Valentino, pas la peine de hausser le ton, j'avais très bien compris ce que tu as écrit. Je n'ai pas autant de débourrages que toi à mon actif, vu qu'on a pas vraiment le même âge, tu as pris un peu d'avance. Cependant, j'ai eu à faire à de vrais dangeureux, et non, la violence ne résoud rien. Je ne parle pas de leur faire des bisous et des calins en leur demandant s'il leur possible de bien vouloir nous laisser approcher. Je ne suis pas dans le courant très à la mode de l'éthologie.
Je sais également faire la diffénce entre les chevaux "con con" et les chevaux dangeureux.
Ceci dit, il me reste à t'expliquer mon point de vue que tu n'as pas du saisir toi non plus. Si on reprend l'exemple du premier cheval, il a été contraint par la violence à obéir. A sa revente, (même si c'est à une personne qualifiée visiblement) le fait de ne pas utiliser cette technique de raclée systématique a remis le cheval dans un contexte de dangerosité. Réussir à débourrer un cheval, ce n'est pas ça. S'il est calme uniquement parce qu'il craint la volée, la relation n'est pas saine, et forcément, ne mène à rien.
Je suis d'accord avec toi que de temps en temps, une correction s'impose, mais quand elle est la seule réponse pour communiquer avec le cheval, alors c'est qu'on a raté quelque chose.
J'ai eu une jument, completement folle, elle attaquait n'importe qui, n'importe quand. Elle s'est pris des raclées aussi, qui ne changeaient rien. L'effet durait quelques jours, et a nouveau, il fallait lui en remettre une. J'ai téléphoné au naisseur, qui m'a avoué que la lignée était mentalement... délicate. La mère de la jument est devenue violente d'un coup, est restée cloitrée dans un box des mois, avant d'etre euthanasiée tellement elle était dangereuse. Bref, sachant celà, j'ai repris le travail de la jument, qui avait été malmenée par le passé (marques étranges sur la croupe... je suppose des coups de fourche, sans en etre sure, mais bon...)
J'ai bossé plusieurs mois à pieds cette jument. Rien d'autre que mon rapport dominant/ dominé. Je lui ai fait comprendre qu'il n'y avait pas de violence volontaire de ma part, elle se prenait un truc dans la tronche si elle me chargeait, point barre. Elle a finit par piger qu'une relation "juste" pouvait être possible. Elle a arreté de m'agresser, est devenue docile, et manipulable par tout le monde. J'y ai passé des heures et des heures. Là aussi, en ne cedant rien, mais sans la cogner. On a eu une autre forme de dialogue que les combats.
Il y a eu aussi une jument, violente, imprévisible, qu'on a réussit à manipuler sommairement. Pour le coup celle là provoquait sans cesse le conflit. La réponse était une volée à chaque fois. Un jour, elle a manqué de tuer 2 personnes, alors que son comportement s'était amélioré. Elle en a pris une severe, elle s'est blessée en répondant, c'était une rageuse. On a jamais réussit d'aucune manière à faire d'elle un cheval "normal". Surement que dans son cas, il y avait un cumul de mauvaise éducation, de nombreuses raclées sans résultat, et de soucis dans la tête. Cette jument, même si parfois laissait l'impression d'être manipulable, n'était pas recupérable. Aucune sorte de punition physique ne l'a jamais fait capituler. Un cheval comme ça n'a pas sa place auprès de nous. Parfois, il faut se rendre à l'evidence: certains chevaux sont irrécupérables, même si le temps d'une épreuve de force, ils feignent d'avoir accepté la domination.
Voilà pourquoi je dis, vu mon second exemple, que la violence n'est pas une solution. Certains chevaux ne sont pas aptes à vivre avec nous, qu'on les cogne ou pas. C'est à mon sens le cas du premier cheval. Rien de bon n'est ressortit. S'il avait été pour comprendre et se soumettre, ce n'est pas le fait de le frapper qui aurait changé quelque chose.
Et donc, pour faire le raccourci, si on doit batir une relation avec un cheval en le frappant, c'est que quelque chose ne va pas. S'il ne se laisse pas faire avec d'autres méthodes, et qu'il ne peut pas établir une relation avec nous en suivant un autre chemin, alors ce cheval doit être classé dans les cas irrécupérables.
Tu dis également une volée une bonne fois pour toutes: dans ce cas, pourquoi pas. Mais avec le premier cheval, une raclée était la dernière... avant la prochaine. Donc...on est bien loin de la volée salvatrice qui va faire du cheval un agneau. C'est bien un cercle vicieux.
Quand à la "diffamation", je n'ai pas dis que tu étais un maquignon, juste que cette technique me rapelle les petit vieux (donc vieux agriculteurs, ou vieux maquignons, dont on à tous l'image en tête, tu vois la nuance?) qui ne savent pas utiliser autre chose que cette forme de contrainte, car ils n'ont pas compris que c'était la mauvaise solution.
Mais bon, je le répéte, chacun fait comme il veut. |
|