Pardon pour ce petit HS
Citation :
Je rappel à toutes fins utiles qu'il est légalement interdit l'agrobaching en république Française. (La cellule de gendarmerie "Demeter" veille au grain). (sans vilain jeux de mots,hein!)
L""agribashing"", dans sa pure définition, n'est que la critique de l'agriculture et de l'élevage intensifs. Tout le reste est très largement critiqué car ce terme ne fait avancer aucun débat. Et dieu merci, on a encore le droit de s'interroger sur la pertinence de faire vivre des animaux dans des hangars toute leur vie au point de polluer des cours d'eau et d'avoir des pesticides dans nos assiettes et dans les poumons de nos agriculteurs qui ne vont que continuer à en chier avec des salaires de merdes et des monocultures qui ne résistent pas aux sécheresse sans rien pouvoir faire car aucune politique (au sens premier du terme) ne les aide réellement. En plus des problèmes de santé dûes à des métiers physiquement difficile, quand ils ne se suicident pas
(mais j'imagine que je fais de l'agribashing quand je trouve anormal d'avoir un système qui trouve normal de faire bosser des gens pour moins d'un SMIC, être perclu de douleurs à 50 ans ou être juste mort. "Moi, j'trouve que la mort c'est pas vraiment très très bien" comme disait l'autre....
Le terme a quand même été inventé par deux mecs qui sont carrément contre le bio. À ma connaissance, ce sont des agriculteurs qui font du bio, pas des data-analystes ou des comptables. Surtout sachant que selon l'IFOP, 74% des français font confiance aux agris et estiment leur travail... Les actes violents sont extrêmements minoritaires et ne sont pas représentatif d'un quelconque bashing ou tendance sociétalr. J'en connais beaucoup qui aimeraient avoir une telle côte de popularité, même Goldmann n'atteint pas 74%... Va p'tet falloir arrêter d'agiter des poupées de chiffons et se concentrer sur les vrais débats de fond en partant des faits : les gens font confiance aux agris mais pas aux pesticides et aux élevages intensifs. La différence est énorme.
Dans mon métier on critique les prix et l'utilisation astronomique d'énergie mais les gens consomment les produits. Légitime. Les gens veulent juste des produits plus respectueux de l'environnement (donc de EUX aussi) et des travailleurs. Ceux qui veulent la disparition de mon secteur sont quelques hurluberlus dont tout le monde se fout tellement ils sont minoritaires (et souvent inoffensifs). Ils sont chiants mais minoritaires et même quand ils font chier et qu'on les entend plus que la majorité silencieuse c'est à cette dernière qu'il faut penser.
Le bonjour à la cellule Demeter.
Sinon, pour revenir sur le débat. Pour moi ça cache le problème. Déjà je sais pas si c'est vraiment inoffensif pour les vaches de toucher à leur système digestif. L'évolution ne se fait pas au hasard et ne garde pas des trucs inutiles. Autant prendre le taureau par les cornes, vous m'excuserez l'expression et interroger notre consommation de viande. Je ne vais pas faire mon prosélytisme pour l'alimentation végétale mais, de manière factuelle, ce médicament s'adresse aux animaux qui vivent en intérieur, et n'est pas applicable aux animaux qui vivent en extérieur une bonne partie de l'année. Les fromages issus de ces viandes ne sont pas vraiment digne de l'appellation "fromage"
(on est français, merde, un peu de respect ! C'est comme le pain de mie : on dira ce qu'on veut, ça n'a RIEN à voir avec le vrai pain.).
Limiter la consommation de viandes et fromages de merde de manière drastique et se tourner vers des animaux élevés en extérieur apporterait la solution à bien des problèmes. Déjà gustativement, pour les petits agris et pour la santé, mieux vaut réduire sa consommation de POA et se tourner vers des produits issus d'élevages où les bêtes savent ce qu'est un brin d'herbe. On peut trouver largement assez de protéines dans les végétaux à très petit prix (2 à 5€/kg) pour diminuer drastiquement sa consommation de POA voir l'arrêter. Et si on y tient vraiment, les économies faites grâce aux lentilles et autres haricots permettent de se payer une viande digne de ce nom. De toutes façons, la France est une grosse consommatrice de viande... Il n'y a qu'à voir les repas de fête, c'est très voir exclusivement carné... On n'a pas trop de culture du repas végétal, les légumes sont surtout un accompagnement. Dans d'autres pays, presque tout est végétal et viandes, produits laitiers, etc, sont des mets plus rares. Et plus appréciés. Ça a longtemps été le cas pour d'autres générations. En plus c'est meilleur pour la santé que de limiter son apport en viande à 1 ou 2 fois par semaine. Sauf maladie et problèmes d'absorption, tout le monde peut manger peu de viande.
Cet été j'ai passé 4 jours avec 7000 personnes et toute l'alimentation était 100% locale (échelle : le département, qui vit surtout de l'agriculture), soit bio, soit raisonnée. 60 000 repas distribués de cette façon avec des prix tout à fait normaux et une redistribution des invendus à prix libre. Ceux qui voulaient de la viande, elle aussi locale et bio, issue d'animaux vivant en extérieur, allaient la chercher directement aux stands des producteurs. C'est pas aussi compliqué qu'on peut le croire. Ça demande juste un peu d'organisation car là, il s'agissait de 60 000 repas à servir en un temps record.
Et là, au moins, quand je donnais l'argent directement à des gens de la terre (et pas 150 intermédiaires qui savent pas faire la différence entre un panais et une carotte) qui passent leur vie à produire des bons produits, avec un intérêt nutritionnel, politique et gustatif énorme.
Pour moi, cette poudre, c'est une manière de ne rien changer en profondeur, de ne pas questionner notre rapport aux produits d'origine animale, au fait que les prix de la nourriture deviennent trop élevés pour manger selon ses valeurs (si encore ça allait directement et en majorité dans la poche des agris !). Soyons honnête, la majorité des gens aimeraient manger local et/ou bio, et beaucoup voudraient soutenir les agris, personne n'est content de manger des produits de mauvaise qualité que tout le monde sait mauvais pour la santé, beaucoup de gens aimeraient aussi cultiver un petit potager (d'où l'essort impressionnant des potagers de balcons et le retour en force des jardins partagés, héritiers direct des jardins ouvriers) (demandez à une marie la liste d'attente pour ce genre de parcelle, c'est impressionnant)... Mais il faut bien manger et éviter de se retrouver à découvert le 15 du mois.
Les prouts sont une petite partie du problème de l'élevage actuel. Du greenwahing quoi...