Gérer le creux de la vague

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Mystral

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Gérer le creux de la vague
Posté le 05/01/2025 à 16h37

Bonjour à toutes et tous,

Je n'attends pas de réponse en particulier. J'ai juste besoins de vider mon sac.

Depuis toujours mon cheval fonctionne par vagues. Quand il est montable (parce que oui avec tous ses problème locomoteurs c'est n'est pas toujours le cas), il va y avoir des périodes où il sera extraordinaire. Et d'autres terriblement mauvais. Et j'ai toujours beaucoup de mal à gérer les creux de vague. Je veux dire psychologiquement. Et en ce moment on est en plein dedans. Il n y a pas une séance depuis 2 semaines ou je ne pleure pas en rentrant de l'écurie. Et puis ça me fait tellement mal au bide de voir les autres évoluer et s'amuser.

Pour en rajouter une couche, je ne supporte plus mon écurie. J'en ai ras la casquette de débourser autant d'argent (550 de pension ce qui est très cher pour la région + 200 de compléments alimentaires), de faire autant de kms et perdre autant de temps (1h) sur la route pour les trajets avec l'écurie chaque jour et de ne pas pouvoir au moins profiter un peu.

En été quand ce genre de période arrive, je le ramène au pré chez mes parents et c'est réglé ca me permet de souffler psychologiquement. En cette période en Ardennes belges c'est juste impensable.

Vous allez me dire, je n'ai qu'à changer de pension. Ce n'est pas simple de trouver une écurie adaptée pour un asthmatique (pas de foin et pas de paille, box avec fenêtre) avec des bonnes pistes de qualité pour ses soucis locomoteurs.

Pourquoi pas le mettre juste à la retraite. Parce que j'ai toujours espoir de sortir de ces creux de vague et reprogresser comme à d'autres moments. Ressentir les émotions que j'ai déjà eu avec lui. En fin de compte, on fini toujours par en sortir. Enfin jusque là on en est toujours sortis. Et aussi car selon les vétos et osteos il doit continuer à bouger pour garder une certaine musculature.

Pourquoi pas juste aller faire des balades un certain temps. Parce que en hiver, il est très compliqué, KWPN à sang chaud, je n'aurais pas du acheter un cheval pareil en tant qu'amateure. Avec le vent et la météo de ces jours ci je ne donne pas cher de ma peau.

Il me reste que le travail à pied pour essayer de garder une certaine progression. Mais si je ne continue pas le travail monté pour garder et redévelopper une certaine endurance ca ne va pas me sortir de l'auberge (la longe étant à éviter pour ses problèmes). Car le problème il est là. Il est toujours près à m'envoyer au plafond pour des conneries (une voiture qui passe, les chiens qui aboient), mais à côté de ça quand il s'agit de bosser il n'avance plus. Il a toujours été très fainéant, mais en ce moment c'est le Pompom.

J'ai l'impression d'être dans un cul de sac. Je sais qu'il va sur ses 17 ans, qu'il a plein de soucis locomoteurs, et que je dois garder en tête qu'il est en pré retraite, que c'est pour garder sa ligne et sa musculature. Mais ma petite âme de cavalière voudrait tellement progresser et avancer dans mon Equitation.

Voilà. Je crois que je suis juste bloquée et que je dois juste mordre sur ma chique et attendre que ça aille mieux. En essayant de rester au maximum bienveillante.

Édit: acheter un jeune cheval pour mettre mes envies sportives dedans et commencer un nouveau livre n'est pas une option envisageable financièrement.

Édité par mystral le 05-01-2025 à 16h48

Globs

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Posté le 05/01/2025 à 20h15

mystral Je ne vais pas te conseiller en terme d'équitation car mon niveau doit être le quart du tiers de la moitié du tien .

Malgré tout je connais aussi des retours en arrière avec ma jument...pour le moment je m'en contente...mais cela ne fait qu'à peine plus de deux ans que je l'ai...cela doit jouer.

Sur ton dernier message tu parles d'un écuyer avec lequel tu as travaillé ton cheval. Cette personne ne fonctionne pas en "réseau" ? Il n'aurait pas quelqu'un à te conseiller pour quelques cours / interventions avant son retour en Europe ?

Quixote

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Gérer le creux de la vague
Posté le 05/01/2025 à 20h42

Et n'as tu pas la possibilité de monter un autre cheval en parallèle pour être moins frustré. Vu ton niveau je pense que certains cavaliers pourraient être intéressés. Bon après ça dépend de ta disponibilité, mais ça pourrait te permettre de prendre du recul.
Bon courage, c'est toujours compliqué on ne sait jamais qu'elle est la meilleure solution il faut donc essayer et voir ...

Mystral

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Posté le 05/01/2025 à 20h52

lapsuscalami l'idéal serait de bouger, d'aller monter ci et la. Prendre le van avec les routes en ce moment c'est du suicide. J'avais été invitée à aller avec lui à un stage tout Nord de la Belgique il y a 2 semaines, j'ai décliné car en décembre c'est trop risqué. Bien m'en a pris car nous y sommes allées comme auditeurs libres et on a eu une tempête de neige sur la route du retour

Tu nous suis depuis des années sur les réseaux, je pense que tu connais assez bien pour savoir que je fais vraiment mon max pour lui. Mais parfois, même si les astres sont tous alignés, ça bloque

Elicendi

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Gérer le creux de la vague
Posté le 05/01/2025 à 20h56

et pourquoi tu montes pas un autre cheval en parallèle, qui te permettrait de t'épanouir côté équitation?

il est en pré-retraite et ça va pas s'arranger, il est probable qu'il soit sur la pente descendante ...

est-ce que tu n'aurais pas la possibilité aussi de trouver un cavalier pour l'emmener en balade lui changer les idées et le dégourdir?

Lapsuscalami

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Posté le 05/01/2025 à 21h09

mystral Oui je sais bien, et je connais ta situation. Les rêves inachevés aussi on connaît. Simbad a 18 ans cette année, 10 ans ensemble, et j'ai pas fait le quart de ce dont j'avais envie - pourtant c'était pas grand chose. C'est comme ça.
Par contre j'ai du coup totalement changé d'approche et si on ne travaille plus que par périodes, sa motivation a décuplé. Et ça c'est cool ! Ça m'a permis d'adoucir la frustration.

Je crois que quiebro13 aussi a eu ce genre de déclics dont on parlait avec sviet !

Sviet

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Posté le 05/01/2025 à 21h14

lapsuscalami j'ai effectivement aussi accepté que peut être il était possible que je ne mette plus jamais les pieds sur un terrain de concours parce qu'il y avait la possibilité que ce ne soit plus compatible avec notre mode de fonctionnement (je ne conçois plus ne pas faire ma détente a pied avant de monter, ba en concours la plupart du temps accroche toi pour avoir un espace pour le faire). Mais je sais qu'aujourd'hui je ne sacrifierai pas la relation que j'ai créée avec mon cheval et que ça pouvait vouloir dire ne pas faire ce que j'avais prévu de faire avec lui. Et c'est ok. J'ai mis un peu de temps mais je suis très en paix avec ça aujourd'hui.

Et parce que je me suis rendu compte que mes attentes (a moi et a moi seule) nous précipitait souvent dans le conflit et la frustration et je veux plus jamais avoir a me retrouver dans ce genre de situation.

En revanche, j'ai énormément progressé sur tous les points, que ce soit a pied ou a cheval, je n'ai jamais aussi bien travaillé. Comme quoi parfois le lâcher prise

Édité par sviet le 05-01-2025 à 21h17



Mystral

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Posté le 05/01/2025 à 22h54

Merci à toutes pour vos messages, je viendrai répondre demain quand j'aurai un peu plus de temps

Tam89

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Posté le 06/01/2025 à 07h07

mystral

Et te résoudre à le mettre à la vrai retraite, puisque tu dis toi même que c'est possible qu'il en ai marre ou ne puisse plus ?
J'ai eu le même soucis, mais avec un de mes chiens de compétition, je ressortais de 8 entrainements sur 10 complétement démoralisée, mon copain avait beau me dire que c'était pas si mal, moi j'étais comme toi je voyais toujours le verre à moitié vide.
J'ai essayé de continuer en changeant d'approche et on me contentant de peu, je me "réjouissais" de ce qu'il faisait bien au lieu de déprimer de ce qu'il faisait mal.
Sauf que ça n'a pas tenu, parce que même comme ça je voyais bien les non progrès et mine de rien ça me déprimait fort quand même, même si je ne le disais plus trop.

J'ai fini par me dire un jour en sortant d'un entrainement cata que c'était le dernier, personne ne m'a cru parce que ça devait faire au moins 150 000 fois que je le disais, mais là c'était vrai.
J'ai tout arrêté avec lui, et moralement je m'en porte vraiment beaucoup mieux. Oui j'ai les nerfs d'avoir mis un chien de 4 ans à la retraite alors qu'il aurait pu continuer encore 4 ans mais à un moment je pense qu'il vaut mieux savoir dire stop.
Alors ce n'est pas la même chose qu'avec un cheval parce que la gestion n'est pas la même, mais psychologiquement c'est la même chose.

Bon courage en tout cas pour gérer cette situation.

Sayo

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Gérer le creux de la vague
Posté le 06/01/2025 à 09h17


mystral a écrit le 05/01/2025 à 18h10:
@sayo

Je suis bien encadrée. Mon compagnon (qui est prof de dressage) est souvent la et m'aiguille. Il le connaît depuis des années et malheureusement il ne peut que compatir en ce moment et ne voit pas 36 autres solutions. Il l'a déjà monté pendant une période où j'étais dans le plâtre, il l'a détesté et depuis n'est plus remonté dessus.

Mon problème aussi est que j'ai souvent tendance à voir le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein.
Mon compagnon m'a dit qu'à la fin de notre séance d'aujourd'hui il était bien décontracté avec des bonnes transitions. Mais en fait, vu son niveau, on ne devrait pas en être toujours là à travailler des transitions pas/trot


Déjà c'est top si t'es encadré, c'est une bonne chose. Par contre c'est dommage s'il n'a pas aimé le monter, ça pourrait peut être te soulager de le voir monter par quelqu'un d'autre ou d'avoir un oeil neuf sur la situation. Mais je peux comprendre aussi que tu as déjà ton coach, qui en plus est ton conjoint, peut être pas facile de faire appel à une autre personne.

Par contre des autres messages que tu as mis, ça a l'air effectivement d'être un cheval qui aime les nouveautés et qui ne semble pas apprécier faire "la même chose" (ce n'est pas une critique et habitant dans le Nord, je suis faite pour te comprendre que la météo c'est l'ENFER l'hiver). Cependant quand on te parle de travail à pied, tu réponds travail à l'épaule, qui reste (pour moi, j'ai peut être tord) du travail de dressage. Quand je pense travail à pied, je pense plutôt equifeel, ce genre d'embuches à franchir, qui font réfléchir le cheval, qui lui demande peu d'effort physique (pour un cheval des soucis locomoteurs, c'est peut être une bonne chose) mais qui demande aussi une réflexion mentale.
Peut être une discipline à explorer et qui pourrait aider ton loulou à sortir d'une séance habituelle.

Kuryeuse

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Gérer le creux de la vague
Posté le 06/01/2025 à 11h22

Si je comprends bien ton cheval avec des soucis locomoteurs vit au box sans sorties possibles l'hiver autre que le manège : pas d'extérieurs possibles, pas de paddock, pas de liberté etc (ce n'est pas une critique c'est un constat de ce que je pense avoir compris). Finalement vus ses soucis, cela semble presque "logique" qu'il y ait un creux de la vague. Je crois comprendre aussi que tes conditions de pension sont difficiles à trouver ailleurs, et finalement pourquoi pas le laisser au pré intégral 2/3 mois l'hiver ? Evidemment il perdra surement un peu en condition physique mais même pas sure puisqu'il pourra se déplacer à sa guise, ce qui pour un arthrosique est vraiment ultra nécessaire. Mais tu t'éviteras deux trois mois de pension "à rien", pour etre en conflit avec ton cheval ce qui n'est agréable pour personne. Peut etre à cette période en profiter pour monter d'autres chevaux et le retrouver à la belle saison ?

Quiebro13

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Gérer le creux de la vague
Posté le 06/01/2025 à 12h35

Effectivement j’ai connu ça pendant de très nombreuses années au point où j’en étais arrivée à ne plus le monter et ne plus aller m’en occuper.
Je payais une pension travail et j’avais une Dp, je faisais des virements pour tous les soins et basta.

Je ne supportais plus cette frustration que je ne parvenais pas à gérer et par dessus le marché je culpabilisais de ouf d’attendre d’un animal qui n’a rien demandé de me procurer du plaisir.

J’étais ultra déçue, mon rêve de m’acheter un cheval pour sortir en concours, évoluer, progresser avait tourné au cauchemar.
Sans parler de ses soucis de santé.
J’avais l’impression de faire mon maximum, de lui offrir tous les soins nécessaires, le matériel le plus adapté, la nourriture calculée au gramme près etc… tout ça pour finir mes séances en pleurs à batailler avec lui.

Les concours j’en parle même pas c’était une catastrophe.

Ici on a m’a beaucoup jugée à cette période, j’ai eu des commentaires assez dur, sur le fait notamment que je le méritais bien et que c’était moi qui le rendait comme ça … ou encore que je devais lâcher l’affaire le mettre au pré et juste aller lire un livre avec lui pour seule interaction …
Alors que clairement je rêvais de grands galop, de mouvements de haute école et de connexion …


J’ai végété plusieurs années comme ça … et puis avec mon conjoint on a eu un projet d’achat de maison et il a fallut discuter du budget
Il ne m’a pas demandé de le vendre mais de me questionner sur la finalité de la chose avoir un cheval ok mais pour s’en occuper et pas juste payer pour ne plus aller le voir surtout que bon voilà il me coûte cher.

J’ai commencé par me demander si l’équitation m’intéressait toujours, à ce moment là je m’étais investie dans un autre sport et d’autres activités
J’ai déboulé dans un club proche de chez moi et j’ai demandé à prendre des cours, pour voir ce que ça me procurer, si l’équitation c’était toujours une passion ou si je m’en foutais
Je me suis retrouvée sur un cheval de club très gentil certes mais à l’opposé du mien et je me suis rendue compte que j’étais toujours ultra mordue !

La deuxième étape ça a été de déménager mon cheval
Et surtout de lui proposer autre chose que du dressage, parce que je le savais en fait mais c’est clairement pas ce qui lui plaît.
Le fait de me retrouver en club, de diversifier les activités a permis de le rendre beaucoup plus enclin à jouer le jeu
On l’a mis à l’obstacle et il a adoré ça !

Ensuite j’ai changé de pension, les conditions de vie dans la précédente ne me convenaient pas je voulais lui offrir mieux
À ce moment là notre relation allait mieux mais les séances restaient compliquées et en dent de scie j’avais toujours espoir de ressortir en concours, d’évoluer
Et j’étais encore pas mal frustrée et souvent triste

Dans la nouvelle écurie j’ai aussi ou changer d’enseignant et la révélation, je suis tombée sur sûrement le coach qui m’a le plus apporté !
Une personne ultra bienveillante, bourrée d’expérience et très investi,
On est ressorti en concours et ça s’est plutôt bien passé
J’ai passé mon galop 7 avec mon cheval !
J’y croyais plus ….

Mais surtout il a validé le fait que Ungaro était compliqué, il a validé ce que je ressentais et pour une fois je ne me suis pas sentie jugée
Je me suis sentie comprise épaulée, légitimée et surtout il m’a donné confiance en moi en validant mon équitation et ma technique

J’ai eu besoin à ce moment là de monter d’autres chevaux, je me suis trouvée une petite DP qui m’a fait beaucoup de bien
C’était pas un champion, un reformé hyper vert pas toujours très facile mais que j’ai pu faire évoluer ce qui a été ultra valorisant pour moi

Puis à chaque fois que je monte des chevaux différents ça me permet aussi de remettre en perspective les qualités que j’aime chez le mien

Mais Ungaro restait délicat, fluctuant et difficile à gérer dans ses émotions
Je m’étais fait une raison mais je n’étais pas satisfaite de ça pour moi on était pas allé au bout des choses
Je ne parle pas du bout de nos objectifs mais au bout de ce que l’on pouvait essayer pour trouver notre stabilité et sceller notre entente

J’ai de nouveau changé d’écurie, il s’est retrouvé au pré, un grand pré avec uniquement de l’herbe se mai à octobre
Ça a été les meilleurs mois pour nous !

Il était génial ! Toutes les séances se passaient bien !
Mais par contre on était vraiment dans la polyvalence, on proposait plein de nouvelles choses, beaucoup d’extérieur, du cross, de l’obstacle, clairement si je fais 2 fois la même séance ça le soule
Et quand je parle de tout ça c’est vraiment à son niveau et en tenant compte de ses pathologies ! (Arthrose notamment dans les boulets et en sacro iliaque)

Il n’a jamais été aussi beau physiquement !

Et surtout j’ai arrêté de vouloir prévoir les choses, on fait en fonction de nos humeurs, de comment il est à l’instant T, je ne cherche plus rien, si je propose quelque chose et que ce jour là ça ne le fait pas je change de plan
Alors des fois on va juste se promener sur la structure en main et d’autres fois on fait une séance plus technique.

J’ai fait une croix sur les concours ça l’entame trop moralement et je ne veux plus le mettre dans cette situation!

Le passage en box/paddock pour l’hiver a été un peu difficile donc on a pris le temps, on s’adapte, et le fait que je ne le mette plus du tout dans des situations d’inconfort ça l’a grandement apaisé

Il me demande à sortir, il n’est plus en colère, il est plus zen et moi je me régale !

Je monte très peu pour tout un tas de raisons mais ça nous va bien comme ça.

Vendredi je me suis surprise à être très fière de lui, je l’ai prêté à une jeune cavalière pour qu’elle apprenne à longer un cheval et il a été un super maître d’école

Je suis dans une écurie de sport, où beaucoup sortent sur des grosses épreuves, où le gérant a couru des coupes du mondes notamment en complet et tout le monde aime ce petit cheval qu’ils trouvent rigolo et bien chouette !

En voyant d’autres personnes galérer, je me suis aussi rendue compte du chemin parcouru, ça a été long, ça s’est fait dans la douleur et dans les pleurs mais aujourd’hui je suis contente, je suis sereine parce que tout ça m’a permis de beaucoup évoluer
Mon seul regret c’est de ne pas l’avoir fait avant et que ça a été fait à son détriment à lui…
Ça a été mon brouillon, mais sans lui je ne sais pas si j’y serai parvenu. Avec un cheval plus facile, plus résigné je ne serai pas aller aussi loin dans ce profond changement.

Et ce n’est pas finis, j’ai acheté un poulain, qui je sais sera un nouveau défis mais je suis sereine
Et je n’ai plus d’attentes. On fera de notre mieux à tous les deux et ce sera top !
Je me planterai sûrement sur certaines choses, on réajustera on apprendra ensemble.

Mais pour moi ce qui est essentiel c’est de les écouter, de leur offrir un cadre de vie qui leur correspond quitte à faire des concessions pour trouver un juste milieu
Et d’accepter ce qu’ils sont, de les prendre tel quel et de ne pas vouloir les changer ou espérer qu’ils se transforment du jour au lendemain …
On vit alors dans l’espoir d’un autre cheval que l’on aura jamais avec celui là.

Après c’est facile à dire beaucoup plus difficile à faire … certains préféreront vendre ou mettre à la retraite c’est leur choix et ça se respecte.

Mystral

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Gérer le creux de la vague
Posté le 06/01/2025 à 18h22

Merci à toutes pour vos messages et d'avoir pris le temps de partager, j'apprécie beaucoup !!

Beaucoup de points on été relevés, je vais essayer de faire une réponse globale et essayer de répondre à tout (ou presque).

Pour ce qui est de le mettre en retraite là maintenant, je ne suis pas vraiment convaincue... Comme vous pouvez l'imaginer il est suivi de TRES près par véto et ostéo, et tous les deux sont unanimes, il est en pleine forme, bourré de muscles en ce moment, c'est probablement ce qui l'aide à se maintenir et il faut garder cette forme. Mais la manière doit être revue, j'en conçois.
D'autant plus que le pré intégral en cette période, ce serait un sale cadeau. Comme l'a dit l'une d'entre vous, l'hiver ici, c'est littéralement l'enfer. Nous n'avons plus vu le soleil depuis .... une éternité, nous ne connaissons plus la couleur du ciel, les terrains sont gorgés d'eau et s'apparentent plus à des lacs qu'autre chose. Les quelques papys qui étaient au pré à l'écurie viennent de tous rentrer un par un pour cause de gale de boue et atteintes ligamentaires (ben oui, à force de patauger dans la boue).

Après déjà l'année passée j'y avais pensé à l'arrêter et le mettre à la retraite. Et puis sortie de l'hiver POUF, Dadid le grand est revenu en force comme jamais, et on a fait l'année magnifiquement bien et nous a ammené à un niveau auquel je n'aurais JAMAIS pensé !!! (OK, grâce à nos stages qui m'ont permis de complètement revoir mon équitation).
D'ailleurs la saddlefitter est venue faire un check de ma selle ce weekend, et par rapport au précédent rdv (mars 2024), le dos s'est vachement remonté et tendu.

Pour ce qui est de l'écurie, que dire. Je la déteste, mais c'est celle qui coche le plus de cases en termes de soins, alimentation, propreté et surveillance. En fait, ce sont surtout les gérants que je ne supporte plus (ca, c'est une autre histoire).
D'octobre à avril, dans ma région, le règlement est semblable dans à peu près toutes les écuries :les paddocks sont fermés si on veut quelque chose qui ressemble à un paddock au printemps.
Donc je paye une fortune, je perds énormément de temps sur la route, mais au moins, il a un box de 6m de large, contact direct avec le pote, et sa fenêtre sur l'extérieur. Il a du préfané Horse Dinner de qualité répartit en 3 repas du la journée, 3 rations de grain avec son Glucopro et harpago pour le soutenir articulairement.

Bon, à moyen termes (délai 2-3 ans), j'ai pour projet de reprendre la propriété de mes parents avec les terrains et hangar, et y avoir mes propres infrastructures. Les terrains sont tops, bien plats, et surtout, il y a de la place pour que ca ne se transforme pas en merdier en hiver. En attendant,je mord sur ma chique et j'essaye de faire pour un mieux.


Là ou vos messages m'ont ouvert les yeux, c'est sur la diversité. Merci.
quiebro13 waouw ... je me retrouve mais tellement dans ton histoire Je pense que nos chevaux sont assez similaires. Et comme toi, j'ai eu de la chance de rencontrer des pros qui voient bien que c'est un cheval compliqué. Notamment cet écuyer avec qui je participe à des stages mais qui est malheureusement à l'autre bout du monde en ce moment.

Il est clair qu'il doit s'ennuyer comme un rat mort en cette période bien tristounette.

Nous avons longuement discuté de ce sujet avec mon compagnon hier. Suite à cette discussion et suite à une discussion avec mon véto, nous avons décidé de lui proposer quelques petites barres dans les prochains jours. C'est un cheval qui faisait un peu d'obstacle plus jeune apparament il aimait ca. Bon moi c'est clairement pas ma discipline, je risque de me retrouver bien gauche et maladroite car ca fait bien 10 ans que je n'ai plus passé de barres, mais l'idée c'est de lui reproposer des petits croisillons, sauts de puce etc pour voir si " CA L'ENJAILLE" un peu plus !!!

Ces creux de vague, sont surtout présents depuis que nous sommes rentrés d'Italie en fait. Là bas, même si les paddocks étaient petits, il sortait tous les jours de l'année, et on montait dans des endroits différents ( 3 pistes extérieures et une intérieure), et surtout il y avait de l'animation. Du poney club, des cours obstacle en même temps etc. C'est comme si notre petite écurie privée avec 2 pelés et 3 tondus ca le faisait ch*er.
Je ne pense pas pouvoir changer d'écurie dans un futur proche pour les raisons citées ci-dessus, mais je vais essayer de lui proposer d'autres choses.

Après que les choses soient claires, je n'ai absolument AUCUN projet sportif ou aucune échéance avec lui, ni de reprise à préparer etc. Ni concours ni rien du tout (cela dit, lui les concours ca le fait marrer, surtout le paddock avec les potes pour faire le fou). On participe à des stages, mais pour le fun. Quand j'aurai mes installations (ô doux rêve, mais pourquoi se limiter), je pourrai me permettre de reprendre un jeune (ou deux, il y a déjà 6 boxes de construits ) et recommencer peut-être quelque chose de plus sport.

Ce qui me manque ou qui me rend triste, c'est de parfois le perdre pendant un temps, car je sais comment il est, il est tellement extra dans les bonnes périodes.


Plusieurs d'entre vous on suggéré l'idée de monter un autre cheval. Je le fais déjà, peut-être pas assez souvent. Je monte le cheval de mon compagnon. Après, bon c'est différent, ca me permet de me rendre compte que quand mon Dadid est mentalement là, ben .. il est ben meilleur Il est très compliqué et délicat à monter, mais d'une certaine manière, on arrive la plupart du temps à faire ensemble. La plupart du temps.


Enfin voilà, la réflexion avance.
Là on est partit pour quelques jours de tempête (coucou les murs en blocs qui vacillent dans le manège). Donc on va faire plus de choses à pieds, ou là il est pétillant.

Quiebro13

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Gérer le creux de la vague
Posté le 06/01/2025 à 19h02

mystral

Tu n’es pas obligée de sauter monter

Ungaro ADORE le cross et perso je suis pas super courageuse, autant l’obstacle je me dis que la barre va tomber autant le fixer je suis bien plus trouillarde bah du coup je vais sur le cross en longe, lui il s’éclate, la queue en panache, oreille en avant il franchit tout et je vois bien que ça lui plaît et moi de mon côté je prends zéro risque

Pour l’obstacle idem si je suis pas en forme je le fais sauter en longe, je mets des cavelletti ou des petits dispositifs
Monté le Hunter m’a réconcilié avec le fait de sauter, ça m’apporte beaucoup plus de contrôle et je me régale
Puis sauter c’est un bien grand mot tu peux te mettre des croix à 50 cm en fait le truc c’est pas d’aller sauter des montagnes mais juste de pouvoir leur proposer autre chose

Un truc que Ungaro avait adoré c’est un parcours d’équifeel, moi à la base c’est pas franchement mon délire, une cavalière des écuries avait monté ça pour une animation, il s’est pris au jeu et a été le seul à franchir tous les dispositifs bon avec un poil trop d’entrain personne ne misait sur lui sachant comme il peut être sur l’œil et inquiet

Idem le travail à pied ça me gonfle vite alors on varie à mort, et clairement jamais je ne lui propose une séance juste sur un cercle
On fait un peu de longues rênes à notre niveau, du travail à l’épaule, des barres au sol, une de mes Dp lui apprends des petits tours de spectacle safe

Du coup outre le mode de vie où ça va t’appartient la diversité des séances même si ce sont des petites séances ont débloqué beaucoup de choses !

Parfois j’ai des rappels à l’ordre
Ma dernière séance de longe j’avais mis un petit dispositif de barres au sol, il avait pas envie, il était en sous impulsion, il ne passait pas sur les barres, un coup devant un coup derrière, il s’est arrêté plusieurs fois chose qu’il ne faisait plus. J’étais avec une pote j’ai voulu gentillement persisté en mode « aller juste un passage et je te fiche la paix » bien m’en a pris il s’est barré plein cul et j’ai du le lâcher … ça faisait plusieurs fois qu’il me disait non gentillement je ne l’ai pas écouté il s’est barré

Et maintenant ce type de choses c’est plus grave du tout c’est juste moi qui ai fait une boulette la prochaine fois je l’écouterai

Lapsuscalami

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Gérer le creux de la vague
Posté le 06/01/2025 à 21h06

Très contente d'avoir invoqué quiebro13 sur ce post :D

De mon côté j'ai eu la même démarche, avec les deux. Ça a été douloureux mais j'ai des chevaux qui sont désormais bien mieux dans leurs sabots et surtout, complètement à l'aise et partants pour tout avec moi.

Les changements d'environnement ont aussi des effets non négligeables.
En pension sport mon poney était immontable. Genre, vraiment. Je ne pouvais pas faire 3 m, il menaçait de me larguer pour rentrer en hurlant. Même à pied c'était chaud.
Remis au pré en trois semaines je repartais en balade sans aucun souci, avec un poney un peu sur l'?il mais sans aucune réaction dangereuse.

Sviet

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Gérer le creux de la vague
Posté le 06/01/2025 à 21h14

quiebro13 ahhhh j'ai le meme a la longe je peux te dire que ça m.a appris a doser au plus juste

Je suis très contente de t'avoir lu, je n'avais jamais suivîtes aventures équestres et c'est vraiment un plaisir de te lire aussi. Je me retrouve pleinement dans la quasi intégralité de ce que tu dis et je trouve ça vraiment chouette ses prises de conscience, meme si elles sont douloureuses. Comme toi, je me dis qu'il m'apprend pour le prochain et que notre rencontre n'a pas eu lieu par hasard. Le prochain a pris 3 ans et j'attends avec impatience son arrivée a la maison une fois qu'on aura fini les travaux.

Bref tout ça pour dire que c'était ultra plaisant se te lire, merci pour ce partage
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