Citation :
Ce que j'aimerai vraiment de net et carré c'est 'l'arrêt', j'aimerai trop apprendre 'un arrêt d'urgence'!! Des conseils
alors l'arrêt d'urgence tel que je le conçois (car il semble que , comme tout en équitation, chacun a son point de vue !)
tu peux arrêter un cheval qui s'élance dans la première foulée, une fois qu'il est à fond et appuyé sur le mors, c'est fichu.
Il faut donc réagir dès le départ/ démarrage.
moi je lui ai appris à la voix, "stop !" effet de rênes sec, relâchement immédiat avec félicitations, caresses, récompense. A faire aux 3 allures, progressivement, puis dans les situations de plus en plus "difficiles". En temps normal mon cheval pile net, pratique quand tu fais monter un moldu ou un gamin. Si je prévois une situation "à risque", je révise avant. Par ex. j'attelle la luge, je me mets en LR marchant derrière, je fais 2-3 essais avec effet sec sur la bouche s'il ne pile pas "net" à la seconde, et croquette de récompense.
Et si la luge se renverse, je me casse la figure, je braille "stop" , il pile net avant de se prendre le mors en plein dans les dents, ou que je lâche les guides,, ou me fasse traîner ou qu'il parte seul à la maison avec sa luge au c**....
Et au coeur de l'action, dans un moment de danger ou de surexcitation, le
conditionnement au "stop !" génère toujours un moment de "flottement" (ralentissement, hésitation) ça permet de reprendre le dessus plus facilement.
Ensuite j'ajoute l'action "physique" , j'ai pris la technique Parelli : en tendant la rêne vers le genou, apprendre au cheval à céder. En gros, en fermant les doigts j'ai une cession de mâchoire, un peu + d'action, une cession de nez, ensuite de tête. Là encore il faut systématiser et rechercher le conditionnement.
(tiens sur un trotteur ça peut aider ! s'il se raidit au trot..;)
Avec Oskar qui avait l'habitude de "s'appuyer-foncer", à chaque transition montante, je demandais une petite cession de quelques cm. si le cheval est OK, "bouche douce" il a la mâchoire souple, il cède, s'il est tendu, raide, il serre les dents et s'appuie. Dans mon cas c'était retour immédiat à l'allure inférieure sous peine de surexcitation malsaine, fuite et embarquement possible.
(pas la peine de faire 10 km au grand galop pour être en danger, un cheval qui embarque au trot modéré peut refuser de s'arrêter au stop et causer un accident grave ! Ou tu peux rencontrer un VTT en forêt et si tu mets 30 m à ralentir le cheval, tu peux faucher le cycliste...)
Quand à la réponse à la cession de mâchoire, quand le cheval est ok avec toi, relax, il reste souple même à fond, ça n'a pas à voir avec la vitesse.
Certains auteurs anciens recommandent de vérifier en manège la disponibilité de la bouche avant chaque ordre (ex : cession de mâchoire, avant de tourner, ou s'arrêter, ou changer d'allure... )
Quand la tête est "disponible" de façon fluide et légère (avec quelques grammes ds les mains) tu accentues avec l'encolure, à la fin de l'apprentissage le cheval met délicatement et sans tension, juste indication, le nez contre ton pied ou ton genou. Une fois acquis c'est juste à réviser de temps en temps.
Pour moi autant la cession de mâchoire m'était fréquente avec Oskar, autant j'ai utilisé plusieurs fois le "nez au pied" en rallye, en se faisant doubler par plein de chevaux (et Lotus voulait absolument les suivre, ce bênêt ne s'est jamais rendu compte qu'il n'était pas un Ps arabe, il n'a jamais su galoper en côte, et il se serait éreinté si je l'avais laissé faire) ça me permettait de garder le contrôle et empêcher l'accélération en empêchant l'encolure de se raidir.
Avec quelques mètres, dizaines, centaines de mètres d'EED (au piaffer car trop excité...) avouons-le...
le temps que les "rapides" disparaissent à l'horizon.
Ensuite quand le "devant" est OK, on apprend au cheval à céder à la jambe en décalant ses postérieurs (chasser les hanches) à pied, à cheval, à l'arrêt, la commande "décale les hanches" ; ça sert à l'épaule en dedans, à ne pas se faire arracher le genou par un tronc d'arbre, etc.
la combinaison "tête/ hanches" est ordonnée chez Parelli avec la main ramenée au creux de l'estomac (effet différent de la rêne qui contrôle juste la tête, qui est plus basse, à hauteur de genou) . On combine "cède" de la tête , la tête suit fluidement la rêne et l'encolure se plie, et en même temps les hanches cèdent à la jambe, en pivotant. En empêchant la propulsion de l'arrière-main par les postérieurs et le raidissement de l'avant-main par l'encolure pliée, tu préviens tout embarquement ou perte de contrôle.
Je répète ça se fait avant que le cheval soit lancé, une fois embarqué, plier un cheval me semble risqué, s'il se fauche on tombez tous les 2.
Et c'est un conditionnement qui doit être travaillé en amont, le cheval doit céder immédiatement à 2 grammes dans la rêne et le mollet . A travailler aux 3 allures.
Ca n'a rien à voir avec "je me fais embarquer et à 50 kmH je tire de toutes mes forces sur 1 rêne pour déséquilibrer et ralentir le cheval".
Un cheval conditionné, va céder (avec +/- de facilité/ bonne volonté même en situation de stress, excitation ou panique. Et ça ne va pas forcément l'arrêter en 1 seconde comme quand on travaille au manège, dans le calme, mais peut-être te permettre de reprendre le contrôle, éviter le rodéo collectif ou arriver à freiner avant de rencontrer une voiture. C'est pas magique.
Donc moi en couplant "arrêt d'urgence" + "stop" j'ai presque toujours réussi à me dépêtrer de situations qui pouvaient dégénérer gravement.
Evidemment le conditionnement avance d'autant plus vite que la récompense est importante :)
Quoi que le R- fonctionne très bien chez les chevaux de travail (je pense aux débardeurs qui se prennent des coups de mors de culture dans la bouche pdt leur formation .. et tout le reste de leur vie, sont ultra-obéissants au moindre ordre vocal... mais, bon moi j'ai jamais réussi à faire ça... :(