Salmedi j'ai réussi à atrapper Lotus mnt il me fuit quand il voit le licol...)
Paddock en herbe derrière chez moi pdt midi.
Puis direction une balade sympa le long de la Houille à Landrichamps le village du bout de la route/ du monde.
Je le pansais attaché au van quand des randonneurs flamands se sont arrêtés pour regarder la carte pdt un bon quart d'heure. Je ne sais pas pourquoi ces gens ne peuvent pas parler sans g**ler... Bref après leur départ j'ai enfin pu profiter du chant des oiseaux et du roulement du torrent.
j'ai longé le parc d'une shet toute seule dans des clôtures pourries...
puis un autre pré avec des clôtures pourries qui hébergeait un entier ardennais et ses juments, heureusement le pépé est mort, les chevaux n'y sont plus et on ne risque plus de se faire recourser par un étalon de 900 kilos sorti par un trou dans la haie...
On a longé le torrent, Lotus à l'aise dans ses Duplo, sur les cailloux mais cela n'a pas duré, on s'est vite retrouvé sur un chemin complètement défoncé par les engins de débardage. J'ai passé quelques km à sauter d'un bord à l'autre, au milieu, par-dessus les flaques, j'en pouvais plus ! J'avais mal aux cuisses et pas envie d'imbiber mes bottes !
Ensuite je suis montée et j'ai voulu longer le bord de l'eau. Dans mes souvenirs c'était un sentier bucolique entre les arbres... Bah oui mais avec les inondations c'était complètement boueux et de la boue profonde. Et là...
Des kayaks sont apparus sur l'eau, Lotus a eu une trouille bleue, j'ai sauté à terre pour le rassurer mis ça a été difficile, il était complètement chamboulé. Quand je pense qu'à 3 ans et demi il tirait au renard, pétait ses longes et accourait au galop au bord de la Meuse pour regarder les bateaux de plaisance passer ! Bon il faut croire que bateau + forêt était trop inhabituel pour lui...
Bref j'ai fait 10m à cheval à tout casser. Aller je remonte. Tout avait l'air bien jusqu'à un ruisseau profond de plus d'1m encaissé dans ses berges, qui coulait de la colline. Je redescends pour faire sauter Lotus en main.
Je remonte. J'en avais marre de patauger alors on a rejoint un chemin plus sec à flanc de colline. Et voilà des troncs d'arbres couchés en travers. Ya fallu se faufiler entre des arbrisseaux, passer sous le tronc appuyé contre le talus, remonter par-dessus les racines d'un autre arbre entraîné dans la chute du précédent...
Voyant d'autres arbres tombés je reste à pied. Hé oui ya fallu tantôt grimper sur le talus, tantôt descendre dans le ravin, pour parvenir à passer.
Ensuite ne voyant plus d'obstacle, je remonte naïvement à cheval. Mais on a dû traverser un pan de chemin éboulé et glissant : j'ai préféré passer à pied, puis une 10zaine de mètres de caillasse branlante. Après j'avais compris le message des dieux de la forêt : "MARCHE A PIED ! "
oui oui je vous obéis ! Allez ça me fera les cuisses. Le joli sentier longeant un ruisseau était balisé comme des délinéateurs d'autoroute par les chasseurs : lignes jaunes et bleues à droite et à gauche sur quelques km. Impossible de se perdre. Presque parfait car là encore les berges étaient éboulées et ce fut difficile de suivre les bords sans glisser. J'en avais marre de patiner ! En regardant le GPS j'ai vu environ 5 km donc se posait la question de faire demi-tour ou aller de l'avant. Mais j'avais trop galéré, mieux valait continuer.
Le temps m'a paru bien long puis j'ai aperçu un beau chemin ! mais cruelle déception, c'était encore une autoroute d'engins de débardage, complètement défoncé d'ornières bourbeuses. C'est reparti pour glisser et patauger pendant un temps interminable.
Du coup quand le chemin a été sec et plat, j'en pouvais plus ! il me fallait une pause. Je suis montée à cheval et j'ai laissé Lotus faire. Il a traversé un gué et dans un bosquet j'ai aperçu un homme assis devant une tente "camo". Puis le chemin s'est mis à monter, long et raide. Lotus a bien assuré le pauvre. J'étais vraiment HS et je ne reconnaissais aucun endroit. (on a pris ce chemin une fois ya plus de 5 ans)
On est arrivé sur un plateau mais fausse joie : ça remontait de plus belle. Arrivé en haut de la colline le chemin tournait à droite... vers là où on venait... Ca ne plaisait pas à Lotus et il a subitement tourné dans un sentier à peine perceptible. La dernière fois qu'on était venus, il avait fait la même chose et on était passé dans une clairière où trônait un hêtre rouge. Ca semblait magique, cet arbre rouge sang au milieu des arbres verts ! Comme dans un rêve.
Bon samedi, à part des arbres nus, des parcelles coupées à blanc, des chemins défoncés, il n'y avait rien de bucolique. On a longé un champ de chênes en coupes sombres où tous les taillis avaient disparu, il ne restait que les chênes majestueux, comme une plantation de monoculture. A un autre endroit une forêt de bouleaux était "apparue", tous les autres arbres ayant été coupés.
En 5 ans c'était plus la même forêt !
Puis je me suis retrouvée en reconnaissant un hêtre majestueux à la croisée des chemins. On est allé jusqu'à la superbe cabane de chasse ronde puis on est redescendu jusqu'à la Houille. (moi à pied, j'étais requinquée) Sur le chemin du retour, rebelotte on a été confronté aux mêmes difficultés, caillasse, bouillasse...
Bon lors de cette balade j'ai vu des oeufs de grenouilles et des crottes de "bique" sûrement des chevreuils. Plein de traces de sangliers.
12,5 km j'étais aussi crevée que si on en avait fait 20 ! Le lendemain j'avais des courbatures partout d'avoir sauté comme un cabri par-dessus les ornières.
Dimanche corvées pour moi et pré à la Douane pour Lotus et Potrillo. Les 2 étaient contents malgré la pluie. Moi j'avais du ménage à faire
EDIT
ma BS ne veut pas mettre son cheval "en vacances" avec le mien et celui de ma copine mais celle-ci a trouvé un 3è cheval et peut-être 2 de plus ! Ils seront en troupeau près de la forêt pour les mois d'été !
