@scoudi
Je ne vois pas de contradiction entre tout ce que tu as très bien précisé et ce que j'ai essayé d'exprimer
Pareil pour le fractionnement des temps de pause qui s'alterne naturellement avec le fractionnement des temps de prises alimentaires, tel que précisé par toi @frederique3560
Par ailleurs, tu évoques "la capacité d'ingestion reste en moyenne identique pour un cheval de gabarit identique". Mais dans un troupeau, un groupe, tu n'as pas toujours des gabarits identiques, ni même des métabolismes identiques, je ne doute pas que tu le sais.
[/color]La capacité d’ingestion c’est le facteur limitant de chaque individu. Avec un accès à volonté peu importe les gabarits, chaque cheval a sa propre limite.
Ça n’a rien à voir avec la qualité de la ressource, sur laquelle on peut agir.
Concernant les besoins de l’individu, par ex seuls besoins d’entretien, ou de gestation, ou croissance etc etc
SI fourrage ne peut suffire, c’est la complémentation qui prend le relai.
Pour les chevaux pathologiques le meilleur levier reste le choix de la qualité ( au sens valeur nutritionnelle) des ressources.
Tout ça n.est pas incompatible avec un système « à volonté « .[color=#1572b7]
Doncs au final, sur une même pâture agrémenté de foin "à volonté" ou même dans la gestion d'une écurie avec foin à volonté, un groupe hétérogène ne profitera pas obligatoirement de ce principe du "à volonté" de façon homogène. Quand j'observe les plus vieux des chevaux d'un groupe, ils passent beaucoup de temps à se reposer et moins à manger. Leur temps consacré à l'alimentation doit donc leur permettre de profiter d'un aliment plus riche sur une quantité moindre (car ils ne consacreront pas plus de temps à manger au contraire).
[/color]Un système « à volonté « n’a rien d'incompatible avec l’apport si besoin d’une ration complémentaire.[color=#1572b7]
La conférence sur l'alimentation équine que j'avais vu indiquait par ailleurs une mesure étonnante sur la mastication réalisée dans le cadre d'observation éthologique. Le nombre de mastication par jour. C'est à priori une moyenne généralement observée, tout comme le temps consacré en moyenne à l'alimentation, la distance parcouru par jour, le temps de repos, etc...
[/color]« C’est le budget temps »[color=#1572b7]
Donc elle accepte bien entendu une variation d'un individu à l'autre mais globalement c'est plus ou moins ce nombre. Je serais bien incapable de redonner ici le nombre exact de mastications (1 mastication = 1 mouvement de rotation de la mandibule inférieure sur la mandibule supérieure) c'est de l'ordre de plusieurs milliers par jour... genre 15 000 ou 20 000, je ne sais plus... Mais ce que j'ai retenu surtout de cette information c'est que quel que soit le volume ingéré, tant que le cheval ne réalise pas son nombre de mastication quotidienne, il mange.
[/color]C’est pourquoi il faut favoriser les fibres longues, le cheval a aussi une excellente capacité à valoriser les fourrages grossiers. [color=#1572b7]
Et quand il l'a réalisé il arrête. Donc, s'il mange peu à chaque bouchée et que son alimentation est pauvre, une fois le temps d'ingestion associé au nombre de mastication satisfait, il aura comblé son besoin physiologique même si son aliment n'a pas répondu à son besoin énergétique. Ce qui entraine une fatigue globale et une surconsommation des réserves. Ce qui va faire descendre ses moyennes (temps/nombre de mastication)par manque d'énergie... le cercle vicieux s'enclenche, l'animal perd de l'état.
Et bien sûr on peut complétement inverser ce process sur un animal qui mange beaucoup à chaque bouchée avec une alimentation riche, et qui va avoir des moyennes de mastication et de temps consacrées à s'alimenter dans le haut de la fourchette.
D'où la complexité de bien nourrir chaque cheval car il y a énormément de paramètres à prendre en compte avec des physiologies très différentes.
[/color]Comme dans les autres espèces.
Chez l’humain par exemple, la sensation de satiété n’intervient qu'après un certain temps de mastication. [color=#1572b7]
Ce que j'essaye d'expliquer c'est qu'il faut, à mon sens, être en capacité d'exercer, si nécessaire (et j'insiste bien sur le "si nécessaire"
), un contrôle sur la vitesse d'ingestion et la répartition tout au long du cycle de 24h pour pouvoir répondre aux besoins de chaque individu en prenant en compte ses spécificités. Le "à volonté", ce que j'en comprend, c'est open bar en quantité. Or la quantité n'étant pas obligatoirement garante de la qualité et de la réponse à la physiologie de chaque cheval, ce seul critère me semble biaisé et sujet à d'autres problématiques de santé.
Donc pour moi, en conclusion, ce que j'en retire comme principe, c'est : accès en continu avec un aliment adapté oui mais pas à volonté. Une nuance qui me semble importante.