envy4 a écrit le 21/01/2025 à 12h59:
Dans quel cadre le curateur a-t-il visité l'appartement hors présence des personnes protégées ?
Le motif de l'avant-dernière visite était de remettre des documents, que nous avons d'ailleurs retrouvé sur la table de la salle à manger en arrivant le vendredi soir suivant, puisque nous revenions chaque weekend pour nous occuper de la majeure protégée (ma
belle-mère). Mon
beau-père (également sous curatelle renforcée) était alors hospitalisé et le curateur aux biens le savait. Il a alors profité de cette absence pour fouiller le domicile afin de voir s'il y avait du linge dans les placards, de la nourriture dans le frigo (il y en avait ce jour-là), etc.
Il me semble que c'est la mission du curateur à la personne qui, au demeurant, n'a pas failli puisqu'il faisait la lessive courante tous les weekends, emmenait le
gros linge pour le laver chez lui (moins cher) et le ramenait propre le vendredi suivant. Il a fait cela durant les trois mois d'absence de son père.
Depuis, mon beau-père est décédé.
La dernière visite objectait simplement de vérifier que tout allait bien mais le curateur aux biens savait que nous étions présents dans l'appartement. Je trouve assez malhonnête de se pointer dans notre dos, surtout pour fouiller ma valise et celle de mon conjoint, et souligner dans un mail très accusateur que la majeure était seule. Elle peut rester seule en journée, il faut seulement lui préparer et lui donner à manger, et faire les soins de confort et bien-être matin et soir.
Citation :
Le curateur aux biens ne peut pas se substituer au curateur à la personne.
Quelles sont justement les missions dévolues au curateur à la personne ?
En l'espèce, la mesure de curatelle renforcée a été renouvelée malgré l'état de santé de la majeure qui ne s'améliorait pas, malgré que la famille (mon conjoint/curateur à la personne en particulier) demandait une tutelle ; ceci parce que
Monsieur était présent.
Une demande d'aggravation a été déposée peu de temps avant le décès de mon beau-père par le curateur aux bien et appuyée par mon conjoint ; il manque le certificat médical circonstancié donc elle est encore en phase d'instruction. La juge a quand même clairement exprimé qu'elle ne donnerait pas la tutelle complète au curateur à la personne actuel. Sans motifs sérieux.
Dans ce cadre, nous cherchons à cerner les contours des droits et interdits d'un curateur, car il y a beaucoup de malentendus et désaccords entre les curateurs. A minima, mon conjoint souhaite conserver la tutelle à la personne de sa mère.
Citation :
Je ne dis pas que l'accès ne doit pas être permis au curateur à la personne mais dans quel cadre ce dernier a-t-il besoin d'avoir accès aux informations d'AMELI ?
Ma belle-mère n'est plus en mesure d'accomplir les actes élémentaires de sa vie. Ce qui justifie la demande d'aggravation en cours, sur laquelle tout le monde est d'accord.
De son vivant, mon beau-père gérait la partie médicale mais depuis plusieurs mois, c'est mon conjoint qui s'occupe de cela. Or, il manque beaucoup de pièces médicales qui sont essentielles pour la suite de la prise en charge de ma belle-mère. Le curateur à la personne souhaite donc avoir accès au compte AMELI de la majeure protégée, afin de reconstituer son dossier médical, retracer son parcours récent et reprendre son suivi.
Actuellement, nous recherchons principalement le nom d'un laboratoire d'analyses venu faire une prise de sang en novembre mais dont tout le monde ignore le nom. L'information est dans le dossier CPAM. Nous pourrions tous les deux utiliser nos accès de professionnels de santé mais nous n'en avons pas le droit si l'intéressé(s) n'est pas notre patient(e). Et le médecin traitant est totalement hors course.
Citation :
Je n'ai pas compris à quoi se réfère cette phrase : "Le CAB reproche d'ailleurs au CAP de n'avoir pas agi de concert avec lui, ce que la juge reprend à son compte."
Le curateur aux biens lui reproche d'avoir pris contact avec les intervenants médicaux/paramédicaux pour reconstituer le parcours médical de sa mère, sans rien lui dire. La juge considère qu'il aurait du la prévenir de cette démarche.
J'étais absente de cette audition qui ne me concerne pas directement, néanmoins, comme j'ai aidé mon conjoint dans sa démarche, j'en ai pris plein la tête comme quoi je serais plus avisée de me mêler de mes affaires. Mon conjoint m'a pourtant dûment mandatée pour l'assister et l'acte a été communiqué au juge...
En substance, nous avons été tous deux priés d'
apprendre comment fonctionne le système de santé en France. Nous sommes cadres de santé, lui en mixte praticien/formateur, moi praticienne. J'avoue que c'est le seul truc qui m'a fait marrer dans l'histoire.
Après, il n'y a que les gens qui ne font rien qui ne se trompent jamais.