval avant de l’acheter ! Parfois, on se rend compte que le Baloubet que vous avez vu en photos, dos musclé et crinière au vent, est plutôt Pompom ensellé et dermyté (bon, j’exagère, mais vous voyez l’idée).

Comme on n’a pas idée de sortir avec quelqu’un sur la seule base de son descriptif sur un site de rencontre, on n’a pas idée d’acheter un cheval sur la seule base de l’annonce, sans l’avoir vu en vrai !

Cela étant précisé, que doit-on regarder en rencontrant la première fois un cheval ?

- La morphologie (comme le dit leasaunier , on évitera peut-être un pur-sang tout fin pour de la voltige), le dos, les aplombs, les membres… Et comme vous le savez, les aplombs, ça s’apprend au niveau Galop 7 (et ça s’oublie facilement) , d’où l’intérêt de se faire assister par un professionnel pour acheter un cheval, parce que ces défauts sont presque imperceptibles pour quelqu’un qui s’y connait peu, mais peuvent avoir de graves conséquences selon la carrière que vous réservez à votre cheval et l’intensité du travail que vous lui demanderez ! Pour analyser le physique d’un cheval, il est donc fortement recommandé d’être accompagné d’un pro .

- Le mental : Le cheval de randonnée qui vous charge toutes dents dehors quand vous venez le chercher au pré, ça n’est peut-être pas pour vous. Pareil, le cheval planté à l’obstacle pour du CSO, ça ne sera peut-être pas votre meilleure idée. Dites-vous que les problèmes que vous espérez régler sur le cheval que vous achèterez, d’autres auront certainement tenté de les solutionner avant vous. N’hésitez toutefois pas à échanger avec le vendeur sur le mental du cheval, ses habitudes, les raisons de la vente (exemple : il est parfaitement possible que quelqu’un ait souhaité vendre son cheval qu’il estime trop compliqué pour lui). Lors de la première rencontre (et lors du ou des essais) il est important de manipuler un peu le cheval : le sortir du box, le brosser, lui curer les pieds... Pour voir un peu comment il réagit.


Comment bien organiser la ou les visites d'essai ?


Vous le savez déjà puisque vous m'avez lue jusque là, mais le meilleur moyen d'organiser une visite d'essai c'est d'être entourée par son coach.

Pourquoi ?

1. Votre coach n'aura pas le coup de coeur pour Pompom, il sera donc un oeil parfaitement objectif sur la situation et n'aura dès lors pas tendance à "gommer" les petits défauts du cheval pour le faire correspondre à vos attentes. Vous, en revanche, vous serez certainement très emballé(e) (et c'est bien normal) à l'idée de rencontrer ce qui pourrait être votre perle rare, et pourriez omettre quelques détails en passant.

2. Votre coach est professionnel du cheval : il sait identifier les défauts d'aplombs, les symptômes de certaines maladies, ou certains signes alertants sur l'état du cheval. Il pourra -peut-être- détecter un éventuel "shootage" du cheval avant la séance d'essai. Pour celles et ceux qui ne savent pas ce qu'est un "shootage", c'est le fait de tranquiliser un cheval avant un essai, afin de le rendre plus calme et donc, plus docile. Un cheval rétif pourrait donc paraître parfaitement serein sous la selle pour la séance d'essai

3. Votre coach vous connait. Il connait votre niveau et vos perspectives d'évolution, il pourra donc orienter l'essai en fonction de ces données là et ainsi vous permettre de connaître le cheval le mieux possible en un minimum de temps. Il pourra vous aiguiller et attirer votre attention sur tel aspect du cheval qui pourrait vous plaire ou vous déplaire.

Le jour de l'essai, essayez un maximum d'avoir des interactions avec le cheval, notamment en mains. Si vous le pouvez, pansez le, prenez lui les pieds, voire même, emmenez le brouter. De même, sellez le, il est préférable de prendre sa propre selle, mais le vendeur peut avoir une selle mieux adaptée au cheval et refuser (c'est, à mon sens, un gage de sérieux du vendeur qui ne voudra pas blesser son cheval).

En général, c'est le vendeur qui présente le cheval et fait une détente aux trois allures. Prenez ce temps pour observer le cheval se déplacer, voir s'il a l'air de regarder partout ou si, au contraire, il paraît plutôt détendu.

Ensuite, il est recommandé de le faire monter par votre coach, puis par vous, aux trois allures et sur une barre, quelle que soit sa taille, et même si le cheval n'est pas destiné à une carrière de CSO (bon, s'il fera du full dressage c'est autre chose) mais pour ma part je pense que passer une barre est un bon moyen d'essayer un cheval et fait partie des étapes essentielles de l'essai : ça vous permettra de tester sa franchise/de voir s'il charge. De votre côté, vous pourrez voir si vous vous sentez vraiment à l'aise dessus.

A la fin de l'essai, on n'hésite pas à poser des questions complémentaires au vendeur. C'est le moment où ça pourra être fait.

Une fois l'essai passé laissez vous un délai de réflexion de quelques jours et débrieffez avec votre coach. Il est très facile d'être emballé(e) et de foncer tête baissée, mais ça n'est pas le comportement à avoir.

Certains vendeurs auront tendance à adopter des comportements alertants, à vous dire que plusieurs personnes sont intéressées et qu’il faut se décider très vite… Ne cédez pas à ces alarmes ! C’est le meilleur moyen de brûler les étapes, et de vous retrouver avec un cheval qui ne vous convient pas.

Comme le souligne joual (p.1) « Attention au coup de cœur ! […] la mère des chevaux n’est pas morte on reste pragmatique et on passe son chemin si ça nous semble louche. Même si c’est ‘le cheval de nos rêves’, on ne se laisse pas embobiner par une belle parole ».

Par ailleurs, faire plusieurs essais de chevaux différents est fortement recommandé. Bien sûr, si vous tombez sur LA Perle rare du premier coup, que votre coach est également emballé, et que le cheval passe la visite véto, rien ne s’oppose à ce que vous succombiez, mais de manière générale, multiplier les essais, c’est multiplier les expériences, et ainsi peaufiner vos envies.

En essayant des chevaux, vous remarquerez chez certains des choses qui vous plaisent beaucoup, et chez d’autres, des choses qui vous plaisent moins : c’est comme ça que votre idée du « cheval parfait » va se dessiner. N’oubliez pas que le cheval que vous achetez, vous l’achetez pour toute sa vie, et pour toute la vôtre, alors autant qu’il vous convienne.

Enfin, il est primordial également de laisser une place à ses propres ressentis au cours de l’essai. Si vous essayez un cheval super, que votre coach est emballé, mais que pour une raison ou une autre, quelque chose vous titille, n’oubliez pas que ça sera VOTRE cheval, et que c’est VOUS qui le monterez/vous en occuperez quotidiennement, pas votre coach. Ne vous forcez pas à acheter un cheval simplement parce que tout le monde le trouve bien. Si ça n’est pas lui, ce sera peut-être le prochain !


Comment bien organiser la ou les visites vétérinaires ?


Vient maintenant l’étape obligatoire de la visite vétérinaire.

Une visite vétérinaire, en bref, c’est ce qui vous permettra de vérifier qu’en plus du caractère et de la morphologie, le cheval que vous entendez acheter ne présente aucune contre-indication pour l’activité que vous voulez pratiquer.

C’est une étape absolument essentielle, et à mon sens, la plus importante lorsque vous achetez un cheval, parce que l’absence de visite vétérinaire, c’est prendre le risque que le cheval se révèle inapte quelques semaines/mois après la visite d’achat et là, en fonction des précautions que vous aurez prises avec le contrat (voir ci-dessous), vous risquez de vous retrouver avec une tondeuse sur pattes qui vous aura couté quelques milliers d’euros.

Ça n’est pas parce qu’un cheval saute qu’il est en état de sauter régulièrement, ça n’est pas parce qu’un cheval ne boîte pas le jour de l’essai qu’il n’a pas de lésions, ça n’est pas parce qu’un cheval n’a pas de fers qu’il n’est pas conseillé de lui poser une ferrure spécifique. N’oubliez pas que le cheval que vous entendez acheter aura déjà plusieurs années de vie derrière lui, et que vous ne l’aurez connu que pour les quelques heures du ou des essais, soit insuffisamment pour préjuger de son état de santé.

Ainsi, quelle que soit l’activité que vous réserverez à votre cheval il est conseillé de faire une visite vétérinaire, même pour du loisirs.

Partez du principe tout bête que plus le prix du cheval est élevé, plus le prix de la visite véto le sera :

1. Les chevaux les plus chers sont généralement ceux dont l’activité sera la plus intense, et donc, qui auront besoin d’avoir une santé la plus irréprochable possible ;

2. Plus vous payez votre cheval cher, plus vous misez gros, et plus votre risque est élevé. Autant prendre les dispositions adéquates pour vous épargner toute mésaventure ;

3. De manière générale, ayez en tête qu’une visite véto coûte à minima 250 euros (merci de me le confirmer ou de me reprendre en réponse). A ce stade, vous vous apprêtez à acheter un cheval, vous vous apprêtez donc à débourser plusieurs centaines d’euros par mois : la première facture qui fera « mal » sera celle du véto (à titre d'exemple pour mon propre cheval : examen locomoteur + 15 clichés radiographiques, j'en ai eu pour 679 euros).

Cela étant précisé, quels sont les meilleurs moyens de réussir sa visite véto ?

1. Faire appel à son propre véto et non au véto du vendeur. Certains vétérinaires sont suspectés d’avoir la main plutôt légère sur les chevaux de leurs clients, grosses écuries de vente. Imaginez deux minutes qu’un vétérinaire puisse avoir une écurie de vente comme client, il aura tout intérêt, économiquement, à « valider » des visites sur lesquelles il aurait été plus réservé en temps normal, afin de garder son client. Un vétérinaire qui émet systématiquement des réserves sur les chevaux d’une écurie marchande de chevaux a peu de chance de la garder comme client, il peut donc être tentant pour un véto de "minimiser" les lésions qu'il observera au cours de la visite vétérinaire pour faciliter une vente, ou éviter de froisser son client.

Le sujet n’est pas ici de débattre de la bonne foi -ou non- des vétos, mais d’identifier un risque : que ce risque existe ou non, vous ne voulez pas le prendre.

Si vous n’avez pas de vétérinaire, ou qu’il ne peut pas faire le déplacement, et que vous ne connaissez pas le véto du vendeur, il suffit de lui demander quel véto il vous recommanderait… Et de ne pas faire appel à ce véto ! Préférez un autre véto de la région, sur lequel vous vous serez un peu renseigné avant.

Si votre vétérinaire habituel est absent, n’hésitez pas prendre des vidéos au cours de la visite et à les lui montrer afin de vous assurer que tout va bien.

2. Être présent le jour de la visite Ca aussi c’est primordial. D’une part, ça va vous permettre d’échanger avec le véto, de lui indiquer ce que vous souhaitez faire avec le cheval, ce qui le mènera à vous conseiller tel ou tel test. Ensuite, le vétérinaire est un professionnel de santé, et vous, vous ne l’êtes pas : il pourra donc vous vulgariser « en live » ce qu’il observe, et vous donner un avis au fil de la visite, il vous expliquera toujours mieux à l’oral ce qu’il rédigera sur le compte-rendu en termes plus techniques.

D’autre part, ça va vous permettre… De vérifier que le cheval qui subit la visite est bien le bon ! Et oui, il arrive parfois que ça ne soit pas le cas (j’ai été personnellement témoin de cette situation 2 fois, des radios ont été effectuées sur un cheval X, et ont été remises à l’acheteur sous le nom du cheval Y). Les vétérinaires doivent normalement vérifier la puce du cheval avant un examen, mais dans les faits, ça ne se vérifie pas toujours.

3. Faire un examen locomoteur et des radios Au moins des membres (pieds + boulets/canons) et du dos, selon certaines personnes ayant répondu au post. Si le véto ayant effectué la visite n’est pas votre véto habituel n’hésitez surtout pas à montrer les clichés obtenus à votre vétérinaire habituel qui pourra les interpréter tout aussi bien et, le cas échéant, demander des images complémentaires.

Si le vétérinaire faisant la visite vous suggère de prendre des images complémentaires, faites-le. C’est que, selon lui, il existe encore des doutes à lever malgré les images qu’il a pu effectuer.

4. Ne pas compter ses sous Si vous avez un doute, ou si le véto a un doute, suivez ses conseils (qu’il a l’obligation de vous prodiguer, soit dit en passant) et faites des examens complémentaires. crystalsacred suggère d’effectuer des prises de sang, ça peut valoir le coup pour vérifier que le cheval n’a pas été shooté pour la visite ou vérifier certaines pathologies (PSSM), ça n’est pas du tout marginal comme suggestion !

On ne lésine pas sur la visite véto. Un cheval, par définition, ça représente des frais, si vous craignez de dépenser 50/100 euros pour quelques clichés en plus, vous n’êtes peut-être pas prêts pour faire face aux frais que représente un cheval.

5. Attendre le compte-rendu écrit avant de prendre une décision Un vétérinaire peut parfois vous dire de foncer oralement, puis rédiger des réserves par écrit. Le problème, c’est que le CR écrit risquera parfois de décrire des choses en des termes que vous ne comprenez pas (juridiquement, ça pose un débat : est-ce que l’info visible mais incomprise constitue un vice caché ? Vous avez 2 heures). Si vous avez un doute, demandez des explications par écrit, ou faites voir le compte-rendu à un autre véto, mais n’achetez jamais sans compte-rendu écrit, en plus, ça vous permettra de potasser un peu toutes les informations pendant le délai d’attente du compte-rendu.

L'écrit, c'est ce qui vous servira de preuve en cas de pépin, c'est donc le nerf de la guerre.

Enfin, je souhaiterais conclure mon petit pavé un peu alarmiste en rappelant que la visite vétérinaire parfaite n’existe pas. Pour le coup, c’est un peu comme vous : certains auront une jambe plus grande que l’autre, ça ne veut pas dire pour autant que vous ne pourrez pas vivre correctement, il est juste probable que vous ne puissiez pas faire les JO en marche à pied. Est-ce que c’est grave ? Seulement si vous projetiez de faire les JO en marche à pied.

Un aplomb défaillant pour un cheval n'est pas quelque chose de rédhibitoire de façon automatique ! Tout dépend de l'usage que vous entendrez faire du cheval, et de son état au jour de la vente.


Comment bien rédiger un contrat de vente ?

Les hypothèses ci-dessous sont applicables quelles que soient les cas, mais envisagent volontairement des scenarii un peu catastrophe. Il existe, comme dans tous domaines, des marchands peu regardants, voire pas très honnêtes, il faut savoir les détecter, d'où l'importance de respecter les étapes décrites juste au-dessus. J'ai personnellement rencontré toutes les hypothèses évoquées ci-dessous, ça ne veut pas pour autant dire qu'elles sont une généralité, mais elles existent.

Pour le contrat de vente, il n’y a pas de secret : l’écrit, car en cas de pépin, vous aurez à prouver tout un tas de chose, et bien souvent, ces choses seront clairement rédigées dans le contrat.

Des modèles de contrats sont disponibles sur le site de l’IFCE, n’hésitez surtout pas à vous en servir abondamment.

Les informations principales sont, à mon sens, les suivantes :

1. Le nom complet du cheval, son numéro SIRE, sa description physique, histoire qu’on ne vous vende pas Pompom à la place de Baloubet (bon, ça serait gros, mais j’en ai vu des pas mal dans le genre) ;

2. Le nom du vendeur attention certains marchands de chevaux ont la fâcheuse tendance de ne pas mettre leur nom, mais celui d’un clampin qui ne fait pas partie de leur société. Ce qui leur permet de répondre qu'ils ne vous ont pas vendu le cheval le jour où vous aurez un pépin, mais que le véritable vendeur est "Monsieur Clampin", généralement insolvable.

Si vous vous adressez à une écurie marchands de chevaux (genre « Ecurie Petit Poney ») et qu’à la place de « Ecurie Petit Poney » vous voyez « Monsieur Clampin » sur le contrat, interrogez le vendeur.

Nota Bene : Ca ne s'applique pas aux écuries de valorisation qui, normalement, vous informent directement que le cheval n'est pas à eux. Si l'information ne vous est pas parvenue dès l'origine, ça peut valoir le coup de s'interroger

3. La qualité du vendeur : professionnel ou particulier. En cas de pépin, un professionnel est généralement considéré comme un « sachant » et il sera donc plus facilement démontrable que celui-ci ne pouvait pas ignorer ledit pépin au moment de la vente.

C'est aussi l'intérêt de vérifier que le nom du vendeur n'a pas été remplacé par "Monsieur Clampin" puisque dans bien des cas, ce dernier se présentera comme un particulier et non un professionnel, de sorte qu'il pourra dire qu'il n'y connait rien en chevaux et qu'il est de toute bonne foi.

4. La garantie des vices cachés (oui, elle mérite du orange, en gras ) : contrairement à ce que l’on peut penser, la garantie des vices cachés n’est pas de droit pour les ventes de chevaux, même si le vendeur est un pro. Il convient donc de la stipuler dans le contrat, ça n’est pas forcément obligatoire, mais ça vous donne une idée de la confiance du vendeur dans le cheval qu’il vous vend. Souscrire cette garantie est fortement recommandé en l’absence de visite vétérinaire.

5. L’usage prévu pour le cheval : Préciser si c’est pour du Loisirs, de la rando, du sport… Dans le cas où une garantie des vices cachés aura été souscrite, il vous faudra prouver que le cheval n’est pas conforme à cet usage.

Comme l’a très bien dit kaywest (p.1) « on ne se retourne pas vers le vendeur si Pompom prévu pour faire de la club 2 est planté sur 1m20 ».

J’aurais personnellement tendance à mettre « Sport » si c’est possible, même si c’est du loisirs « un peu poussé » (du genre compétition club). Le terme « Loisirs » est vague, et les quelques vétos et vendeurs auxquels j’ai parlé estiment qu’il s’agit en réalité de chevaux qui font quelques tours de balade et de la carrière.

Un très bon moyen également de pouvoir déterminer l'usage du cheval, c'est d'enregistrer des Impressions d'écran de l'annonce publiée par le vendeur, si vous avez trouvé le cheval sur Internet. Comme ça, non seulement il aura du mal à dire qu'il n'a pas vendu le cheval, mais en plus il ne pourra pas dire qu'il ne l'avait pas vendu pour du sport si l'annonce le décrit comme "prêt sur un tour".

6. Le niveau de l’acquéreur : Si vous êtes Galop 2 et que vous découvrez, une fois acheté, que le cheval a plus de talent en rodéo qu’en rando, ça vaudrait peut-être le coup d’évoquer un vice caché.

Comme vous l’aurez compris, la plupart des critères tournent autour de cette « Garantie des vices cachés ».

Attention toutefois, tous les vendeurs n’accepteront pas de garantir les vices cachés de leurs chevaux. Ne vous alarmez pas de trop si c’est le cas : la visite vétérinaire parfaite n’existant pas, il existe aussi des acquéreurs qui usent et abusent de petits problèmes pour demander remboursement du cheval, ce qui est difficilement gérable pour les vendeurs.

En revanche, mon avis, c’est que si cette garantie peut être souscrite, elle doit l’être. Ça vous évitera bien des inquiétudes si un vice caché venait à vous sauter au nez.

Enfin, lorsque vous achetez un cheval, vérifiez que le vendeur dispose de sa carte de propriétaire et qu'elle est bien à son nom. En l'absence d'une telle carte, vous ne pourrez pas prouver que vous avez la propriété du cheval.

Si elle n'est pas au nom du vendeur, il n'a pas le droit de le vendre, ou alors il vous faudra une attestation sur l'honneur du véritable propriétaire selon laquelle il vous a bien vendu le cheval.

Autrement, c'est la porte ouverte aux galères pour mettre les papiers du cheval à votre nom.

*


ATTENTION ce post n'a pas vocation à se substituer à votre mono/coach mais à vous fournir des informations brutes, des réflexes à avoir. Se faire encadrer par un professionnel de confiance lors de l'achat d'un cheval restera toujours la meilleure option

Édité par nanouetbabane le 10-11-2022 à 11h53

Alma

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Posté le 27/05/2022 à 11h16

nanouetbabane

tu peux pas faire une ou 2 captures d'écran et enregistrer comme photos (c'est ce que je fais tous les jours) ensuite tu viens poster les photos.

Nanouetbabane

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Posté le 27/05/2022 à 11h46

alma J'essaie mais c'est illisible ! Je pense que je vais créer un lien renvoyant vers le doc

Nanouetbabane

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Posté le 29/05/2022 à 12h33

Hello ! Du coup moi-même je m'interroge sur les visites véto, puisque lors de mon dernier achat, malgré quelques défauts parfaitement rédhibitoires, mon véto a validé la visite et a conclu que mon cheval était compatible avec l'usage que j'en ferai.

Je sais qu'aucune visite véto n'est parfaite, et qu'on doit s'en remettre à un véto de confiance (ce que j'ai aujourd'hui), mais pour ma culture personnelle, et celles des éventuels autres usagers, que regardez-vous en premier lors de la visite ?

L'examen locomoteur ? Les radios ? Les aplombs ?

Par exemple, j'ai actuellement un cheval qui m'est proposé avec des radios nickel pour de la 115 mais qui est positif à la flexion à l'antérieur gauche. Alors bien sûr, si on doit aller plus loin, je m'en réfèrerai à mon véto c'est clair, mais vous qu'en dites-vous ?

C'est vraiment pour ma culture perso, ça me rassurerait de comprendre davantage les "red flags" de la visite véto.

Édité par nanouetbabane le 29-05-2022 à 12h34



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Posté le 29/05/2022 à 13h43

nanouetbabane

Réaction à la flexion. Je passe mon chemin direct surtout pour du saut. Certains chevaux ont aucune réaction à ce test et sont immontable.

Solange27

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Posté le 30/05/2022 à 08h37

nanouetbabane À mon avis, il ne faut pas faire une analyse de la visite véto en classant les examens du plus important au moins important, mais au contraire, faire une analyse linéaire de tout.

Par exemple, moi, j'ai des bons os, je peux partir marcher 3 jours en montagne SI on ne regarde QUE les radios de mes os (ou si on considère que c'est le plus important).
Par contre, je me suis fait une entorse en décembre, et j'ai encore un peu mal quand je force trop. Ça ne se voit pas, je ne boite pas. Mais au test de la planche, en position flex, j'ai mal.

Donc, je ne suis pas apte à faire une randonnée de 3 jours en montagne. Et je ne sais pas quand ce sera totalement guéri.

Édité par solange27 le 30-05-2022 à 08h39



Ludileb

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Posté le 02/06/2022 à 15h20

En fait par rapport à la visite véto (et désolée si ça a déjà été dit...) la question que je me pose par rapport à un cheval qui deviendrait par la suite naviculaire c'est:
Est ce que ça se voit à tout âge? Avant que le cheval ne boîte bien sûr... Est-ce qu'on peut réellement prévenir cela, car j'ai entendu tout et son contraire à ce sujet.
D'ailleurs y a t-il de l'hérédité? Et quid des allures du cheval en liberté (peut-être intéressant à observer lors d'une visite d'achat?), j'ai une amie qui a hérité d'une jument naviculaire, en retraite à même pas 5 ans, elle m'évoquait surtout des boiteries post travail mais pas au long cours en pâture il me semble. Enfin bref une visite véto, si parfaite soit-elle, peut-elle nous prémunir efficacement à ce niveau?

Himaliae

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Posté le 02/06/2022 à 17h06

ludileb "syndrome naviculaire" ne veut tellement rien dire qu'on ne peut rien prévoir.

Déjà, si tous les chevaux de France étaient parés/ferrés correctement, y'aurais probablement moins de cas. Un cheval qui pose la pince en premier n'a pas un fonctionnement normal des articulations/ligaments, ce qui occasionne des dommages. D'ou de nombreux cas de naviculaire "sauvés" par le pied)nu correctement effectué.
Ensuite, si les chevaux étaient travaillés correctement, on ôterait un autre paramètre (et oui... les chaines de compensations vont loin)

On ne peut pas balayer les implications génétiques (notamment pour les radios d'os naviculaires déjà inquiétantes sur des chevaux de 3/4ans), mais je n'ai pas connaissance d'études en ce sens.
Il semble néanmoins qu'il serait logique de ne pas mettre à la repro les juments naviculaires (chose souvent faite puisque jument plus utilisable pour le sport), et de choisir les reproducteurs en fonction de la qualité de leurs pieds et aplombs. Quelles races pratiquent ce critère de sélection?

Aucun visite véto ne préviendra le risque naviculaire si la locomotion du cheval n'est pas respectée

Himaliae

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Posté le 02/06/2022 à 17h14

nanouetbabane Les trois (ca n'aide pas)

Un aplomb pas top mais radio OK, c'est pas gravissime forcément. Au final, si le problème interne se voit en externe, bah c'est parfois gérable (et des chevaux aux aplombs par parfaits qui font 140, y'en à plein!)

Les flexions c'est pas forcément représentatif, parce que c'est quand même assez traumatisant pour l'articulation comme mise en contrainte. Donc tout dépend de l'usage du cheval et de l'intensité de la boiterie. Si la radio dessous est bonne, il faut voir les tendons et ligaments en lien

Les radios c'est quand même important, surtout le dos... trop de chevaux ont des CPE, même "génétiques", et c'est vraiment une grosse contrainte.
Ce qui n'empêche pas certains vétos de valider une visite sur un CPE carabiné mais unique (ce que personnellement je ne conseille pas), en disant 'on infiltrera". A vraiment considérer car c'set pas anodin comme gestion...

Au final j'ai plus envie de dire "se faire conseiller par qqn qui sait VRAIMENT lire une locomotion" (c'est à dire que ca court pas les rues les pros qui savent, c'est pas le genre de truc enseigné en BPJEPS) et valider par des radios et examen locomoteur.

Cherchour

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Posté le 02/06/2022 à 17h20

J’ai lu récemment je ne sais où que le cpe peut effectivement avoir une origine génétique et serait « assez » fréquent chez les pur sang et donc chevaux apparentés (donc races sport concernées aussi).

Du coup effectivement la radio du dos semble importante. Je n’avais pas pensé à en faire à l’achat de mon cheval car cheval juste débourré pour moi il n’y avais pas de risque (et il n’est effectivement pas concerné par chance).

Mais je ferai sûrement à la visite d’achat de mon prochain cheval

Ludileb

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Posté le 02/06/2022 à 18h04

himaliae Merci c'est instructif!

Himaliae

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Posté le 02/06/2022 à 18h11

cherchour Ouais mais les PS sont exploités trop tôt, et souvent achetés ensuite pour réforme à des gens dont c'est le premier cheval, qui n'ont pas forcément les bases de biomécanique parce que peu de clubs forment à travailler un cheval dans le bon sens.
Ensuite les PS sont quand même pas facilement sellables avec des garrots longs et sortis, donc selle "standard"= blocage garrot, cheval qui ne fonctionne pas.

(c'est pas pour taper sur les primo-accédants, j'ai été dans ce cas. C'est le confinement qui a finalement déclanché le CPE que le travail mettait en suspens depuis 10ans...)

Bref, quid de l'inné et de l'acquis dans le cas du PS?

Par contre complètement d'accord pour les CPE "génétiques", qui sont moins rares qu'on croit, mais pas détectés à 3ans car pas débourré = pas de radios à la visite d'achat.
Et on découvre le CPE à 5/6ans quand le cheval est rétif au travail. Y était-il avant? impossible de répondre.
Les morphologies de chevaux de sports recherchées par les éleveurs les prédisposent-elles à des apophyses plus proches génétiquement?

Blindh

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Posté le 06/06/2022 à 15h56

Pour les CPE lavis de mon véto (qui est un spécialiste de la locomotion dans un gros CH equin) c'est de de fier à la manière dont le cheval utilise son dos. Il me disait en effet qu'un PS sans CPE c'est rarissime et que du coup plus les chevaux sont proches du sang plus ils ont de chance d'en avoir. Donc pour lui c'est pas tant les radios qui sont importantes mais le clinique (il m'a dit ça car je me demandais si c'était utile de faire des radios de dos sur mon cheval vu que sinon il est déjà radiographié de partout le grand machin).

Après voilà, le mien il a une visite d'achat parfaite. 3 mois après il est asthmatique. 1 an après on fait des échos et là c'est moins joli : la véto à l'achat avait remarqué que le jarret était gros, elle avait estimé que c'était une tare molle et qu'il avait du taper trop souvent dans les murs. Du coup elle s'attendait à trouver un truc sur les radios mais rien. Le veto deux ans a trouvé mais en prenant selon un angle très spécifique. Bon bah c'est pas hyper méchant mais du coup il pousse pas de manière symétrique donc il se fait mal à l'antérieur du diagonale (pareil naviculaire moche visible que aux échos car ras radios) et du coup il a mal au dos. Tout ça se gère mais ça le rend positif 1/5 à une flexion (antérieur ou posterieur je sais même plus). Les deux spécialistes en loco qui l'ont vu x fois durant ces 3 ans car je suis une grosse flippée estiment tous qu'il a une visite clinique quasiment parfaite et des radios nickels.


En conclusion : c'est du vivant, ça veut dire que c'est rarement parfait et ça veut dire que ça reste encore plus rarement parfait. Moi je me fie en effet à l'ensemble et surtout à la locomotion. Si on détecte rien c'est déjà bon signe. Ensuite si aux exams on détecte plein de petits trucs pas méchants bah faudra juste avoir un bon suivi mais franchement quand je vois le veto me dire qu'un cheval pas pété à 16 ans c'est rare je me résigne un peu. Clairement c'est la gestion qui fait beaucoup, plus que l'état de base.

Par contre si j'en reprends un je crois que si le cheval a pas vécu tout le temps dehors je ferai une endoscopie pour vérifier parce que ok ils peuvent devenir asthmatique brutalement mais j'en veux vraiment plus si je peux l'éviter.
La maladie se déclare souvent vers les 7 ans donc ça donne soit envie de prendre un jeune sélectionné sur des critères de santé et jamaiiiiis le mettre avec le foin à volonté au pré, ni jamais au box, soit en prendre un plus vieux et faire les examens.

Elicendi

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Posté le 21/06/2022 à 14h03

nanouetbabane réaction à la flexion c'est qu'au delà de tout problème réel (des problèmes osseux peuvent n'avoir aucune conséquence) il y'a déjà une douleur, un truc qui déconne

Donc pour moi c'est rédhibitoire.

J'accorde beaucoup d'importance aux applombs car sur le long terme ça va conditionner la santé du cheval. J'ai deux chevaux avec d'excellents applombs, le premier à 22 ans n'a jamais eu de problème locomoteur et je peux le parer moi même facilement c'est pratique

Ninie_paulette

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Posté le 26/06/2022 à 23h28

Bonjour à Toutes & Tous,

Merci pour ce post qui m'est très utile en ce moment ;)
Je voudrai savoir, lorsque vous vous faites accompagner par votre coach pour l'achat, quel tarif ce dernier est amené à vous demander ?
Merci pour votre retour,
Bien à vous et à vos montures,
Ninie

Sweetydog

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Posté le 28/06/2022 à 12h47

Bonjour
chaque coach fixe son budget, le mien un apéro lui suffit si on ne parcours pas la moitié de la France . D'autres demande une centaine d'euros, enfin le mieux c'est de demander à la personne concernée.

nanouetbabane je ne sais plus si tu l'as noté quelque part mais il faut absolument que le cheval soit identifié par puce , que le vendeur puisse fournir un document d'identification et un certificat de vente avec le numéro SIRE de l'animal.
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