Hello @cel28
Je n'ai jamais eu le cas...
du coup je te donne 3 choses que je testerais à ta place :
1ere : la désensibiliser lui montrer l'étrille, lui faire sentir, caresser/gratouiller avec ta main gauche par exemple et approcher petit à petit l'étrille doucement avec ta main droite tout en continuant de la gratouiller.
2e : je feinterai^^ je prendrais le bouchon et discrètement l'étrille et je ferais un coup sur deux bouchon étrille
3e (bon ok avec moins de délicatesse je le reconnais mais si les 2 premières ne marchent pas : je l'impose tant pis) : je l'attache de sorte qu'elle ne puisse pas tourner la tête vers moi pour me mordre et je brosse avec l'étrille normalement et dès qu'elle se calme récompense ++ et je recommence ainsi de suite.
Bon courage à toi :)
Y'en a qu'on essayé... ils ont eu des problèmes
Sur ce genre de cas justement, il vaut mieux avoir une approche plus empathique qu'autoritaire.
Comme cela a déjà été dit, il ne s'agit pas de désensibiliser mais bien de tenir compte de la sensibilité tactile de certains chevaux et d'adapter l'approche plutôt que d'imposer quoique ce soit.
Feindre ou imposer, c'est prendre le risque de perdre la confiance et l'intérêt du cheval. Et je trouve que les chevaux sensibles physiquement sont souvent aussi sensibles émotionnellement. Donc le pire des scénarios pour eux c'est bien de se faire avoir ou forcer, ça ne fait que renforcer leur méfiance et leur réactivité.
J'ai typiquement une jument sur ce profil, sensible, hyper chatouilleuse, avec des zones vraiment réactives, une peau réactive et évidemment un tempérament émotif et réactif. Tout à fait l'opposée de ce que pouvait être mon autre jument qui était une vrai peluche tactile et demandeuse.
Au fil des ans, ma jument sensible a considérablement bien évoluée dans son rapport au pansage et je pense que c'est parce que je n'ai jamais forcé les choses et que je me suis adaptée à sa sensibilité plutôt que de chercher à la changer.
Pour répondre à @cel28
Chez les humains aussi certaines personnes supportent plus ou moins les contacts physiques, les chatouilles, la promiscuité physique... A cela s'ajoute un épiderme plus ou moins réactif et sensible...
On parle souvent d'obtenir le respect des chevaux, qui souvent en fait, de mon point de vue, n'est rien d'autre que de l'éducation. En revanche le respect lui doit être réciproque et il passe, à mon sens, par la prise en compte des sensibilités qui caractérisent chaque être vivant.
Un cheval sensible au toucher ne doit pas se voir imposer un pansage complet ni des étrilles ou des brosses qui lui sont insupportables. Tout comme il faudra adapter le sens et l'intensité du geste.
Avec ces chevaux on se contente du minimum, on va à l'essentiel, on prend le temps et le tact, on encourage, on récompense, on leur apprend très progressivement à prendre un peu sur eux sans jamais demander plus que le strict indispensable.
Et au fil du temps, parfois, parce qu'on aura trouvé le bon outil, la bonne façon de faire et prouvé notre grande attention à ne pas abuser, le cheval peut y découvrir une satisfaction.
Comme dans tout avec les chevaux, il est important de beaucoup observer leur communication corporel tellement subtile pour ne jamais franchir la ligne rouge. Car dès que le cheval commence à menacer ouvertement avec ses dents ou ses sabots, c'est que nombre de signaux préalables n'ont pas été perçus. Or, en s'ajustant sur ces signaux bas, on gagne bien plus l'attention, la compréhension et l'acceptation du cheval.