Auriez vous des retours d'expérience ou des conseils afin de me poser les BONNES questions et de prendre une décision qui modifiera mes 30 prochaines années ^^
Déjà, je pense que tu prends le problème dans le bon sens, pour moi c'est un gros +
J'ai quand même l'impression que tu connais le sujet et que tu ne t'embarques pas totalement dans l'inconnu, donc la seule "erreur" que tu pourrais faire est sur le casting (mais ça, ça se fait surtout au feeling...).
J'ai acheté mon premier cheval il y a trois ans (jour pour jour, à un mois près
). Je cherchais un 3 ans non-débourré, parce que je tenais à ce qu'il n'ait que peu d'expériences avec les humains (pas envie de rattraper les erreurs des autres) mais à pouvoir le débourrer dans l'été qui suivrait.
Je suis tombée sur un 2 ans qui cochait tous mes critères (l'âge excepté), et qui avait quelque chose dans le regard qui m'a vraiment tapé dans l’œil. Bon, il avait 18 mois en réalité, soit la moitié de l'âge que je cherchais, mais tant pis. Je l'ai acheté en me disant que ce ne serait peut-être pas plus mal d'être obligée de travailler la relation à pied pendant deux ans avant de pouvoir penser au débourrage. Et effectivement, je ne l'ai jamais regretté. C'est enseigner aux chevaux qui me passionne, pas uniquement de mettre mes fesses dans la selle.
En début d'année, j'ai sauté le pas d'un deuxième cheval. J'ai pris une "vieille" de 20 ans, ce coup-ci.
Eh bien je les adore tous les deux, mais la relation est très très différente. Mon jeune est limite une extension de moi-même (forcément, il n'y a que moi qui le bosse depuis trois ans...). Il n'y a pas de blocages, pas de réticences qui "sortent de nulle part", que de la légèreté. A l'inverse, ma jument est "lourde", je sens qu'elle a un passif bien rempli, et j'ai dû commencer par passer énormément de temps à lui prouver que je n'étais pas comme tous les autres. C'est peut-être un peu tôt pour comparer (3 ans vs 9 mois), mais je sens qu'à terme je vais avoir d'un côté une relation "pétillante" et fusionnelle, et de l'autre une relation plus profonde, posée et respectueuse.
Si j'ai pu mettre autant de soin et d'énergie dans l'éducation de mon jeune, c'est avant tout parce que je n'avais que lui à "martyriser", donc j'ai pu mettre le paquet. S'il était arrivé en deuxième, je ne suis pas sûre que j'aurais eu autant de motivation et de patience à traiter chaque point d'éducation, l'un après l'autre. Parce que même avec un vieux, il y a toujours des choses à retravailler, et c'est pire avec eux parce qu'il faut parfois déconstruire des habitudes bien ancrées.