Golfite : un dernier post pour faire le deuil.

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Tartine88

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Golfite : un dernier post pour faire le deuil.
Posté le 02/10/2024 à 12h08


Citation :
Attention, ce post est extrêmement long. Il ne sert à rien d'autre qu'un exutoire. Qu'une explication de pourquoi et de comment. Un moyen de me pardonner et de demander pardon à ma jument. J'ai pleuré en l'écrivant, je pleurerai encore en le lisant. Mais j'avais besoin....




J'écris à chaud, pour me souvenir, pour vivre une dernière fois, parce que l'expérience est un partage, parce qu'on ne sait pas toujours quoi faire, ni comment le faire. Et certainement aussi par besoin de me rassurer, ai-je bien fait, était-ce la bonne solution, l'unique option, n'était-ce pas trop tôt ou, justement, trop tard … La vie de propriétaire ne s'arrête pas au décès de l'animal. Il y a encore une énorme phase, que le cerveau se complaît à faire durer par des images, des doutes, pléthore d'interrogations.

Nous sommes le 02 Octobre 2024. Il pleut des cordes d'eau. Tartine et Flip sont de retour au paddock d'hiver, à côté de la maison. Cette année, pour la première fois de leur vie, ils ont le paddock entier pour eux. La gamelle d'eau est à l'autre bout, le grattoir est garnit d'énormes branches de saule blanc. Leur partie de l'abri est paillée, l'autre est à moitié vide, froide. Cela fait courant d'air. « Le ciel pleure cette terrible perte ... ». On dirait bien que c'est vrai.

Tout à vraiment commencé sous la même météo. On est au début du mois de Septembre, c'est la rentrée des classes, c'est la préparation de la fête foraine. Quand j'arrive au parc un matin de repos, je vois Golfite et son œil. Il est bleu, il coule, très gonflé. Nous sommes Dimanche, on appellera la clinique le lendemain. Le rendez-vous est pour le mercredi. Ce n'est probablement pas une urgence en temps normal. Instinctivement, durant ces 3 journées, chéri et moi discutons de l'état de Golfite et de son œil. Le constat du 18 Septembre est sans appel, c'est un bel ulcère mais pas encore trop profond. Masque anti-UV sur le nez, crème et protecteur pendant huit jours et nous referons une visite.

Ce sont les huit jours les plus longs. Parce qu'on ne voit pas d'amélioration. Parce que notre jument est âgée et prend ce « coup de vieux » fulgurant. L'homme et moi parlons longuement, tous les jours, avec un trémolo dans la voix. On sait, on voit, on le sent. La jument nous indique parfaitement son état de santé. Mais nos yeux se ferment face à l'évidence. Après tout, la vétérinaire va revenir. On a conscience que trois options sont possibles : maintenir le traitement parce qu'il fonctionne. Faire opérer (énucléation) parce que le traitement ne fonctionne pas. Euthanasier parce que le traitement ne fonctionne pas et compte tenu de l'âge du cheval, son état général et la douleur engendrée …

Le 25 Septembre 2024, la vétérinaire revient. Une vétérinaire charmante, douce, qui s'est occupée de plusieurs de nos animaux ces dernières années, qui commence à connaître notre façon d'aborder les choses et qui prend le temps. J'ai Golfite en longe dans les mains, la vétérinaire regarde son œil, me regarde. Je lui dis « ce n'est pas beau », elle me répond « c'est pire. Bien pire ». Chéri est à l'autre bout du pré, on sait tous les deux. Mais je ne pleure pas parce qu'on doit discuter, on doit écouter et entendre. Dr D. alors me dit qu'une option est possible, la clinique en Alsace, pour énucléer son œil malade. L'échange est lunaire parce qu'on sait toutes les deux, et je le dis, que ce n'est pas cohérent. La jument est ataxique, très très algique, elle est désorientée, elle ne voit absolument plus rien, elle est âgée. Est-il sérieusement convenable de lui imposer 2h de transport, une chirgurgie, 2h de transport retour, des soins à gogos pendant des mois... Pour quel résultat !? A ce moment-là, je me juge moi-même parce que j'ai l'impression de me fermer face à la difficulté et aller faire le plus simple, le plus court, le moins cher. La culpabilité est puissante, je fonds en larme. On en parlait depuis une semaine, on savait. On voyait... Compassion de la part de Dr D. « Vous voulez qu'on le fasse maintenant ? ». Je fonds en larmes. Bien sûr que non, il y a trop de choses à gérer, puis ça peut pas finir comme ça, on rebouche le crayon on ferme le cahier et on s'en va... Bien sûr que non.
« Je comprends. Mais elle souffre cette jument, un ulcère, ça fait très mal. Appelez la clinique dans la journée pour prendre rdv […] Je vous laisse … 6 anti-inflammatoires !? Bon courage, bonne journée. Elle mérite d'être bien accompagnée, elle n'a pas besoin de souffrir. Plein de courage à vous ».

Notre vie, à ce moment-là, s'arrête net. Coupure franche, plaie béante. On rentre à la maison, trempés, dégoulinants. Plus de voix. Je tremble. L'homme est vide, il est transparent, il se maîtrise. On n'ose pas croiser nos regards, parce qu'on flancherait. Les cafés refroidissent. Putain de bordel de merde … ! Maintenant, je dois téléphoner pour faire assassiner mon cheval, ma jument que je connais et que j'aime depuis plus de douze ans, comme ça, pour un œil … C'est évident que la situation est au-delà de son œil, mais le déni, le refus, le choc. A force d'attendre je bouillonne, je n'arrive pas à retenir mes larmes. J'appelle. Je demande rdv, assez rapidement. Je n'ai pas voulu le faire avant le week-end, parce que l'équarrissage ne passera pas avant la semaine prochaine. C'est trop long. On a besoin d'un sursis, mais pas trop long. L'assistante au téléphone est perplexe, gênée, un peu triste aussi. La date tombe. Mardi. Mardi 01 Octobre 2024. 8h30.
J'accepte avec une voix de refus, je suis presque agressive, comme si c'était de sa faute. C'est de notre faute, pas de la sienne. Je la remercie avec du mal, je raccroche, on pleure.

On a 5 jours de sursis. Alors, pendant ce temps, je prépare des rations de roi. Je lui donne à manger plus que nécessaire, nous lui achetons des kilos de carottes, allons ramasser des kilos et des kilos de pommes. Elle dévore. Elle prend du plaisir à manger. Elle appelle, elle ne voit rien, elle se perd dans son parc. Elle nous entend parfois, pas toujours. Ses membres la portent à peine. Elle avance par manque d'équilibre. Elle mange. La couverture n'est pas sale, elle ne se couche pas, elle ne se couche plus. La tête vrille parfois, quand la douleur se lance, et puis elle s'éloigne dans le parc, perdue. Cinq jours où on doit vivre avec l'idée qu'on la tuera, dans quelques paires d'heures. Parce qu'on le sait. On attend, comme dans le couloir de la mort …
Le samedi matin, je suis en repos, chéri ramène un carton. Il y a un chaton, tout maigre et froid, rouquin. « On va perdre un cheval, on peut bien sauver un chat ». Je pleure. Il s'appellera Jaune Caffee. Comme le café. Comme dans le couloir de la mort.

On ne dort pas beaucoup. Le mardi matin, il y a une éclaircie dans le ciel. Golfite a deux sceaux ce matin. Un avec ses aliments et du sucre. L'autre avec une dizaine de carottes et une quinzaine de pommes... et du sucre. Le repas du condamné. On la regarde, on va la caresser mais pas trop.Par moments on pleure. Puis on parle de souvenirs. Flip vient nous voir puis repart. On installe le sas, pour le vétérinaire. On attend. L'attente est un espoir lourd de mensonge.

Quand l'heure arrive, l'homme va aux devants du vétérinaire pendant que je reste avec Golfite. Je m'effondre contre elle. Elle se laisse faire,elle qui refuse câlins, bisous, d'être serrée contre nous... Elle est immobile, la tête s'abaisse. Elle accepte son sort comme on doit accepter le nôtre. Quand ma crise de larmes se calme, je l'amène difficilement dans le Sas. Dans lequel je découvre son corps amaigrit, fragile, faible. Il n'y a plus rien de ce qu'elle était. Ses membres sont douloureux, elle ne tient pas en place, elle manque de chuter parfois. La bruine s'abat sur nous comme un couperet. Le temps s'allonge. Je voudrais que cette fois-ci, on en finisse. Parce que c'est trop long, parce que c'est trop douloureux pour nous tous et toutes. Parce qu'on n'a plus le choix...

Le vétérinaire arrive avec l'étudiante qui était déjà venue les deux dernières fois. Je n'ose pas croiser leurs regards, on se salue. Dr G. caresse la jument, la salue et prépare. La jeune femme prépare le cathéter, lui enfonce l'aiguille qui me semble énorme, le vétérinaire fait de même avec une autre aiguille, ça saigne fort, il bouchonne. Je caresse la jument, je lui parle, elle semble comprendre et elle attend, sans bouger, elle respire calmement. Elle est très calme, c'est un moment extrêmement difficile mais particulièrement doux. Le vétérinaire m'explique qu'il va la sédater. Chéri tient le bidon en l'air, Dr G. prend la jument. Et on la voit, s'endormir. J'ai peur qu'elle se lâche d'un coup mais non, elle s'assoit très précautionneusement avant d'étendre ses antérieurs, poser la tête au sol. Je m'assois avec elle, je la caresse, je lui parle, je suis là jusqu'au bout. Je pleure moins, sa respiration ralenti. Dr G. me prévient qu'il va injecter le liquide létal, je lui dis d'accord, je caresse ma jument, l'embrasse, il me demande si c'est bon pour nous. Le produit s'injecte … Je trouve ce moment si long, si étiré, alors que ce n'est que quelques minuscules secondes. Ma jument est morte, dans mes bras, dans le calme, contre la chaleur de mon ventre.

Après des dizaines de minutes à pleurer et à la câliner, j'ouvre le sas. Pour que les autres puissent voir, constater, vivre le moment, comprendre l'état de décès. Tartine ne vient pas, je dois aller la chercher mais elle ne reste pas... Je ne force pas. Poney lui est très présent, il la mord, à plusieurs endroits, fermement, avec brutalité, il lui soulève les postérieurs avec les dents, la pousse avec sa tête. C'est long, c'est violent. Il fait comme il peut. Quand il comprend il s'en va...

Alors on doit gérer. Tout. On rentre à la maison et la première chose très pragmatique, c'est l'équarrisseur. Je vais sur le site, je lance une demande. Je sélectionne le lieu, la région, le type de cheval, le N°siret, on me balance vers ma banque pour le payement … Je paie. Ils viendront sûrement le Jeudi. S'ils peuvent. C'avait duré près de dix jours pour Nina, je ne m'attends pas à des miracles.

On rentre les deux autres au paddock, parce que le plus difficile est à faire : Une sangle, le tracteur, on ouvre la porte du parc. On doit tirer la jument. J'ai mal au ventre, je veux vomir, je pleure sans m'arrêter, j'ai le cœur au bord des lèvres. On essaie de faire ça doucement, délicatement, au mieux. Elle gonfle déjà, les sangles sont tendues au bout de ses membres, sa tête et son encolure se contorsionnent … La bâche est prête, je dessangle les membres, je tire la bâche, on met des pitons. Et on couvre, de foin, comme on couvrirait un caveau de terre. Les larmes me brouillent la vue et le pilote automatique est de rigueur. J'ai le feu dans l'estomac et son contenu dans la gorge.

Tout cela, en 4h de temps. Tout cela, en une mâtinée, sous la bruine, sous le vent, dans un silence de mort, une ambiance de deuil. Sur un fond de douleur. J'ai vécu la mort de ma jument en une mâtinée. Il me faudra des mois pour me remettre de cela. Il me faudra de l'énergie, du temps, de la force pour continuer pour les autres animaux. Pour m'excuser d'avoir pris la décision, d'avoir appelé, m'excuser de tout et en même temps, m'excuser moi-même d'être dure avec moi. Me pardonner. Nous pardonner, de vivre encore.

Il aura fallut de quelques minutes pour éteindre 37 longues et belles années de vie . Pour endormir à jamais des milliers d'heures de balade, des milliards de câlins et de bisous, des dizaines de milliers de souvenirs plus ou moins beaux. Je ne sais pas combien de temps dure la mort, mais la vie est toujours trop courte pour savoir en profiter vraiment.

Ippy52

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Golfite : un dernier post pour faire le deuil.
Posté le 02/10/2024 à 12h43

tartine88

Je te souhaite beaucoup de courage, c'est tellement difficile ce choix à faire.

Emimile

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Golfite : un dernier post pour faire le deuil.
Posté le 02/10/2024 à 12h50

Woauh...

Ton texte est profond..

C'est un moment compliqué, j'en suis sûr....

Malgré cela il faut resté fort la vie continue, c'est dur, je sais..

J'ai vu mon anesse mourrir, aucun vétérinaire pour lui retirer ses souffrances.

Malheureusement c'est comme ça, je te souhaite beaucoup de courage, dans ce moment de deuil....

Groubi

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Posté le 02/10/2024 à 12h50

Globs

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Golfite : un dernier post pour faire le deuil.
Posté le 02/10/2024 à 12h54

tartine88 surtout, surtout laisse la culpabilité de côté. Elle n'a vraiment rien à faire ici avec l'accompagnement que vous avez eu jusqu'au bout avec elle.

Il nous reste à la fin cette terrible décision à prendre pour eux. C'est du courage et de l'amour pour eux.
Et à nous il reste la peine , le temps pour l'apaiser. Et tous les souvenirs.

Tu as bien raison de venir dire ton malheur. Je te souhaite de pouvoir rapidement te souvenir d'elle si ce n'est avec bonheur du moins de façon apaisée

Geriko42

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Golfite : un dernier post pour faire le deuil.
Posté le 02/10/2024 à 13h05

tartine88 juste te dire que je t'embrasse

Quiebro13

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Golfite : un dernier post pour faire le deuil.
Posté le 02/10/2024 à 13h11

Je suis passée par là pour mon chat, c’est effectivement une situation très compliquée …
La culpabilité ne doit pas rester et partira comme tu l’as dit à de nombreuses reprises elle souffrait

Vous avez fait ce qu’il fallait

Vous avez pris les bonnes décisions au bon moment

Vous avez fait au mieux avec la situation qui s’imposait à vous

Vous n’avez rien à vous reprocher

Vous affronterez votre deuil, qui sera difficile, oui sûrement mais la vie finit toujours par reprendre le dessus

Je ne dis pas ça pour banaliser et c’est important d’exprimer sa tristesse, son impuissance, son chagrin et toutes les émotions que vous allez traverser.

Je vous souhaite bien du courage

Cherchour

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Posté le 02/10/2024 à 13h21

Tartine88

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Golfite : un dernier post pour faire le deuil.
Posté le 02/10/2024 à 13h28

ippy52
C'est malheureusement un choix auquel on a été préparé malgré nous ... Mais on a beau se préparer, en parler, évoquer ... Quand les 5j passent, qu'on est à H-1, bah c'est plus la même ...

emimile
Merci ... La chance qu'on a eu, et c'est réellement une chance, c'est d'avoir pu anticiper, préparer, mettre en place. Ma jument a donc pu être chouillée, avoir son repas du condamné, être partie dans la douceur et en sécurité ... On se console comme on peut, mais j'ai tellement culpabilisé d'avoir retrouvé ma première jument morte dans son parc, seule, que je me console ici en me disant qu'on avait pris le temps de faire les choses bien...

globs
je crois que notre culpabilité vient de la préméditation de l'acte. Des animaux, j'en ai eu a euthanasier (accident de voiture, chat mangé par un chien, maladie ...) mais c'était toujours dans l'urgence pour vraiment cesser les souffrances. Là, c'était différent... Ca passera, On va devoir vivre avec cette expérience et sans elle. Mais j'ai eu une chance énorme de la connaitre pendant quasiment 13 ans. Je lui en serai à jamais reconnaissante

geriko42
Merci

quiebro13
Profondément merci pour tes mots. C'est très juste ... La peine, la douleur, l'angoisse et les cauchemars partiront petit à petit, j'en ai conscience. On est encore trop dans le dur pour l'envisager vraiment Tu sais, j'ai fait euthanasier déjà deux de mes chats (l'une mangée par un chien, l'un percuté par une voiture), mes deux hamsters (l'un très âgé 9 ans, l'autre tumeur estomac). J'ai retrouvé ma première jument, Nina 33 ans, morte dans le parc.
Mais cette expérience d'euthanasier ma jument, par préméditation, avec du sursis, c'est tellement différent... C'est tellement inexplicable. Et en même temps j'ai besoin d'en parler, de parler d'elle, parce que j'ai eu une chance ENORME de l'avoir connue, aimée, choyée pendant près de 13 belles années ....

Ludivine1990

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Golfite : un dernier post pour faire le deuil.
Posté le 02/10/2024 à 13h40

De tout coeur avec vous, nous avons vécu cela l'an dernier et cette sensation de l'emmener à l'abattoir est terrible

Sweetie

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Golfite : un dernier post pour faire le deuil.
Posté le 02/10/2024 à 13h42

Je te souhaite beaucoup de courage dans cette terrible épreuve. On sent tout l'amour que tu portais à ta jument dans tes écrits. Je ne vous connais pas toutes les 2, mais je viens de verser des larmes en te lisant. Tu as été forcée de prendre une très dure décision, mais en même temps très belle, par amour pour golfite

Mariane

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Golfite : un dernier post pour faire le deuil.
Posté le 02/10/2024 à 14h08

tartine88 Bon courage dans cette dure épreuve..

Et surtout, ne culpabilise pas, ne parle pas d'assassinat, tu as fait ce qu'on peut faire de mieux pour ta belle, tu lui as évité de souffrir encore et encore..

37 ans, quel bel âge pour un grand cheval...

J'ai dû faire euthanasier une minette qui a partagé ma vie 14 ans, parce qu'elle souffrait d'une tumeur.
Comme à toi, la véto m'a "proposé" de la prolonger un peu, mais je n'ai pas voulu lui infliger plus de souffrance juste pour mon petit plaisir égoïste de la garder encore un peu..
J'ai culpabilisé comme toi au début, mais maintenant, il ne me reste que les bons souvenirs.

J'espère qu'il en sera de même pour toi..

Nous redoutons tous ce moment, mais au moins, nous pouvons faire ce choix par amour pour nos animaux.

Tysolfege

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Posté le 02/10/2024 à 14h14

ce sont des moments pas simples, on voudrait qu'ils n'arrivent pas...

Quand on a des chevaux, qu'on les garde jusqu'au bout ou qu'ils partent en cours de route, on y est tous confronté.
Je sais que j'appréhende le temps qui passe pour mes poulains de l'an 2000, qui ne sont plus des poulains...
Et les autres...qui au final prennent 1 an de plus régulièrement aussi
Je suis déjà passée par là 3 fois, à dire c'est fini on arrête tout...j'ai eu bien mal au coeur quand je l'ai dit à Daïkiri du haut de ses 2 ans...
A défaut la tiennes et mes 2 autres ont eu le temps de vivre une bonne vie et tu as pu prendre la décision de l'arrêter et ne pas trop tarder au bon moment.

Atom

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Posté le 02/10/2024 à 14h23

Je te souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve.

Comme certains le savent ici, j'y suis passé aussi par cette épreuve il y a bientôt 4 ans. Mais je te trouve extrêmement dure avec toi même et la décision prise.
Mon cheval avait 8 ans quand j'ai dû le faire euthanasier, on a laissé un temps de sursis et "programmer" l'euthanasie, comme dans ton cas. C'était très douloureux et encore aujourd'hui c'est une décision difficile et il me manque terriblement.
Mais je ne culpabilise pas de l'avoir fait euthanasier parce que c'était une preuve d'amour à mon sens.

Même sur 3 jambes j'aurai voulu le garder, mais lui il souffrait trop. Le garder dans cet état et le faire souffrir plus c'était purement égoïste, le laisser partir même si c'était difficile c'était l'aimer et faire que son calvaire s'arrête. Il n'arrivait même plus à se déplacer de quelques centimètres sans tomber.

Ta jument avait 37 ans, lui faire subir une opération compliquée et lourde cela aurait été certainement la faire souffrir. Donc je te soutiens et pense que tu as pris une décision par amour pour ta jument afin qu'elle souffre le moins possible.

Et j'avoue que je me revoie dans cette situation et les mots "assassiner mon cheval" me font beaucoup de mal.

Moon-raker51

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Posté le 02/10/2024 à 14h55

Je ne sais que dire ... Je sais que les mots ne peuvent apaisé ta peine, seul le temps fera son travail.

Je t'envoie autant de courage que je peux. J'ai pleuré en lisant ton texte. J'ai tellement peur de, quand ce moment arrivera avec mon cheval.

Bon courage a toi

Tam89

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Posté le 02/10/2024 à 14h58

tartine88

Triste récit et en même temps il reflète tellement ce qu'on ressent tous quand on doit prendre cette terrible décision, et plus on les aime plus on a fait pour eux, plus c'est dur.
J'ai du prendre cette décision un paquet de fois entre mes chiens et mes chevaux, et te lire rouvre mes plaies qui sont là depuis bien longtemps.

On a toujours cette sensation de culpabilité et j'ai envie de dire que c'est encore une preuve qu'on les aime, parce que si on ne ressentait rien bah c'est qu'on n'en aurait rien à faire...
Cette culpabilité elle est toujours là, à chaque fois, même quand on sait que c'était la seule chose à faire, parce que justement on les aime et qu'on ne veut pas qu'il parte, qu'on a l'horrible sensation que c'est nous qui les faisons partir, alors qu'en fait oui on les fait partir, mais pour eux, parce que le moment est arrivé, parce qu'on les aime et qu'on ne veut pas qu'ils souffrent encore plus.

Prends le temps d'en parler, de faire ton deuil, d'être triste, d'être en colère, mais soit sûre d'une chose (mais je sais que tu le sais déjà, c'est juste super dur de se le dire dans ces moments là) tu as tout fait pour elle, pendant des années, tout fait pour qu'elle tienne le plus longtemps possible dans la meilleur forme possible, là où bien des gens auraient laissé tombé.

Et si un jour tu te sens "soulager" (c'est pas le terme exact mais je ne trouve pas le bon) qu'elle ne soit plus là, ne t'en veux pas non plus, gérer un animal en fin de vie c'est usant, moralement, physiquement, c'est une angoisse presque perpétuelle de savoir si il va être là quand on va se lever et dans quel état, et des fois (ça m'est arrivé) ça soulage qu'ils partent parce qu'on n'a plus cette angoisse.

En tout cas, encore une fois plein de courage.

Édité par tam89 le 02-10-2024 à 15h00



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