Je te cite
indji mais ma remarque est d'ordre générale et ne s'adresse pas personnellement à toi.
Citation :
les aides sont des pressions d'intensité variable, de la plus légère à la plus forte, qu'on enlève dès la réponse obtenue. .......
Pour moi c'est déjà ici que l'enseignement équestre est défaillant.
Normalement, un bon enseignement n'est pas de relâcher la pression quand vient la bonne réponse, ni d'augmenter la pression tant que la bonne réponse n'est pas là.
la demande doit être brève et discrète. Elle est suivi d'un silence pour permettre au cheval de réfléchir et de faire une proposition. Si la proposition n'est pas la réponse attendue, ou qu'il n'y a pas de proposition, alors on redemande sans variation de la demande (donc on ne demande pas plus fort car il ne sert à rien de crier si la demande n'est pas comprise). Normalement c'est ainsi qu'on apprend une bonne équitation quelle que soit la discipline.
Oliveira proposait une métaphore fort parlante à mes yeux. C'est comme une personne qui arrive devant la porte d'entrée d'une maison. Elle sonne un coup bref et attend que quelqu'un ouvre la porte. Jamais elle ne laisse le doigt sur la sonnette jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Elle ne monte pas non plus en intensité en rajoutant des cris et des coups dans la porte tant que personne n'ouvre, à moins d'être dans la colère et l'agressivité.
Avoir une personne folle furieuse qui s'excite sur la porte ne donne d'ailleurs pas très envie de lui ouvrir ! A cheval, la colère et l'agressivité n'ont pas leur place.
Donc, normalement non, on n'agit pas jusqu'à la réponse. On agit très brièvement et on se tait. Le silence des aides c'est ce qui permet le dialogue. C'est déjà là que le cavalier doit maitriser son impatience et ses approximations et réfléchir à chaque fois qu'il doit répéter sa demande : pourquoi le cheval ne répond pas ou répond mal ? Mes aides sont-elles justes ? Cohérentes ? Claires ? Ma position est-elle cohérente ? Le cheval est-il en capacité physique de répondre correctement ? Est-il disposé mentalement ? Et dans l'apprentissage de l'équitation il y a tout le temps de se poser toutes ces questions et d'y répondre. Et avec l'expérience cette réflexion est instantanée.
Citation :
....En éducation positive, la logique est inversée: le cheval a le droit de dire non, de cesser l'interaction quand elle lui est négative et c'est à nous de trouver le moyen de lui rendre attrayante la coopération.
...
Pour moi, cela n'est pas propre à l'éducation positive, c'est juste la norme de toute éducation ou tout processus de travail intelligemment abordé. Que ce soit en équitation classique, western, equifeel, travail à pied, longe, balade... bref, ce sont des principes pédagogiques éthiques.
Pour reboucler avec la demande de
maud62 : tu supposes une maltraitance sur quels éléments ? car juste un profil craintif n'est pas forcément signe de brutalité passé. Le cheval est naturellement craintif. Plus il est jeune plus il l'est : craintif et réactif. c'est plutôt normal.
A contrario plus un cheval, jeune de surcroît, est placide et confiant, plus cela le sépare de la norme de son espèce, même si pour nous les humains c'est une qualité.
Un bon débourrage est un débourrage qui prend du temps (je ne sais plus qui en parlé précédemment
), qui respecte le rythme d'apprentissage de chaque individu, où chaque étape est décomposée, les phases de repos respectées, la récompense est un fil conducteur. On ne punit pas quelqu'un qui apprend, on lui explique, on ré-explique, on encourage, on récompense, on contrôle les acquis, on ne met pas en difficulté, on ne piège pas.
Je ne connais pas ta région, je ne peux donc pas te désigner quelqu'un, juste te donner des points à surveiller. J'espère que tu trouveras quelqu'un de bien pour ta petite jument.