Enfants et répartition des tâches homme/femme

badmonster
Parce qu'un chat, ça va manger tout seul, c'est propre quasiment tout de suite et surtout il ne faut pas le sortir le matin.
Un chien, ça ressemble déjà plus à l'expérience parentale, les poils en plus.

eric61 bah oui je disais qu’un bébé c’était pire :)

Je rejoins le fait que le plus important c'est de bien en parler en amont parce qu'une fois l'enfant là tout ce qui était déjà là sera amplifié. La clé c'est la communication mais sans pour autant faire de reproche : que chacun prenne conscience de ce que l'autre vit et que nos attentes sur une action peuvent être différentes en face.


Ici bébé a 11 mois et on a une répartition des tâches qui nous convient bien : M. gère la cuisine à 100% (repas / vaisselle / etc) et moi le linge. Le reste on fait en fonction de nos dispos / motivations respectives.
On s'écoute beaucoup et surtout on ose dire les choses quand ça ne va pas, sans pour autant blâmer l'autre (ou tout du moins on essaie au maximum même si ça n'est pas toujours facile) !

Concernant bébé j'allaite donc je gère ce côté là mais lui est aussi très présent : il s'occupe de faire les repas pour bébé, changer les couches, faire le bains, jouer avec elle, se lever pour m'amener bébé quand elle avait faim la nuit... Je la garde quand il va à son club de drone / Il la garde quand je vais voir petit poney


Bref. Comme tu l'as dit, un bébé ça se fait à 2 alors c'est très important de devenir parent avec quelqu'un qui sait ce que ça implique (vraiment) au quotidien ^^

Lui me dit qu'il s'en occupera, mais si j'insiste un peu en énumérant les 10 000 choses à faire/prévoir/penser il se braque et pense que je dis ça pour lui dire non sans avoir à dire non.


Ça ne sent pas bon comme attitude.

Puis ça vient d'une femme. C'est bien connu les femmes ça voit tout en noir, ça fait une montagne de tout et ça râle.

Tu n'aurai pas dans tes connaissances un père idéal pour qu'il aille y faire un stage ?

fandada non du tout, ils sont tous « papa quand ça leur va bien » après pour le coup ça ne serait pas dans l’immédiat de toute façon… mais ça alimente ma réflexion en tout cas

Statistiquement, il est démontré qu'à la naissance du premier enfant, même dans un couple où initialement les tâches étaient plutôt partagées de manière égalitaire, les femmes connaissent une augmentation très importante du temps consacré aux tâches domestiques (tâches parentales comprises) alors que les hommes voient ce temps à peine augmenter.

Et plus précisément sur les tâches parentales, les études démontrent que le père est majoritairement (de manière écrasante) en deuxième ligne. Les tâches parentales sont dévolues en priorité à la mère, parfois en alternance avec le père, mais la mère reste le parent par défaut, c'est à dire celle qui fait et si et seulement si elle ne peut pas c'est le père.

Concrètement avoir un véritable partage des tâches est absolument l'exception aujourd'hui.

L'argumentaire qui consisterait à dire que les femmes ne laissent pas leur place aux hommes m'hérisse le poil. Ca doit évidemment exister, ceci dit c'est trèèèèès loin d'être une réalité quantifiable. Les hommes peuvent surtout de sortir les doigts et prendre leur place, parce que si en plus de faire, et d'avoir toute la charge mentale, on doit aussi se fader de leur trouver et leur laisser une place malgré eux, ça commence à être méga relou. C'est un peu l'excuse facile: elle ne me laisse pas la place. Et mieux: quand je fais, elle n'est pas contente parce qu'elle estime que c'est mal fait. Donc il faudrait se satisfaire d'une tâche mal faite parce que bon il fait quoi c'est cool. Et bien non.

Prenons un truc tout con mais qui revient chaque putain de jour: la bouffe. On peut déléguer, mais en fait si c'est pour que le gamin bouffe de la merde sans que la mère ne dise rien au motif que le père gère donc c'est déjà bien, ça n'est pas acceptable. Et la bouffe c'est pas easy, c'est planifié les repas, préparer les repas, le tout avec une idée de l'équilibre alimentaire et de la satisfaction gustative (et accessoirement si on peut vaguement éveiller leur palais).

Parce qu'avoir des enfants, c'est pas juste les maintenir en vie. En général on a un peu plus d'ambition que ça.

Tu auras égrainer aujourd'hui avec lui la liste des tâches à accomplir, définir tes souhaits de répartition des tâches, et faire un comparatif avec les chats, en fait tu sais jamais vraiment avant. A mon sens, le principal sujet à évaluer aujourd'hui c'est la capacité de communication du couple, comment vous réglez les difficultés que vous rencontrez aujourd'hui, comment vous définissez aujourd'hui les règles de vie et comment vous abordez les insatisfactions et les désaccords?

Si dès maintenant c'est sport d'échanger sereinement sur tout cela, que l'écoute respectif et le compromis sont compliqués, ça ne sera mille fois plus après la naissance d'un enfant. Il y a une forme de polarisation qui se produit, alimentée par la fatigue, la multiplicité des tâches, les hormones, et les angoisses. Si à tête reposée sans enfant, c'est compliqué d'échanger sereinement et de chercher avec bienveillance des organisations porteuses pour chacun, alors une fois l'enfant là ca va être chaud à mon sens.

Tellement de choses très justes ont été dites.

Bien communiquer et approndir le sujet avant de lancer le projet bébé est nécessaire.
Tout en gardant à l'esprit que tout peut encore changer une fois bébé là.
Quand on dit que l'arrivée d'un enfant est cataclysme pour un couple, pour l'avoir vécu : en effet !

Je ne voulais pas d'enfant mais mon conjoint oui. Et quand il m'en parlais je lui répondais toujours que si ca devait arriver il avait intérêt à s'en occuper au quotidien, moi c'est pas le rêve de ma vie donc hors de question que je me tape tout toute seule.
Ca a dû lui mettre la pression (et son envie d'être papa quand même) car c'est vraiment un super papa qui s'occupe beaucoup de son fils.

Au quotidien ce serait mentir de dire que c'est parfaitement réparti.
Lui a repris le travail, moi je suis à la maison depuis Mars. Ca me parait logique d'en faire plus.
On a vécu des derniers mois pas drôle ponctués par la maladie et un décès qui lui vale une dépression donc clairement y'a de longues semaines ou je me tape tout. Beaucoup. Que je fatigue.
Heureusement ca semble aller mieux depuis 2 semaines et il participe à nouveau.

Je rejoins les échanges sur "ils ne font pas car quand ils font, il font mal".
Franchement c'est vrai. En tout cas chez nous et quand on observe un peu ça se retrouve souvent quand même.
Alors oui, ils peuvent s'imposer et taper du point sur la table. Pour autant ils ne le font pas, parce qu'au fond ca les arrange, parce qu'ils veulent éviter une dispute etc..

Je suis partisane du "on est jamais mieux servi que par soi-même", un tantinet psychorogide et maniaque.
Bah depuis que bébé est là j'ai appris à lâcher du lest. C'est franchement pas facile tous les jours mais à un moment pas le choix.
Et j'ai appris à laisser faire monsieur, à sa façon. Oui si la couche est pas scratchée comme ça bah il va rien se passer. Oui on va manger des pâtes 2x de suite. Oui il va descendre les poubelles que demain ou après demain et alors ?

Parce que demander/râler/lui dire comment il doit faire ça ne fonctionne pas avec lui alors quand j'en ai marre de faire une tâche qu'on fait tous les deux (ex. La vaisselle) ma seule "technique" qui fonctionne : je ne fais pas.
Voilà. Pas de mot rien. Je fais comme lui en fait.
Donc je laisse traîner. Il comprend le message tout seul.
Depuis qu'on a acheté notre (bel) appartement il a deteins sur moi sur la maniaquerie du rangement donc ca le soule autant que moi que ca traîne et il s'en charge Voilà.

Quand on fait à leur place, sous motif que c'est mal fait, eux ne retiennent pas la leçon en mode "ok il faut que je fasse comme ça", et nous sans nous en rendre compte on s'auto-attribue cette tâche.

Je reprends le travail bientôt, ca fait plusieurs fois que je lui glisse que je redoute la reprise, que je vais être fatiguée etc.. Il faut qu'on ai une discussion claire sur la nouvelle répartition des tâches, notamment les courses ("je sais pas ce qu'il faut" qu'est-ce que ca peut me gonfler !)

Ex : c'est lui qui est chargé d'amener le bébé (habiller, propre) à la crèche. Je sais que je vais devoir me faire violence pour ne pas m'en mêler sinon je vais m'auto-attribuer cette mission.

Mais clairement l'arrivée du bébé a été un boulersement sur beaucoup de points, et on a revu notre façon de penser sur bien des choses.
Lui qui idéalisait la vie de parent s'est pris un sacré coup sur la tête.
Rester seul avec le bébé certaines demi-journées ou journées entières ont suffit à nous faire reconnaître que c'était un travail à plein temps. Et du coup il participe plus car il se met à ma place.

Il faut vraiment parler avec ton conjoint, lui montrer des témoignages (il y a plein de comptes pour les papas sur insta), garder des enfants ensemble etc.. Qu'il se rende compte de l'impact sur votre quotidien, que non même si c'est ancrée dans notre société la maman ne va (peut pas) tout assumer, qu'il a une place importante pour cet enfant et qu'il doit la prendre.

Si c'est déjà bancale actuellement ca le sera après.

lanamour tellement, tellement d’accord. Surtout que dans notre société, les hommes ont majoritairement et plus facilement des métiers avec des responsabilités, des décisions …
Ils seraient capables de gérer des entreprises, de manager des équipes, de mener à bien des projets, d’aller dans l’espace, de sauver des vies, mais incapables d’habiller le gamin correctement pour la saison ou de lui faire un repas équilibré ??

L’incompétence sélective de certains me fascine et en même temps me terrifie. Heureusement ça change. Mais elle « elle le laisse pas faire parce que c’est pas bien fait » au secours, fait correctement.
(Et je ne dis pas que ça doit être très fait à 100% comme ferait la nana, mais y’a un minimum syndical quoi)