Merci de m’avoir rappelé de vieux souvenirs
Je m’explique : ado je montais dans un club où comme tout le monde, j’avais un chouchou. Un selle français à l’ancienne, pas très grand mais taillé en armoire normande (issu d’un père anglo-arabe pourtant, mais fallait vraiment la chercher cette ascendance). Un amour de cheval, généreux, connaissant parfaitement son job, un cheval au caractère très doux et paisible. Plus de 20 ans après sa mort (qui n’a pas été douce malheureusement), j’y pense encore avec les yeux un peu humides.
Une perle donc. Mais son seul défaut... qu’est-ce qu’il était inconfortable. Il avait des allures épouvantables (ce qui ne l’empêchait pas, par ailleurs, de faire parfaitement son job sur les carrés de dressage, il avait tourné en complet à bon niveau avant d’atterrir en club).
Cela ne m’a pas empêché de passer mon galop 5 avec lui. On ne le passait pas au club mais sur un concours complet, devant un jury qui ne connaissait pas spécialement la cavalerie du club (donc jugement objectif, ne tenant pas compte des spécificités de nos chevaux). J’ai pourtant validé l'ensemble y compris le dressage. Pas de secret : j’y ai travaillé, en montant ce cheval souvent y compris pour les séances de mise en selle (je n’en sais pas si ça se fait encore... dans ce club, c'était une séance sur 3 quasiment qu’on passait sans étriers, merci la torture ! Et franchement, partir sur des obstacles de cross, même petits, sans étriers, je trouve ça idiot avec du recul). Au final j’avais une position passable pour l’examen.