Je ne peux que aller dans les sens des commentaires précédents... Tout est question d'organisation, de choix, et de clarté vis à vis de soi-même (et du/de la conjoint(e)). Sur le dernier point, si tu te sens mal, alors c'est que cela bloque quelque part: soit de ton côté (culpabilité?), ou alors du côté de ton conjoint, et cela génère un malaise à prendre en compte et/ou à résoudre.
En ce qui me concerne, aller à cheval / m'en occuper est nécessaire à mon équilibre personnel, je suis bien si j'ai un bon équilibre boulot + famille + cheval, peu importe l'ordre des 3 (le pompom, c'est que je suis hyperactive...).
J'ai toujours travaillé à 100% avec des déplacement partout dans le monde (jusqu'à 35% avant Covid), un mari clairement pas intéressé par les chevaux, il préfère les raquettes, 2 enfants (eux aussi hyperactifs, les chiens ne font pas des chats). Quand j'ai appris que j'étais enceinte du premier, je venais de racheter un cheval suite au décès du premier, on était en plein déménagement, et j'avais 50% de déplacements par mois.
Et bah au final, tout ça ne m'a jamais empêchée d'aller m'occuper de mon cheval. Cela ne s'est pas fait sans ajustements (j'ai un bon poste, donc capacité de financer mes choix et les aléas...)
1) une pension proche de la maison (pour mon cas, 2 minutes à pied, indispensable car au début, on avait 2h30 de transport par jour pour aller /rentrer au bureau)
2) une pension pour le cheval où on a 100% confiance dans le gérant. Il toujours su qu'en cas de pépin, il appelle d'abord le véto, puis me préviens (surtout vrai du fait des déplacements professionnels), et où on sait qu'exceptionnellement, quelqu'un peut gérer les soins en cas de blessure si je suis absente (mon homme refuse me serait-ce que de tenir mon cheval en longe...)
3) une pension avec mise au parc quotidienne (dans ma région en Suisse, pas de parc intégral correct à distance acceptable)
4) impensable de monter tous les jours, 3 fois par semaine c'est déjà bien, surtout en hiver, quand les enfants sont petits.
5) un bon consensus avec Monsieur: j'ai mon temps perso avec mon cheval, il a le sien pour ses activités, et on essaye d'équilibrer.
Jusqu'aux 2-3 ans de ma fille (la seconde, qui a 2 ans de moins que l'aîné), cela a été vraiment une question d'organisation et de timing. Plus les enfants grandissent, et plus c'est simple, car ils deviennent autonomes, et peuvent même rester un peu seuls à la maison.
A tel point que pour la 4e année consécutive, avec mon mari, on va continuer notre accord: 1 semaine chacun pour soi: il part 1 semaine cet été avec des amis en vacances, et je pars à mon tour 1 semaine en rando à cheval en septembre.
A présent, ma fille me fait un sketch quand elle ne va pas aux écuries au moins 3 fois par semaine pour aider à rentrer les chevaux du parc ou juste leur faire un calin... Et une autre problématique arrive: elle croit tout savoir sur les chevaux, et donc l'aspect sécurité entre en compte, et sur cet aspect, je suis intraitable: il a fallu lui expliquer quand elle avait 5 ans qu'elle ne devait pas faire un détour aux écuries avec ses copines en rentrant de l'école: aller caresser les chevaux dans les boxes ou au parc sans un adulte repsonsable est dangereux... C'est une discussion âpre quasi quotidienne
