couagga Ok alors admettons la possibilité de ruade de joie.
Quelle est son pourcentage en prenant en compte l'environnement du cheval, son mode de vie, ses douleurs, ses gênes, ses frustrations, son stress, l'effet rebond, l'instinct, le jeu qui est
un apprentissage des réflexes (le jeu se diminue très fortement à l'âge adulte).
On est déjà sur une possibilité extrêmement basse, surtout quand on regarde les études sur les douleurs (arthrose, musculaires, ulcères), les modes de vie (oui, ça se popularise de plus en plus d'avoir des potes, de l'espace, du foin à volonté, mais y'a encore du boulot), le travail (et du coup, oui, mon discours est influencé par un fonctionnement en renforcement positif, où justement il y a d'énormes diminutions des comportements de défenses, d'où le fait que je ne puisse pas considérer une ruade comme "de joie" et encore moins avec le cavalier sur le dos ou à pieds !). Ici, les réponses sont assez unanimes sur le fait qu'une ruade peut être un "excès de joie" alors qu'il y a mille choses à prendre en compte. Non, je n'ai pas dit que personne ne l'a relevé, mais j'insiste bien sur le fait qu'on mette quelque chose en avant très fort alors qu'on est sur des cas très isolés. Ca vous rassure peut-être, mais ce n'est pas une idée à mettre dans la tête des gens, sinon c'est trop facile : oh il part en coup de cul, il est content ! C'est déjà une idée hyper répandue, par pitié, ça serait bien d'arrêter de banaliser ça !
De plus, prendre en compte que la ruade peut être une réponse à un "problème"
permet de régler le problème. Mais il est bien plus simple de se rassurer, effectivement, et de se dire que pompon est juste super content. Comme ça, on peut continuer sans trop de poser de questions. Surtout que la ruade peut être le résultat d'un effet rebond
Exemple tout bête et carré : tu sors pompon du box, tu le montes, tu pars galoper dans ton champ : il va envoyer du gaz pour compenser toute la frustration de la privation de mouvement. Il n'y a aucune joie. Juste un cheval qui a souffert, pris sur lui, et explose.
Sauf qu'il y a beaucoup de causes qu'on banalise, et en considérant juste des "éclats de joie", on limite d'autant plus la possibilité de donner la "parole" au cheval.
C'est pareil pour les galopades dans le champ. Il y a plusieurs choses qui ont été relevé,
c'est très bien, mais même ces pistes écartées (m'enfin, elles le sont jamais complètement au final : qui sommes nous pour oser l'imaginer ?), il ne faut pas oublier que la vitesse entraîne la vitesse. Et la vitesse est très souvent source de stress pour le cheval (car ça renvoie à la fuite, encore une fois, c'est instinctif, ce sont des animaux dont le mode de fonctionnement se base sur ça : dormir très peu, surveillé/être surveillé H24, analyse de l'environnement, suivre le copain "sans réfléchir" s'il y a du mouvement, craindre énormément la solitude. Il est très important à prendre en compte pour mieux analyser, communiquer, et trouver des fonctionnements qui aillent au maximum dans le confort. Je ne dis pas qu'un cheval est constamment sous stress, DIEU MERCI, mais il faut prendre en compte que ce sont des animaux qui tombent très vite dans du stress,
visible ou non.) Donc oui, ici, pousser un cheval au galop peut totalement déclencher l'instinct de fuite, et avec un cavalier sur le dos, faut pas s'étonner d'avoir des ruades ! Ensuite, beaucoup sont "ok" avec le fait de galoper à fond, par résignation ou par acquis.
Donc je ne comprends pas le fait qu'on puisse supposer que ce soit des ruades de "joie", si on considère tout ce qu'il y a autour. Si les ruades étaient provoquées par l'unique fait qu'un papillon se pose sur le cul de poney, et qu'autrement, c'est que de la joie, effectivement, on pourrait sans problème citer l'effet "joyeux" en premier puisqu'il y a très peu de chance que le papillon se pose sur le cul de poney au galop.
Mais ce n'est pas le cas.
Il y a 95% de chance que le cheval ait un souci physique, mental, de matériel, de travail (je ne dirais pas éducation, pour moi l'éducation c'est pas interdire le cheval de s'exprimer, et réprimer/interdire des ruades, c'est un immense "tais-toi". Mais par contre, un mauvais travail, un cheval en déséquilibre, un cheval contracté, un cheval qui a peur, travail punitif, non respectueux du physique, de son intégrité...)
Citation :
Bref... Tout ne s'explique pas en sortant la carte du stress, les comportements sont plus complexes et diversifiés que ça
Heureusement que tu me le dis, parce que franchement, j'en avais aucune idée ! (c'est ironique, hein, au cas où. Mais c'est pas la première fois que tu ressens le besoin de sous-entendre que j'y connais rien apparemment/considère le cheval comme une buse, et c'est un peu en train de me gaver. ^^")
chach_42 Selon le stress, la peur, la cause, etc, si, un cheval va envoyer le cul dans sa fuite. J'ai pu l'observer à plusieurs reprises, ça m'a beaucoup surprise car au départ, on me disait que c'était de la "joie", effectivement. Mais il y avait un tel mal-être et une telle terreur, c'était pas de la joie.
L'excitation n'est pas une émotion positive si elle génère des ruades ou de la frustration comme un secouage de tête.