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Mon cheval m’a embarqué durant une balade à pied
Posté le 28/10/2024 à 09h18
Bonjour,
Je suis propriétaire d'une jument de 12 ans que j'ai eue à 2 ans et demi et dont j'ai fait l'éducatif à pied (avec encadrement) avant le débourrage puis pendant et après. J'ai plusieurs fois été confrontée à la situation que tu décris. Ma jument non seulement fusait, mais essayait dans ses très jeunes années, de se débarrasser de son meneur en partant fort devant puis en tentant de taper une fois le meneur doublé.
Comme d'autres personnes te l'ont suggéré, le matériel est essentiel pour prévenir les situations comme celle que tu as vécue.
De mon côté, j'ai rapidement compris qu'il fallait une grande longe y compris pour les déplacements courts de type écurie vers pâture. J'ai d'ailleurs gardé cette habitude depuis et je n'utilise aucune longe de type longe classique vendue avec licol, elles sont trop courtes. Il faut à mon sens minimum 3,50 m.
Pour sortir de l'écurie et aller en extérieur en main, le prends une longe à longer, 7 m, qui ont l'avantage d'être munies d'une poignée, cela permet en situation critique de ne pas lâcher la longe (une fois, sur une départ pleine balle le long de la route qui remonte aux écuries, j'ai réussi en courant derrière à ne pas lâcher la longe grâce à la poignée!).
Je mets aussi des gants, si ça tire fort et que la longe part, la peau ne part pas avec. Et je prends aussi un stick, qui me permet d'agir sur l'épaule sur les hanches, si j'ai besoin.
Si le cheval commence à accélérer, il est intéressant de bouger les épaules. Par exemple dans un chemin droit, ça accélère, amener les épaules vers la droite, puis la gauche, ça mobilise, c'est une demande, ça défait la tension sur la longe et ça permet de reprendre du contrôle.
Si la longe est en tension et que tu prends du retard, c'est mort. Donc, si ton cheval accélère, marche avec et mobilise, mais ne te freine pas en tentant de retenir: ce faisant tu vas l'armer, et augmenter le stress et l'envie du cheval de s'échapper.
J'ai appris à mener en main avec qqn qui demande de marcher à côté du cheval, à l'épaule, ce qui ne bloque pas le mouvement. Cependant, avec ma jument, j'ai aussi pris le parti de marcher devant, pour qu'elle me considère comme le lièvre sur lequel elle règle son tempo. J'utilise les deux manière de faire selon les situations. Quand ils sont inquiets, on ne peut pas rester devant, donc on est sur le côté, il faut alors avancer, aller avec, bouger les épaules mais tenter de ne pas tirer vers l'arrière pour essayer de bloquer le mouvement.
A l'écurie, travailler sur la cession à la pression pour que, si la longe reste en tension, le cheval n'y oppose pas, ou pas trop sa force.
Je me suis fait embarquer pas mal de fois, tous ces éléments m'ont aidée, et l'expérience d'avoir fait ça avec une jument non débourrée me permet ajd d'avoir des outils, et surtout d'avoir une jument très très pratique à conduire en main, même si il peut encore lui arriver d'avoir peur.
Bon courage!