couagga Pardon j'ai mélangé avec ardennesacheval sur la réflexion
J'ai relu je ne trouvais pas, j'me suis dit j'ai pas rêvé, c'est pas possible. Merci ctrl + F
C'est pas une culpabilité latente, pour moi c'est une forme de conscience de chacun de mes actes. Quand je bosse avec mon cheval, je suis pas à y aller à reculons, j'y vais à fond et je me régale, mais ce n'est pas parce qu'il participe de bon coeur que je vais juger les choses acquises : ça devra être mieux demain, etc.
C'est là où c'est intéressant avec les chevaux c'est qu'ils nous permettent de progresser, ils vont pas être radicales à la première heure et nous amène plus loin dès lors qu'on veut faire ce chemin là. Mais je ne veux pas attendre que mon cheval soit saoulée que je reste plantée au même stade sans évoluer, d'où ce fait de savoir "où" je veux aller, et d'avoir conscience que dans l'état, ce n'est pas satisfaisant pour correspondre à mon "objectif". C'est un pas, mais je dois en faire un second, un troisième. D'ailleurs il est le premier à sauter sur l'occasion et m'empêcher le retour en arrière, même pas le temps de réfléchir.
Mais c'est dans cette promesse silencieuse que je travaille, même si mes propos peuvent paraître très durs, c'est une réalité que je ne veux ni oublier, ni mettre de côté, et pour laquelle je veux continuer à avancer, travailler, évoluer, faire un énorme travail sur moi. Et c'est aussi ça qui m'a permis de me poser mille questions sur absolument tout, et de continuer à m'en poser constamment.
Même, prenons l'exemple, ma prof voulait que je monte Aquino en bride. J'ai refusé un moment, puis elle m'a saoulée, j'ai cédé, ok, essayons : j'en tirerai mes conclusions ensuite.
Le cheval n'avait plus rien à voir. Il ne s'appuyait plus, notamment. J'ai trouvé ça très bizarre, trop facile, ça n'avait pas de sens = je n'ai plus jamais voulu remonter en bride. Je ne savais pas le pourquoi du comment, mais ça n'avait aucun sens "positif" qu'avec deux mors dans la bouche, le cheval change subitement. Pourtant j'aurais pu être contente du résultat et d'avoir un cheval qui s'allège soudainement, mais cette fameuse alarme a sonné. Parce que j'avais un nouvel outil dans les mains, qui impactait : pourquoi ça impactait ? Comment ? Qu'est-ce que ça a pu apporter ?
Je n'avais pas les réponses, alors je n'y ai juste pas retouché. Mais est-ce que beaucoup vont se poser toutes ces questions ? Le licol en corde, il est magique, mais à côté, qui se renseigne sur le réel impact, sur le mental, le physique, l'action réelle et j'en passe ? Pas grand monde, honnêtement, ou alors il faut être sacrément hypocrite pour l'utiliser en conscience de l'impact et parler de "relation" "précision" et j'en passe.
Enfin, peut-être que plutôt tout voir en noir, c'est prendre le réflexe de se poser mille questions sur chaque geste, chaque action, et ne donnait de crédit. Mais je pense que, si personne n'y voit un intérêt quelconque, à quoi bon se prendre la tête ? Pourquoi s'emmxrder à se questionner sur l'impact, mettons, du side-pull ? Si gentil, si innocent, et pourtant, qui peut être super contraignant dans l'utilisation (voir pire que le mors) ? Si ça fonctionne...
Mais si ça fonctionne, c'est qu'il y a une raison, et si la raison n'est pas dans la communication pure, c'est qu'il y a une influence forte de l'outil : à voir si l'influence est acceptable niveau bien-être physique et mental du cheval. Par exemple, est-ce que cela lui apporte du stress ? Si oui, pourquoi ? Peut-on régler ça (autre qu'en bazardant du R+ à gogo, on peut faire tolérer beaucoup de choses en R+) dans l'utilisation, dans la compréhension de l'outil ?
D'où mon besoin de tout remettre en question constamment, et de ne pas considérer que l'outil est là pour aider le cheval : s'il l'aide, c'est qu'il y a un impact, et ensuite, à voir l'impact qu'il peut y avoir. Je ne dis pas que c'est mal : mais ça peut l'être, et souvent, ça l'est. Il n'y a qu'à voir l'usage abusif d'éperons, d'enrênements, de mors durs, de méthodes bonnes qu'à faire céder pompon, ... et de personnes qui ne cherchent même plus à réfléchir à ce qu'ils font car "ça marche".
On est sur du vivant. Si ça fonctionne, on devrait tous s'interroger pourquoi. Et je ne parle pas que pour les méthodes où on peut me voir râler, je parle aussi même pour le R+ qui a lui-même ses dérives, donc c'est dire que je vais chercher la petite bête absolument de partout.