Patou, quand on dit "pianoter", ça correspond à fermer puis rouvrir le majeur, l'annulaire et l'auriculaire.
Le pouce et l'index ne bouge pas, pour la simple raison qu'ils forment une pince sur les rênes, ce qui permet de garder les rênes tendues.
L'action de pianoter se fait en général en rythme, par exemple au trot, le rythme c'est 1, 2, 1, 2.... en suivant les diagonales (antérieur/postérieur).
Et bien on pianote sur le même rythme, ouvrir, fermer, ouvrir, fermer... et de la même façon, quand on ferme les doigts, on presse aussi les mollets, pour éviter que le cheval ralentisse.
L'objectif est d'obtenir un cheval qui monte le garrot, donc en fermant les doigts, on lui dit de se redresser, et en faisant une pression du mollet en même temps, on lui demande d'engager les postérieurs.
La solution pour lui est alors d'engager les postérieurs sous sa masse, de monter son garrot, et de trouver un équilibre sur l'arrière main, et le cavalier a la sensation d'un cheval qui rebondit plus fort quand il trotte, avec une grande légèreté sur l'avant main (le poids d'une plume sur les rênes).
Au delà de pianoter, il est très important de savoir quand arrêter, et de fixer ses mains.
Jouer dans ses doigts est un ordre, comme une rêne d'ouverture, quand le cheval donne la réponse attendue, il faut arrêter et le mettre dans une position de confort pour le récompenser (mains souples et fixes, avec un contact moelleux).
Et il faut surtout éviter le "droite/gauche", c'est à dire fermer les doigts de la main droite, puis ceux de la main gauche. Ça ne réussit qu'à cisailler la bouche du cheval, et le perturber en lui mettant la tête à droite, puis à gauche en permanence.
Il faut pianoter essentiellement avec la main intérieure, la main extérieure reste souple et fixe pour contrôler la direction et l'allure.
Voilà pour la théorie, pour la pratique, il faut essayer, et toujours essayer, avec plusieurs chevaux.