Alors pour en revenir à la cense, voici ma petite expérience perso sur le sujet, désolée à l'avance pour le pavé
:
Il y a 6 ans je me retrouve propriétaire d'une petite jument de 10 ans réformée TF puis poulinière, remise au travail vers ses 8 ans par une personne pratiquant la methode parelli.
Une jument avec du carafon mais extrêmement respectueuse, très sensible et facilement paniquée mais pleine de bonne volonté, montée en licol et qui répond aux aides les plus fines.
je vois bien qu'elle a un niveau d'éducation/dressage bien supérieur à ce que j'ai l'habitude d'avoir chez un cheval, mais que je ne sais pas exploiter son potentiel et même j'ai du mal avec elle parce qu'on ne se comprend pas.
On ne "parle pas la même langue".
Une jument qui malgré sa tête de mule veut globalement bien faire mais ne comprend pas ce que je lui demande et panique instantanément dès qu'elle est hors de sa zone de confort (ne comprend pas une demande, est dans une situation nouvelle etc...)
Du coup je me renseigne, et je tombe sur la cense, je me dis: "super! Un stage de 3 jours et je devrait avoir les bases pour comprendre les aides/attitudes auxquelles elle est habituée".
Je vais prendre des "cours de langue"
J'y vais donc l'esprit ouvert, voir même plutôt positivement convaincue car j'admire le résultat de l'éducation etho sur ma jument.
Dans le discours sur le coup je ne relève rien de vraiment choquant, ça me paraît plutôt bien je suis impatiente de mettre en pratique.
Entre autres un des points qui me plaisent c'est l'affirmation qu'on doit demander au cheval de faire et s'il ne comprend pas on doit le laisser réfléchir, utiliser son libre arbitre et trouver la bonne solution.
Dans la pratique par contre je déchante dès le deuxième jour et le troisième c'est lapothéose !
Car dans la pratique il faut qu'on m'explique comment harceler un cheval sans lui laisser une seconde de répit pour analyser la situation c'est l'amener à réfléchir, à essayer de touver la bonne solution et lui laisser le choix de l'appliquer ou non.
Je sature aussi de toujours devoir mettre dans l'inconfort quand la jument ne fait pas ce qui est attendu d'elle, que ce soit par entêtement ou par peur, incompréhension.
Et de ne jamais avoir le droit de récompenser quand elle fait bien.
Je ne considère pas l'arrêt du harcèlement comme une récompense. C'est pour moi le minimum dû au cheval qui après tout n'a pas demandé à être là et n'a en fait aucune obligation de faire ce qu'on lui demande, il n'a pas signé de contrat, n'a pas choisi cette situation.
La goutte d'eau qui fait déborder le vase ?
On doit travailler la montée dans le van. Ma jument monte dans le van la longe sur l'encolure avec juste quelques indications précises.
Mais les codes dont elle a l'habitude ne sont pas ceux utilisés par la cense. Du coup la jument stresse, c'est dans sa nature.
J'aurai voulu prendre le temps de faire redescendre la pression, rassurer un peu. En général ça suffit à désamorcer la crise, elle est de bonne volonté après tout, elle panique juste face à la nouveauté.
Mais on ne me laisse pas cette possibilité
, la formatrice prend la jument et applique sa méthode.
15 min plus tard la jument, tremblante, l'oeil exorbité, trempée des oreilles aux sabots accpete de se mettre face au van et de s'engager sur le pont.
Elle finit toujours par reculer avant d'être totalement entrée. la formatrice considère ça comme une victoire et un progrès et la laisse là dessus...
Je vois mal comment c'est un progrès quand deux jours avant pour venir à la cense on a mis exactement 1 min à la faire embarquer une fois le van positionné...
Bref je reviens de la cense ayant appris quelques codes gestuels utiles car faisant partie du "vocabulaire" de ma jument mais en dehors de ça j'ai perdu une grande partie de la confiance que j'avais commencé à acquérir avec ma jument.
Elle "obéit" mieux quand je demande quelque chose de connu, mais c'est une réponse automatique, machinale. Face à une nouveauté, à une peur, avant elle commençait à se tourner vers moi pour être rassurée, maintenant c'est panique à bord et elle se ferme complètement.
Donc pour moi "l'équitation éthologique" s'il faut bien lui donner un nom que tout le monde comprend, c'est tout à fait positif, mais les méthodes de la cense sont nocives et à banir.
Même si on me payait une fortune je refuserai d'y mettrees pieds e encore moins avec un de mes chevaux.
je me sens ancore coupable d'avoir fait subir ça à ma jument et de ne pas avoir réagit plus tôt quand j'ai vu ce qui se passait.
Après à chacun de se faire son opinion, en espérant que ce ne sera pas au détriment du cheval.