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Adulte, galop 3 et dilemme suite de mon parcours
Posté le 05/02/2025 à 16h28
elouanr
Posté le 05/02/2025 à 16h28
lijetta
Hello,
merci de votre retour.
Le souci que je vois dans votre réponse c'est que, si j'ai bien compris votre propos, vous souhaitez du changement mais vous ne souhaitez pas progresser... or les changements que vous attendez viendront forcément par la progression de votre niveau. C'est en devenant une meilleure cavalière que vous pourrez prendre du plaisir plus facilement.
Et... j'avoue que je comprends pas bien la logique de vouloir stagner alors que vous avez pleinement conscience de vos difficultés, de ce qui vous freine... vraiment, je reste un peu perdu.
Une hypothèse possible serait que l'idée de tout arrêter vous trotte vraiment dans la tête ? vous n'avez vraiment pas envie ( ou pas les moyens...) de continuer ? et vous n'osez pas le dire clairement (à vous même, à nous, ou peut-être aussi à vos filles ? ) J'y reviendrai un peu plus loin.
Une autre hypothèse que je peux émettre, c'est que vous vous faites une fausse idée de ce que veut dire progresser...
Progresser, ça ne veut pas dire devenir un champion des terrains de concours, vous savez... Ca ne m'intéresse pas non plus beaucoup, les terrains de concours ;-) ! Par contre, j'ai fait de l'équitation de loisirs durant une bonne douzaine d'années plus jeune et bien que nous étions dehors la moitié du temps, j'ai pourtant eu d'excellents enseignants. J'ai appris grâce à eux à plus que tenir au galop.... Entre autres, j'ai appris à utiliser mon assiette pour communiquer, à travers des exercices académiques de dressage, oui, mais ces exercices au delà de la technique demandée obligent le cavalier à sentir comment le cheval bouge sous la selle. Ca nous oblige à développer cette sensibilité, à être vraiment connecté à notre monture. Et c'est génial d'être capable de ressentir ces choses. D'abord, ça rassure énormément ! On tient d'abord forcément mieux à cheval et aussi parce que mine de rien, de connaitre quelques bases en dressage, ça sert aussi aussi à gérer un cheval un peu difficile dehors. Faire travailler un cheval qui est préoccupé, distrait par son environnement, ou un peu excité, c'est un moyen très simple de le calmer... J'ai appris ça. C'est ce qui m'a permis de monter de jeunes chevaux qui réellement avaient peur d'une feuille qui vole ! ou juste un peu joyeux... Aujourd'hui, j'apprends le travail à pied ( les bases du horse man ship, mais aussi les longues rênes...) et je peux vous dire que les séances où je peux passer 15 minutes à pied avec mon cheval se passent bien mieux que celles ou j'ai seulement deux minutes.... Le horseman ship, c'est un moyen de progresser très sympa, très ludique, qui peut se faire n'importe où ! On y prend très vite gout, tellement les chevaux répondent en général très bien à cette méthode.
Et pourtant, j'ai longtemps été comme vous, relativement anxieux sur des chevaux inconnus ou un peu vifs. Parce que j'ai des soucis de dyspraxie et donc de coordination et donc une assiette qui est longue à se construire (j'y arrive, mais ça demande plus de temps que pour d'autres). Le truc, c'est que quand on commence à entrer dans le travail à proprement parler du cheval, on commence à avoir les outils pour gérer les problèmes... et vous êtes juste à la porte de tout cela. Sur le palier... y'a qu'à passer l'entrée !
Sans vouloir vous juger, vraiment, je trouverais dommage de passer à coté de tout ça parce qu'on veut juste monter sur un cheval-motocyclette sans surprise. Alors, oui... chacun trouve son plaisir où il veut et où il peut (je ne vais pas reprocher à quelqu'un qui débute ou qui a des difficultés motrices mentales ou psychologiques, de vouloir monter un cheval sans surprise... bien sur ! ) Ce n'est pas le problème. Mais justement, vous êtes arrivée à un niveau où vous n'en trouvez plus tellement de plaisir dans cette configuration précise, non ?
Donc... y'a pas 36000 solutions.
Soit vous arrêtez et c'est votre droit. Vous pouvez avoir envie de mettre votre argent ailleurs, y'a aucun souci là dedans ! Mais faites le en étant honnête avec vous-même, ne cherchez pas mille explications, mille justifications. Vous n'avez pas envie ? ça suffit comme raison ! Ou vous ne pouvez plus financièrement ? C'est pareil.
C'est clair et net.
Ou bien, vous ne voulez pas arrêter, mais clairement pour ça il vous faut du changement... la DP a montré votre niveau encore trop fragile (ou peut-être pas votre niveau à proprement parler, mais votre assurance, votre confiance en selle...) pour partir seule ou sur des chevaux un peu plus vifs que vous pourriez croiser si vous partiez en rando sans rien connaitre de ce qui vous attend. Et donc, je persiste à penser que des cours particuliers, en prenant bien garde de trouver un enseignant qui écoute vraiment votre demande vous ouvriraient bien d'autres horizons. Sans vous ruiner. Deux cours dans le mois ne vous couteront pas plus cher qu'un cours collectif hebdomadaire...
Donc si vous hésitez, essayez le temps disons d'un trimestre... et vous déciderez ensuite en connaissance de cause. Je peux vous assurer que ça n'a rien à voir de passer du groupe au cours particulier. Je l'ai fait à cheval, mais dans d'autres activités également et y'a pas photo. Le plaisir qu'on prend, grâce aux progrès rapides que l'on fait, sont bien au delà...
Maintenant, si vous me dites, non, je vais arrêter ou rester dans ce que je fais (même si ça vous ennuie...), c'est votre droit, hein ? Même si quelque chose m'échappe... mais ça, ça me regarde et ce n'est pas grave ! ;-)
Edit : à mois que ce ne soit l'anxiété qui vous freine à aller plus en avant ? C'est possible aussi et je comprends tout à fait si c'est le cas. Mais ça se surmonte, avec un enseignant bienveillant qui respecte vos peurs, mais vous pousse aussi, à votre rythme, à les dépasser. On peut en discuter si vous voulez.
De quoi avez vous peur ? ça se manifeste comment ? Précisément... ça vous empêche de faire quoi ? Qu'est ce qui pourrait vous aider à surmonter cette peur et non pas à l'éviter en vous contentant de chevaux plan plan ( attention, je ne parle pas de prendre des risques inconsidérés avec des chevaux réellement dangereux) ? Est ce que vous êtes anxieuse en général dans la vie ? est ce que ça vous pose des problèmes là aussi ( ne répondez pas ici si cela vous pose problème, mais si vraiment vous souhaitez continuer à monter à cheval et que vous vous sentez bloquée, essayez d'y réfléchir, d'écrire tout ce qui vous passe dans la tête) En discutez vous avec vos enseignants ? Si oui, quelle est leur réponse ? leur attitude en général ? Si cela vous ennuie dans la vie en général, avez vous songé à vous faire aider ? Il existe de très bonnes thérapies, très efficaces, qui n'ont pas besoin d 'années de parlotte, aujourd'hui...
Désolé si je tombe complètement à coté de la plaque, hein ? Mais je suis vraiment curieux de comprendre votre problématique. Si cela ne vous parle pas, si cela vous gêne de répondre, aucun souci. Vous pouvez garder tout cela pour vous. Je vous souhaite avant de tout de trouver du plaisir à nouveau, quelle que soit la solution que vous trouverez.