nono07 a écrit le 27/08/2009 à 09h29: |
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n'est-ce pas lui qui a tant fait pour notre grand Georges ? Le celebre auteur de "tu tire, tu pousse, tu jette, georgette !" |
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Et bien, si...
Figure-toi, qu'en 1974, alors que le choc pétrolier secouait déjà l'économie mondiale, Georges et Patrice se sont rencontrés sur la plage de Plounëguec.
Patrice longeait le littoral, à la recherche d'oursins. Georges, de son côté, était plutôt axé bigorneaux.
Chacun, tenant un équilibre que l'on peut qualifier de précaire (c'était un jour de grand vent et les flots étaient déchaînés) sur leur rocher respectif, contemplait le fruit de leur pêche.
Sans le savoir, ils étaient mus d'une même volonté, animés par une même quête : l'un comme l'autre étaient taraudés par une question essentielle sur le moyen de rassembler le cheval en vue du piaffer.
De rocher en rocher, nos deux compères en vinrent inévitablement à s'interpeler (faut dire qu'ils avaient l'air très cons, avec leurs cirés jaunes, accrochés à la roche, luttant pour ne pas se laisser emporter. Et, on le sait, trouver un congénère dans une situation aussi délicate que soi entraîne irrémédiablement un sentiment d'empathie qui se manifeste par de grands gestes de la main vers l'Autre. Gestes qui se sont avérés fort dangereux car les obligeant à ne se tenir plus que d'une main.)
Bref, bien que Georges faillit sombrer en regagnant la plage, ils s'y retrouvèrent cependant, seuls au monde (la plage, un 12 février, y a pas foule), avec pour témoins de cette rencontre historique, les mouettes voletant au gré du vent.
Tout natutellement, la conversation s'engagea sur leurs pratiques équestres respectives.
Comment surent-ils qu'ils appartenaient à ce même milieu? Simple. Georges, on le sait, ne quitte jamais sa bombe (il était déjà fort réputé dans le monde de la georgette et avait compris qu'en aucune circonstance, il ne lui fallait quitter ce couvre-chef qui lui avait sauvé la vie moults fois) et Patrice, portait les longs éperons de barbelés de sa création qui ne le quittent pas plus que la bombe de Georges.
Du piaffer, il fut très vite question.
Georges exposa sa théorie selon laquelle, en plaçant judicieusement quelques bigorneaux entre les cuisses du cheval, celui-ci allait rentrer le cul et, automatiquement, se rassembler pour piaffer, pourvu que l'on pris la peine de bien le coincer devant avec une bride, agrémentée d'un gogue fixe et de rênes allemandes.
Patrice éclata alors de ce rire sonore que nous lui connaissons tous et qui, inévitablement, alors que celui-ci s'égrène, nous fait nous demander où se situe l'élevage porcin dont nous entendons les truies couiner.
"Halte là, maraud!", lui dit-il, "ton idée n'est point mauvaise, loin s'en faut, sur le principe. Mais, l'outil n'est pas le bon. Oublie les bigorneaux : la Vérité est dans l'oursin."
Georges avait trouvé son maître et une grande et belle amitié était née, féconde en enseignements équestres novateurs. C'est donc main dans la main, sautillant par dessus les flaques d'eau salée, qu'ils regagnèrent ensemble le camping. Pour le plus grand bonheur des cavaliers de ce monde.
Depuis des années, je me bats pour qu'une plaque commémorative soit érigée à l'emplacement où se fit cette rencontre. Je n'ai rencontré, jusque-là, que mépris et mauvaise volonté de la part des autorités municipales qui ne comprennent pas, les chiens, l'importance, pour le monde du cheval, que veut revêtir cette discussion balnéaire.
Mais, si nous nous unissons, nous réussirons. Alors, rejoignez moi et signez la pétition à l'adresse suivante :
http://www.uneplaquealagloiredepatriceetgeorgesaupaysdesbigorneauxetdesoursins.com
Merci.