soffad a écrit le 27/07/2010 à 13h13: |
|  | Aîe...je risque d'être encore a coté des dires de la pluspart de forumeurs (euses) qui se sont exprimés...mais ce n'est je crois, qu'apres avoir expérimenté notre façon de faire que vous pourriez l'accepter ou la récuser...
Les rênes ne sont qu'un moyen de transmission...c'est par cet intermédiaire que le cavalier va dire au cheval ce qu'il attend de lui...
Et donc, il faut, poser un impératif, celui de démontrer qu'on ne doit jamais tenir les rênes tel qu'on l'entend de la part de la grande majorité des enseignants actuels c'est a dire les doigts fermés sur des rênes tenues a pleine mains, le pouce serré afin que les dites rênes ne glissent pas...
"La rêne se rapproche d'un instrument de musique, elle est un piano, un violon, une harpe...
On joue de la musique sur une rêne, on pianote sur des touches ayant une résonnance dans le mental du cheval, comme la touche d'une note sur un piano résonne musicalement.
On fait vibrer une rêne, on caresse la bouche d'un cheval avec.
Par de simples variations d'angles, on doit pouvoir déplacer la répartition du poids du cheval. Par une infime vibration, on mobilise la machoire"
(J.d'Orgeix "Les mains et autres non dits de l'équitation."...aux éditions Belin)
Le premier impératif est sans conteste celui d'avoir la main "ouverte" afin d'obtenir par les conversations multiples et variées avec le cheval au cours d'un exercice exécuté avec le maximum de confort pour celui ci et de légèreté pour le cavalier...
Oui me direz vous, mais il faut quand même tenir les rênes ?
Bien évidemment et de la manière la plus simple qu'il soit, en posant la rêne dans le creux existant entre la base du pouce et l'ensemble de la main...Et maintenant, il ne s'agit plus que de faire pivoter les mains de manière qu'elles soient pratiquement parallèles a la bouche du cheval, le pouce vers l'arrière et le tranchant de la main en avant...
De ce fait, la main est posée presqu'a plat sur la rêne....un peu comme votre main quand vous pianotez sur votre clavier...l'action sur la rêne est alors obtenue par le relèvement du pouce et l'abaissement du tranchant de la main ...
Autrement dit par une "action indirecte"...
L'action indirecte" que nous préconisons est forcément perçue par le cheval mais de façon excessivement amortie n'ayant rien de commun avec celle qui est donnée par une "action directe" celle enseignée officiellement et ddécrite plus haut.
C'est tres facile a démontrer en réel...un peu plus difficile a expliquer en virtuel...
Pour ceux qui ne vont pas sur mon site (tres détaillé sur la question) je crois que je vais être obligé d'ajouter une vidéo explicative...
Dans tous les cas, le rapport avec votre cheval du fait de cette façon d'agir sur les rênes va sans aucun doute vous "étonner"....le mot étant faible !
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Merci Soffad pour toutes ces explications très détaillées et pleines de bon sens comme d'habitude...
Seulement, bon nombre de cavaliers ici sont encore dans le processus de club et passage de Galops, voire compétition scrupuleusement notés sur chaque détail, et devant respecter il me semble l'équitation "académique" enseignée...
Donc, est-ce que cette "tenue" de rênes, toute à l'écoute du cheval, j'en suis bien persuadée, ne serait pas dans l'un comme dans l'autre cas, pénalisée?
Mon dernier instructeur que j'avais parfois le bonheur de voir monter très tôt le matin, sans regards extérieurs, montait son propre cheval avec les méthodes de Jean d'Orgeix. Un jour que je m'étais carrément arrêtée au milieu du manège pour admirer ce qu'il faisait, et essayais de comprendre, il m'a dit "C'est beau, n'est-ce-pas?... Mais je n'ai pas LE DROIT de vous l'enseigner!!!"
C'était il y a 20 ans...
Qu'en est-il actuellement???