|  | lors de l'utilisation du tord nez le cheval est calme mais il est conscient de tout ce qu'on lui fait, donc il peut aussi permettre au cheval de se rendre compte que certaines manipulations ou acte de soins ne sont pas douloureux. |
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Je voudrais réagir là-dessus, non pas particulièrement à propos du tord-nez, mais de l'interprétation que l'on peut faire du "calme" apparent d'un cheval.
Il est tentant, effectivement, de traduire les choses comme ici. Le cheval est calme, donc non problem !
A ce sujet, deux anecdotes :
dans un club, dans un box, porte ouverte donnant sur la cour, plusieurs personnes auprès d'une jument paisible, qui dormait tranquillement, tournée vers l'ouverture de la porte. Une personne tient un stéthoscope contre son flanc, et écoute son cœur. Comme la discussion était animée, l'examen s'est prolongé, et le stétho était donc ainsi lorsqu'une cavalière est passée de droite à gauche, en tenue de ville, devant l'ouverture du box. Aucune réaction au stétho. Quelques minutes après, la même jeune fille repasse dans l'autre sens, mais en tenue d'équitation, et toujours sans nous adresser un mot ni un regard. Là, le cœur de la jument se met à battre très fort sous le stétho. pourtant, la jument n'a absolument rien manifesté de visible. Personne n'a rien vu, en tout cas. On demande à la jeune fille de repasser, et même chose, dès qu'elle entre dans le champ de vision de la jument, celle-ci a son cœur qui s'affole. Cela a fait s'interroger, pour arriver à comprendre la peur d'être montée que ressentait la jument, et surtout ses raisons. Et les traiter, bien sûr !
Autre exemple : un cheval de course avec un tendon "banané" - mais le problème est déjà un peu ancien. Il semble calé, le cheval ne semble plus en souffrir, pourtant, le tendon est toujours déformé. Une personne est dans le box, accroupie au pied du cheval, la main sur le tendon en question. Le cheval est paisible, il dort, visiblement. Sont également présents son lad habituel (premier garçon de l'écurie) et une troisième personne. La personne qui examine le tendon demande à ce qu'on lui fasse marcher le cheval. Le premier garçon sort, et revient avec un chiffe-nez. A l'instant où l'objet est entré dans le champ de vision du cheval, le tendon est devenu brûlant dans la main de celui qui l'examinait. Pourtant, là encore, pas un poil n'avait bougé sur le cheval, pas de mouvement d'oreille, de contraction, rien, mais absolument rien .. sauf sur le tendon en question. Là encore, tests en éloignant et rapprochant le chiffe-nez, comparaison avec le licol, etc : visiblement le chiffe-nez lui faisait un effet vraiment fort, et au niveau de son tendon.
Alors, attention : le calme apparent d'un cheval peut être très trompeur, et avant d'en déduire quelque chose, personnellement, je me rappelle ces anecdotes, et bien d'autres encore !