arya49
Citation :
sauf que je lui ai déjà donné des coups de sticks relativement sévères pour qu'elle avance et je refuse de taper plus fort c'est pas du tout dans ma façon de penser, je voudrais trouver une solution autre que la contrainte par la peur
tu as tout à fait raison. D'ailleurs même les premiers coups de stick auraient probablement pu être évités, tu constates d'ailleurs par toi-même que cela n'a pas réglé le souci.
Il est tout à fait possible que la jument est relativement passé outre des imperfections les premiers mois. Elle a peut-être même envoyé quelques signaux plus ou moins subtils pour exprimer des incohérences dans les demandes. Et puis, au bout d'un moment, elle ne tolère plus ce qu'elle a toléré

Donc, ce n'est pas impossible qu'au lieu de s'habituer à des petites erreurs, elle ait fini par se braquer un peu
Je ne sais pas si tu es trop gentille avec elle. Pour moi ce qui est souvent reproché aux gens que l'on accuse de trop de gentillesse, ce serait plus : soit un manque de cadre, soit parfois simplement de la patience et de l'écoute dont les gens ne comprennent pas toujours l'importance.
Le fait qu'elle soit jeune induit effectivement que le cadre et la clarté des demandes sont très importants.
Le "test" des chevaux envers les gens est souvent aussi invoqué en insinuant que l'animal a des intentions un peu sournoises. Je ne valide pas trop ce genre de reproche. Si test il y a c'est plus un cheval qui cherche à comprendre, qui tente des réponses et qui va bien évidemment valider la réponse qu'il jugera la plus avantageuse pour lui. Plus les chevaux sont jeunes, dans le travail et/ou en âge, plus ils cherchent et expérimentent des réponses, et si le cadre indiqué n'est pas assez clair et bien les expérimentations sont nombreuses et variées.
Quand le parle de cadre, il ne s'agit pas d'excès d'autorité, de contention ou de punition. Il s'agit juste d'avoir de la constance dans ce qu'on demande (comment on le demande et la réponse attendue que l'on valide), que le cheval puisse toujours avoir une connaissance clair de ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas, des limites et des adaptations que l'on attend de sa part. Avec toujours des récompenses pour envoyer des messages clairs et déclencher ainsi motivation et attention de sa part.
La voix est une aide extrêmement précieuse pour cela. Grâce aux mots et aux intonations, on peut facilement guider les chevaux vers les bonnes réponses, les bons comportements, bonnes réponses et bons comportements à récompenser. C'est aussi grâce à cette bonne communication, valorisante pour les chevaux, qu'ils vont garder un seuil de tolérance sur nos petites erreurs.
Dans ton message initial tu as écrit :
Citation :
Il y a sûrement des erreurs techniques dans ma manière de faire mais je suis à court d'idées sur comment faire autrement
Je ne peux que t'encourager à chercher à identifier ces petites erreurs techniques et travailler sur toi pour y remédier le mieux possible. Plutôt que de faire "autrement" où tu risques fort de continuer à faire ces petites erreurs techniques. Puisque cela fonctionnait les premiers mois, c'est que tes erreurs n'étaient peut-être pas énormes, mais cela a peut-être quand même fini par trop gêner ta jument.
Si tu parviens à être plus attentive à tes aides et ton positionnement, plus juste dans tes demandes, si tu récompenses, encourages, la guide avec ta voix, ta jument retrouvera probablement son envie, son écoute, et la marche avant.
Tu as évoqué aussi la difficulté à la garder éloignée de toi dans son cercle. Cela aussi peut laisser penser que ta gestuelle et ton positionnement ne sont pas tout à fait correct, elle ne comprend pas bien et elle croit comprendre que tu l'attires vers toi au lieu de l'éloigner.
Tout cela s'apprend progressivement avec un langage corporel précis que ta jument peut comprendre. C'est assez naturel chez eux, car c'est leur mode de communication entre eux. Donc si tu chopes bien le truc, il n'y a aucune raison que ça ne fonctionne pas.
Pour ma part, au démarrage de la mise en mouvement, je garde les chevaux à l'arrêt et c'est moi qui m'éloigne vers le centre de mon futur cercle avant de les mettre en avant. Que j'ai une longe où que les chevaux soient en liberté. Ainsi le cadre du travail est posé pour toute la séance.
A l'arrêt, ta jument accepte t-elle déjà que tu t'éloigne d'elle quasiment jusqu'au bout de ta longe et que tu reviennes sans qu'elle ne bouge ?