astorio
Je ne sais pas pourquoi mais en lisant ton post le spectre du trotteur m’est apparu assez rapidement
Je comprends bien et approuve ta recherche de contrôle à minima pour gérer tes allures en extérieur. C’est tout à fait normal.
Par contre, quand je lis cela :
Citation :
...avec l'idée de travailler l'arrêt et les dépassements.
Je me dis que tu as eu de l’ambition sur ce coup là , peut-être trop

.
Laisser passer l’autre et accepter l’arrêt c’est hyper compliqué sur les profils de chevaux « de courses ». encore une fois la génétique des trotteurs et des PS font que ces comportements sont ancrés dans leurs instincts, c’est pour cela qu’ils sont sélectionnés et encouragés. Donc l’hérédité fait son œuvre même dans les croisements.
Pour ma part, je pense qu’il faut y aller progressivement pour justement ne pas nourrir la frustration et risquer l’explosion.
Donc travailler essentiellement les variations intra-allure en les codifiant au maximum et les récompensant.
Dès le pas, tu peux instaurer cet apprentissage : allonger le pas sans transitionner vers le trot et ralentir le pas en le raccourcissant sans transitionner vers l’arrêt.
D’abord en insérant juste une dizaine de pas ralenti dans le pas normal, puis en alternant pas ralenti / pas allongé, mais toujours en donnant plus de pas allongé que de pas ralenti. Car le pas ralenti demande beaucoup d’effort de concentration mentale et physique aux chevaux naturellement rapides. Donc, pour les mettre dans la réussite et bien codifier la demande de ralentissement, d’abord on l’introduit à petite dose. Ensuite quand c’est acquis sans énervement, tu peux allonger les temps de ralentissement. Perso je codifiais en ajoutant un « douuuuuucement » (voix douce et calme, ton descendant) à mon indication d’allure pour les ralentissements et un « vite, vite, vite » (voix tonique et ton montant) pour l’allongement/accélération, en associant aussi l’action de mon assiette et de mon dos pour retenir ou laisser passer le mouvement. J’associe toujours le nom de l’allure à l’un ou l’autre des codes vocaux et aides associées, pour avoir l’attention du cheval et qu’il associe bien les mots à ce qui est attendu. Je félicite de la voix, d’une caresse à la base de l’encolure et en fin d’exercice, l’arrêt demandé est récompensé d’une friandise où je répète les mots utilisés dans l'apprentissage et tous les mots "récompenses" habituels.
Ainsi dehors, ma trotteuse qui refusait les arrêts et courait le Prix d’Amérique à chaque sortie, a fini par accepter de modifier ses allures sans finir en écume, ni s’exciter, et même s’arrêter sans difficulté (même s’il ne fallait pas que ça dure trop longtemps !). J’ai également instauré ces codes dans le travail en longe et elle y répondait parfaitement. J’ai aussi reproduit cela avec mon autre jument en longe sans problème. ça fonctionne super bien.
Je pense qu’une fois que tu auras codifié et obtenu ainsi des variations franches et durables intra-allures, alors tu pourras plus aisément aborder les arrêts avec dépassement et mises à distance.