Je crois que j'ai été la sous-douée d'un groupe plus d'une fois.
Une fois, au montoir à gauche. Un poney pas bien grand, un etrier descendu au maximum et moi, incapable de comprendre comment grimper dessus qui finit sur les fesses dans le sable sans que le poney ait ne serait-ce que bougé une oreille. Bref, je me suis rétamée, à pied, avec un poney immobile...
En obstacle : incapable de faire un parcours propre ET correcte. Soit je réalisais le bon parcours, mais alors des sauts à faire cauchemarder tout cavalier de CSO. Soit je me concentrais pour sauter proprement... Mais infoutu de savoir où était l'obstacle suivant et il m'en manquait la moitié à la fin du parcours (et du coup, j'avais aussi un peu éviter les difficultés du parcours que j'étais censée travailler)
Sinon, quand une cavalier n'est pas douée, c'est déjà pas joli... Mais quand je cheval s'y mets aussi, on n'est pas rendu. Ma jument, 4 ans, 2 mois de débourrage dans les jambes allait régulièrement à droite quand on arrivait au bout de la carrière et qu'on était pas rigoureusement sur la piste. Un problème qui arrivait qu'à main gauche, et dans cette carrière-là. Plusieurs fois, à main gauche, je demande la gauche, elle part à droite, je me fais surprendre et boum ! cavalier par terre. Perso, comme j'aimais moyennement me retrouver le cul dans le sable (aussi qualiteux soit-il), j'évitais soigneusement cette configuration. Du coup, tout se passait bien. Fatalement, en cours, la prof finit par s'apercevoir du problème et n'apprécie pas vraiment que je l'évite sans chercher à le régler (sans blague xD). Du coup, elle me fait travailler dessus, sauf que comme j'ai pas envie de faire une dissociation de corps avec ma jument, je me prépare toujours un peu à tourner dans le sens non voulu. Résultat : ma jument est contente parce qu'elle a tourné de son côté, moi je suis contente parce que je suis toujours dessus et ma prof est pas du tout contente, elle, et jure comme comme ma grand-mère.
Bref, un jour, je travaille ça de mon côté et après 5/6 échecs, je décide d'écouter ma prof et de m'imposer.
Dans ma tête, c'était décidé. Je ne laisse pas ma jument tourner à droite : si elle ne veut pas se prendre la lice en bois, elle doit céder.
Dans sa tête à elle, c'était aussi décidé. Elle ne comptait pas me laisser tourner à gauche : si je ne voulais pas prendre la lice en bois, je devais céder.
Au final, la seule qui a céder, ça a été la lice en bois : personne n'a tourné et on a foncé dans le décors (heureusement, un vieux bois un peu pourri qui n'a pas fait de dégât à la jument). En revanche, ma prof me demandait par la suite "de bien vouloir épargner la lice" à chaque fois qu'on montait dans cette carrière
