Les futurs parents de c.a. - tome 3

lipstyxxx Je t'envoie plein plein plein de pensées de réconfort
J'espère que tu vas pouvoir rester sur cette dynamique positive.
Et que ta vessie est de retour avec toi !!

melye

Ma vessie est pas encore totalement revenue, non, mais j'ai développé une infection urinaire à cause des sondages, enfin traitée depuis hier soir, et là je ne me suis pas encore sondée aujourd'hui. J'ai envie d'y croire, que ça y est, ça, c'est terminé...

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Voici mon récit :
Vendredi 7 juillet, je rentre chez moi après un ultime RDV de contrôle à J+4 et un décollement des membranes : je dois retourner à la maternité le lendemain pour 7 h 30 et vue d’un déclenchement. Celui-ci consistera simplement à percer la poche des eaux, dans un premier temps.
Le soir, ma tante vient récupérer ma fille pour le week-end, comme ça rien à gérer avant le départ à la maternité. Tant mieux, parce qu’à minuit, une demi-heure après m’être couchée, je dis à mon conjoint d’aller chercher des serviettes car je suis en train d’inonder le lit. Pas de contractions dans l’immédiat, je suis à la cool, je réalise pas trop que ça y est, c’est parti. Bon, on se prépare tranquillement tout de même, je ne prends même pas de douche, de toute façon je dégouline en continu donc ça ne sert à rien. Dans la voiture ça commence à bien piquer, j’ai hyper mal, les contractions sont espacées d’à peine cinq minutes et durent plus d’une minute. Arrivés là-bas, je me sens encore assez bien pour marcher du parking à l’hosto, sans besoin qu’on me dépose direct à la porte. Je fais juste beaucoup de pauses !
Je panique à l’idée que j’ai été constipée toute la journée et qu’il faut absolument que j’aille aux toilettes avant le grand moment^^. Spoiler : jamais réussi.

Je suis prise en charge immédiatement, on me confirme que la poche est rompue (sans blague ahah), on m’installe en salle d’accouchement standard (pas de baignoire possible de toute façon). Je ne suis dilatée qu’à 2 doigts, les contractions sont très rapprochées et très fortes. En gros, assez vite c’est toutes les deux minutes, pendant deux minutes. Autant vous dire que j’ai peu de temps pour récupérer entre, et rapidement ça devient très, très dur. Moi qui n’avais pas ouvert la bouche pendant les 15 heures de travail pour mon aînée, me voilà déjà en train de pousser des « cris » ! Je ne me reconnais pas, mais c’est incontrôlable et j’essaie de faire ça correctement quand même : sons graves, bien respirer, etc.

Au bout d’un moment on me propose le meopa. Je prends, mais me rends vite compte qu’en fait, ça fait déconnecter le cerveau, mais ça n’atténue pas la douleur. Je hurle donc tout autant, et entre deux contractions je fais limite un malaise. Je tiens comme ça un moment, aucune idée de combien de temps. L’anesthésiste passe me voir, me demande comment je le sens, que la douleur semble déjà très intense, et ouais clairement là je sais que c’est incomparable avec les contractions de mon premier accouchement : je ne vais pas tenir, et je n’en ai même pas envie, c’est inhumain, je veux pas souffrir pour souffrir, bref, je prends la péri. Posée tranquillement et correctement cette fois, bien dosée, RAS, je suis contente. Là où je le suis moins, c’est que je ne suis qu’à 4 alors que tout le monde pensait que le travail allait hyper vite vu comment j’étais. Je me dis que je suis mal, qu’avec la péri ça va encore ralentir les choses, que j’en ai pour la journée… Grâce à la péri je parviens à me reposer, peut-être dormir quelques minutes. Et puis une douleur apparaît dans ma fesse gauche, ça appuie très, très fort, et ça la péri n’agit pas dessus. J’ai hyper mal, mais juste à cet endroit. Et puis comme je suis encore d’humeur joueuse et que je tarde à remettre du produit quand je peux le faire, assez vite je suis rattrapée par la douleur. L’anesthésiste repasse et m’explique que si je fais ça, on va juste courir après la douleur sans jamais la soulager vraiment. Il me remet aussi une dose en plus pour essayer de calmer ce que je ressens dans le bas du dos. Ça fonctionne, mais là pour le coup j’ai plus de jambe droite. Bon, tant pis, je le vis pas si mal et ça s’estompe au bout d’un moment. Ma douleur dans le dos revient ++, je commence à me dire qu’il y a un truc, donc mon conjoint appelle la SF qui m’ausculte : « Pas étonnant madame, vous êtes à dilatation complète. » Du coup la péri aura au final accéléré les choses, limite trop. On m’explique qu’on a deux heures pour que bébé sorte, on fait un test de poussée : je suis nulle lol. Je pense que j’ai vraiment trop peur de faire caca sur la table en vrai. Bon, elles me laissent là-dessus en me disant d’appeler si ça bouge. Il se passe une bonne heure où je ressens que ça pousse mais pas à fond non plus. Elles repassent, et bébé qui était irréprochable depuis le début commence à faire de la bradycardie, donc on m’installe pour pousser.
Ma SF m’avait expliqué lors des cours qu’il y avait deux façons de pousser : une qui respecte le corps, en soufflant, l’autre qui respecte rien du tout, en bloquant tout, mais qu’on utilise quand il y a urgence. Là, les SF ne me proposent que la deuxième option et je ne comprends pas (dans ma tête j’ai la lucidité de me dire qu’elles sont un peu incompétentes, qu’elles devraient savoir qu’on ne fait pas comme ça ? Du coup je souffle et je me fais engueuler^^. Au final il y avait urgence vitale pour bébé et je n’en avais pas conscience). Je pousse donc, correctement finalement, et bébé descend un peu mais ça bloque. On essaie à peine quelques minutes et là on me dit qu’on va chercher le médecin, qui va décider si on utilise les outils. Je me mets à paniquer dans ma tête en pensant forceps, finalement on me dit qu’on tente la ventouse, ça me semble moins pire, je souffle un coup, ça va aller. Elle place la ventouse et c’est reparti (j’entends un gros « plop », la ventouse a lâché, j’ai cru qu’on avait arraché la tête du bébé…), sauf que très vite on me crie d’arrêter de pousser, que la tête est sortie, stop, ne faites plus rien. Eh oui, monsieur, comme sa sœur, avait le cordon deux fois autour du cou et s’étranglait. Elle coupe donc le cordon (moi qui espérais pouvoir demander qu’on le laisse aussi longtemps que possible…) et on y retourne, toujours dans l’urgence, elles me mettent une énorme pression. En trois minutes il est sorti, on me le montre, c’est une poupée de chiffons, il est inconscient et moi je m’en rends à peine compte. C’est quand on me dit que là ils l’emmènent ailleurs pour l’aspirer car il ne respire pas qu’enfin je comprends ce qui vient de se passer, et qu’en fait, c’est grave. Mon conjoint se liquéfie sur place, il est en panique. Moi je suis toujours en pleine dissociation, donc ça va, je gère ça de loin, hors de mon corps. Bébé finit par revenir après d’interminables minutes, et il va bien. Il a de la fièvre et moi aussi donc on aura quand mêle droit à une surveillance rapprochée pendant 48 heures (ils vérifieront sa saturation en oxygène toutes les deux heures…). La première chose qu’il aura eue en bouche, ce n’est donc pas du colostrum mais du Doliprane…
De mon côté, j’ai une belle déchirure donc on me recoud, puis je mets le bébé au sein, il tète super. De mon côté impossible de faire pipi et je risque une hémorragie de la délivrance donc on me sonde : 1,3 litre dans la vessie, la SF avait jamais vu ça, obligée de prendre deux poches !

On remonte en chambre, j’ai mal partout mais tout va encore bien. Dans les jours qui ont suivi, ma vessie m’a juste pourri la vie, j’ai demandé à être sondée à demeure au moins 24 heures pour ne pas avoir à penser à ça en plus du reste, on me la laissera 48 heures puis, comme ça ne repart toujours, on appelle l’infirmière du service urologie pour qu’on me remontre comment m’auto-sonder (déjà dû le faire après mon premier accouchement). C’est la même dame qu’il y a quatre ans, elle est adorable, se souvient de moi, prend le temps de me consoler/rassurer.

Célestin de son côté va toujours bien, il a repris son poids de naissance à J+4 malgré une jaunisse et il est hyper sage. On avait omis de nous dire que c’était justement à cause de la jaunisse qu’il était si cool ahah… Petit coup dur, la chirurgienne est passée vérifier ses hanches et la gauche est luxable… Elle décide qu’on se laisse jusqu’à début août pour faire une radio de contrôle et voir si on met un harnais de Pavlik ou si ça s’est résorbé. C’est vraiment le coup de grâce pour moi. On est sortis mercredi 12, et la suite vous la connaissez, ça a été la dégringolade, et j’espère que c’est derrière moi.

lipstyxxx Gros câlin, une rencontre tellement attendu et désiré, un travail douloureux (et je t'ai trouvé courageuse) , une rencontre qu'on n'imagine pas et des suites pas cool. Qui péterai la forme après ça ?
Tu peux être fière de toi d'avoir réussi a pousser, je pense que clairement moi je ne savais pas mais ça sera a retravailler la prochaine fois :) .
Bravo à toi d'avoir tiré la sonnette alarme chez ton médecin.
Je te souhaite un bon rétablissement, bienvenue a votre Célestin.

lipstyxxx tu as une force incroyable ! Tout ça a dû être très dur à traverser, à réaliser ensuite? et malgré tout tu as su comprendre que tu avais besoin d'aide et trouver le courage et la force de la demander. C'est admirable. J'espère que tu te sentiras rapidement mieux et que tu n'auras vite plus besoin de te sonder. Tu as déjà eu ça pour ton premier accouchement, mais à quoi est ce du ?

koskinelle moi non plus je ne sais pas pousser apparemment. Ça ne m'a pas empêchée de sortir deux bébés par voie basse. Le premier j'ai du essayer de pousser, le deuxième même pas une seconde : dans les deux cas, mon corps a fait le travail tout seul, indépendamment de ce que je faisais ou non pour y parvenir on est toutes capables. Quand c'est possible, que tout va bien et que la situation s'y prête : toutes les femmes savent le faire. Tu n'as seulement pas eu l'occasion de le faire dans ces conditions

lipstyxxx Et je voulais te demander, c'est dingue cette quantité quand on t'a sondé.
On n'avait amené au wc avant la péridurale ou vider la vessie ?

( moi j'ai été faire pipi avant la péridurale et on m'a vider la vessie avant de percé la poche des eaux )

lipstyxxx merci pour ce récit

Embêtant ces problèmes de vessie... Si infection récurrente hésite pas à demander un autre antibiotique il yen a 3 qui agissent différemment (j'ai une certaine expérience sur le sujet... Sous pilule j'avais une infection par cycle en moyenne)

J'espère que ça va aller mieux maintenant.

Comment réagit ta fille ?

Ici les filles ont un mois !

Ça yest l'allaitement est en place.
J'ai commencé là kiné post natale.
J'ai le ventre dégueulasse ça me stress un peu, vergetures apparues le dernier jour (voir après ?!) peau fripée, 3cm de diastasie...
Enfin la kiné me dit que pour les abdos ça va revenir, la peau fripée ça va s'améliorer mais on peut pas savoir à quel point.
Lundi on teste le périnée pour voir quand on reprend le cheval. A priori mi août après nos deux semaines de vacances chez mes parents.

Enfin en tout cas je revis chaque jour un peu plus, je me rends compte à quel point cette grossesse était dure ça fait des mois que j'étais dans le brouillard d'une fatigue permanente, complètement handicapée physiquement.

Soigner mes chevaux me paraît tellement facile maintenant alors que c'était un parcours du combattant de laver une jambe à la betadine déjà il y'a 6 mois.

J'ai un bébé qui fait pas mal d'acné juvénile la pauvre n'est pas à son avantage mais elles sont vraiment mignonnes.

On se prend beaucoup moins la tête qu'avec le premier c'est fou.

lipstyxxx
Félicitations et bienvenue à ton petit bonhomme.

Quel accouchement et peur pour vous.
Bon rétablissement

lipstyxxx la sonde… mais que de mauvais souvenirs aussi !
Contente de lire que tu sors la tête de l’eau, plein de et bienvenue à Célestin

Bonjour a toutes,
Félicitations aux récentes mamans
Je vous rejoins, j'ai appris récemment que j'étais enceinte, après de longs mois d'attente et une fausse couche en début d'année a 2 mois de grossesse
Je suis donc un peu(beaucoup) stressée cette fois ci..
J'ai resaigné jeudi, donc panique et j'ai demandé vendredi a ce que ma gyneco me voit en urgence alors que j'avais un rdv programmé mardi. Fausse alerte, la grossesse est bien placée et le coeur bat bien ! Peut etre un petit decollelent qui se resorbe tout seul.

Mais tout cela m'ammene a la question de "l'activité".
Ma gyneco ne m'interdit rien. Je gère une ecurie et monte donc a cheval quasi tous les jours. Mais je ne suis pas très sereine, et les discours sur le sujet varie. La gyneco d'une amie lui avait interdit quasi tous les sports des le debut par precaution sa grossesse se passait bien, j'ai aussi des clientes qui ont monté assez tard mais leur parcours n'était pas le même.. je ne parle pas d'arrêter toute activité physique mais je me demande si monter a cheval en vaut vraiment le coup ...

Comment avez vous gerer tout ca de votre côté ?

Merci

lola501

J'ai monté jusqu'et 4,5 mois, uniquement en extérieur mais j'ai une jument assurance vie. Elle peut être un peu joyeuse mais n'a peur de rien et a un pied très sur.
J'aurais arrêté plus tôt avec un cheval plus imprévisible.
J'ai arrêté d'un commun accord avec mon compagnon qui a commencé à beaucoup s'inquiéter quand mon ventre est sortie et la grossesse est devenue très visible.
J'ai continué la course à pied, le VTT et le ski de fond jusqu'à 3 mois environ mais là c'était plus le cardio qui a foutu le camp et c'est devenu trop physique (je vis en montagne donc beaucoup de dénivelé).

En comparaison ma tante a skié jusqu'à la fin de sa grossesse mais en arrêtant le hors piste et les noirs.

Ma SF ne m'a rien interdit, au contraire.

lola501
Je crois que tu auras pleins d'expériences et d'avis différents sur le sujet.

J'ai personnellement continué à monter à cheval durant mes deux grossesses jusque 7/8 mois. En gros quand j'ai senti que je gênais trop ma jument et que je sentais que ça commençait à tirer. J'ai toujours ralenti durant le premier trimestre car nausées / vomissements qui me gênaient.
J'ai également fait du ski durant ma première grossesse (durant la deuxième, j'étais en fin de grossesse, je ne le sentais pas).
Mes SF ne m'ont jamais rien dit à ce sujet, au contraire.
Le plus gros risque, quelque soit le sport, c'est la chute. Il faut aussi beaucoup beaucoup s'écouter. Savoir arrêter au moindre doute.

De mon côté, c'était par exemple la position assise ++ (je travaille dans le milieu informatique) en fin de grossesse qui me provoquait des contractions. Qui finalement se sont arrêtées quand j'ai été arrêtée. Pourtant j'étais uniquement en télétravail sur la fin.

lola501 j'ai monté jusque 5,5 mois, mais mon ventre a mis du temps à se montrer.
Mon poney est une assurance vie, je faisais beaucoup de pas en balade. Comme je fatiguais vite je ne montais vraiment pas longtemps si je faisais du plat en manège.

Dans l'écurie où j'étais, j'avais le box à faire, le paddock à nettoyer et y mettre de l'eau tous les jours, ainsi que préparer ses sacs de foin. J'ai continué à faire cela jusque 6 mois mais à mon rythme. Mais je faisais cela 2 fois par semaine, le reste du temps j'avais une DP. Je ne pense pas que j'aurais pu faire cela tous les jours !

J'ai du arrêter parce que c'était trop dangereux de marcher en dehors des écuries, tout était gelé
j'ai écouté mon corps au max pour ne pas trop tirer dessus.

lola501 moi je dirais que si ça ne te coûte rien de t'en passer, que ça ne te dérange pas, et à fortiori que c'est qqc qui t'inquiète, tu peux aussi arrêter de monter par choix tout simplement.

Perso je montais très peu deja quand je suis tombée enceinte, parfois j'ai eu envie en début de grossesse (le deuxième trimestre étant le pire chez moi ça passait vite lol) mais je me disais tu montes jamais c est pas enceinte que tu vas le faire! Pourtant grossesse à bas risque et en dehors du risque de chute l'équitation ne m'a jamais été contre indiquée. Je conçois tout à fait qu'on monte aussi longtemps que le corps le permet quand c'est qqc qui nous fait envie, qu'on se sent bien en le faisant et à l'idée de le faire et qu'on n'est pas à risque. Mais dans mon cas j'ai préféré arrêter parce que ça changeait rien à ma vie et que je trouvais ça dommage de risquer un accident pour une activité dont je me passais sans le moindre problème ^^

Édit : et félicitations !!

lola501 le problème de l'équitation c'est le risque de chute, si tu te blesses il faudra te soigner au doliprane...
Perso je n'avais pas de risque de chute, pas plus que dans mon escalier ou dans ma voiture donc j'ai continué jusqu'à ce que ce soit inconfortable (vers 7 mois pour ma première grossesse, mais à peine 11 semaines pour ma grosse gémellaire)

Je pense qu'il faut s'écouter, savoir lever le pied si on est inconfortable