| | Solutions pour lutter contre le surpoids :
l'exercice :
on peut faire faire plus d'exercice au cheval. D'ailleurs les poneys régulièrement travaillés, comme en centre équestre, n'ont pas de problèmes d'obésité. Les chevaux qui sont plus travaillés à certaines périodes de l'année (randonnée pendant les vacances) perdent naturellement leurs rondeurs superflues.
Attention ! un cheval trop gros doit être mis au travail progressivement. Les chocs sur les articulations (allures vives) et les activités intenses sont déconseillées. Il faut privilégier du "long et lent", l'idéal étant un travail aérobie comme de longues balades sur des dénivelés : cela muscle le poitrail, les cuisses, les abdos, à une allure lente et sans temps de suspension.
Avantages de cette méthode : le cheval perd sa graisse, tout en constituant de beaux et bons muscles, cela permet de l'aider à maigrir en faisant de l'exercice, aumentant ses capacités pulmonaire et cardiaque, tout en se façonnant une silhouette agréable à regarder, tout en rondeurs "efficaces", musculeuses.
inconvénients : cela demande beaucoup de temps...
solutions : demander à quelqu'un d'autre de travailler le cheval en complément, demander à son patron quelques vacances supplémentaires pour partir en randonnée.
Une idée toute simple : quand un poulain a été introduit dans "mon" troupeau, tout le monde s'est mis à bouger beaucoup plus, un jeune étant exubérant, demandeur de jeux, et instigateur de poursuites. Je ne pensais pas que l'arrivée d'un poulain provoquerait un tel changement des habitudes de vie des adultes.
limiter l'apport de nourriture :
lorsqu'on n'a pas le temps de faire perdre au cheval les calories ingérées, on prend le problème à la base, en limitant la nourriture.
Solutions pour limiter l'apport de calories :
Copier le modèle du cheval originel, et déménager à la montagne pour disposer de milliers d'hectares de prairies naturelles, ou acheter 10 ha de forêt broussailleuse (hum, pas évident)
ne pas nourrir le cheval en hiver, pour l'obliger à brûler ses réserves de graisse, et attaquer le printemps avec quelque maigreur, cela temporise la prise de poids à la belle saison
avantages : économies en foin
inconvénients : le cheval prend et perd du poids avec l'effet "yo-yo", cela est éprouvant pour l'organisme qui doit sans cesse s'adapter aux changements métaboliques ; le cheval, affaibli pendant l'hiver, peut être sujet aux maladies, et est indisponible pour le travail. En été, gros et poussif, il sera difficlle à travailler. Le "modèle originel" ne convient pas à nos chevaux de loisirs !
solution : changer de méthode, ou cesser de travailler le cheval
limiter l'accès à l'herbe dans le temps :
on autorise le cheval à pâturer, à certaines heures : seulement la nuit, seulement en journée, seulement X heures par jour.
avantages : le cheval perd du poids (ou : ne grossit pas) = objectif atteint !
inconvénients possibles : il faut être disponible aux heures de changement d'habitation ; si le cheval est en box, il faut disposer de fourrage, car il ne peut être laissé à la diète complète ; le cheval isolé peut s'ennuyer sans ses amis ; le cheval cloîtré fait peu d'exercice.
optimisation : l'herbe est au minimum de sa concentration en sucres et amidon, dans son cycle quotidien, entre 2h et 10h du matin : l'idéal est de sortir le cheval gras à ce moment-là. (l'avantage est aux noctambules)
limiter l'accès à la surface d'herbe :
on coupe le pré en plusieurs petites parcelles, on laisse le cheval tout manger, et on le laisse sur l'herbe jaunie tant qu'il n'a pas retrouvé sa ligne haricot vert, puis, on le place dans une parcelle verte.
avantages : il est facile de couper un grand pré avec du ruban électrique ; la parcellisation ne demande pas de manipulation quotidienne ; l'entretien des pâtures est facilité, car le cheval ne gaspille pas, en outre, il est facile d'enlever les crottins dans un petit parc (lutte contre le parasitisme)
inconvénients : avec un cheval trop gras, il faut constituer un minuscule paddock, et laisser suffisamment longtemps le cheval sur "presque-terre-battue" pour que le régime fonctionne. Cela conduit au surpâturage qui risque d'endommager le terrain --> il faut être très vigilant sur la vermifugation (enlever les crottins est idéal). Cloîtré sur une petite surface, le cheval fait peu d'exercice. La succession de régime "peu d'herbe jauine/ herbe fraîche " peut entraîner des diarrhées.
optimisation : les études ont démontré que les chevaux bougent plus dans des parcelles longues et fines : clôturer des paddocks rectangulaires et étroits au lieu des habituels carrés.
limiter le volume d'herbe ingéré :
Pour cela on utilise un panier de régime. Ces paniers forment une grille devant le nez du cheval et à chaque bouchée d'herbe, ils ne prennent que la moitié d'une bouchée normale.
avantages : contrôler le poids du cheval même si on ne peut pas utiliser les méthodes précédentes (chevaux en pension que le propriétaire ne peut visiter 2 fois par jour, cheval en pension dans un grand pré ne pouvant être parcellé) ; le cheval reste dans de grands espaces, ce qui, lui permet de bouger ; le cheval n'est pas isolé de ses congénères
inconvénients : le propriétaire à l'impression, au début, d'être un véritable bourreau pour son cheval (et, en voyant le cheval mincir, d'être un ange instigateur de bonne santé) ; le cheval n'aime pas cela, il faut un temps d'adaptation pour qu'il l'accepte ; les autres chevaux, joueurs, peuvent avoir l'idée d'aider leur malheureux ami à se débarrasser de cet instrument d'ingominie ; les voisins du propriétaire le prennent pour un "torturateur" et préviennent la SPA...
optimisation : il faut impérativement coudre une fragilisation qui permettra au licol de céder si le cheval se prend le pied dans le licol ou le licol dans une branche, une clôture... Il faut souvent rajouter un peu de peau de mouton aux endroits de frottements car le nylon abrase les poils de la tête.
la solution idéale : paddock paradise
le paddock paradise est un pâturage façonné par l'homme pour rendre au cheval une vie la plus proche possible de celles de ses aïeux originels.
réduction de l'apport de nourriture : On évite d'ensemencer le pré avec des graines, on évite aussi d'épandre des engrais. Autant que possible, on aménage le passages dans des endroits où la nourriture est pauvre : bois, friches.
Augmentation du mouvement : le paddock paradise est conçu, non en forme de rectangle ou carré du pré traditionnel, mais en forme de couloirs, où les chevaux auront tendance à plus bouger. Des barrières amovibles permettent de créer plusieurs "parcours" aux formes tarabiscotées qui stimulent la curiosité des chevaux et leur intérêt pour l'exploration de leur environnement. Des dénivelés, et des sols inégaux, leur donnent naturellement un pied sain et sûr, une musculature optimale.
En outre, le paddock paradise est agencé pour renforcer les pieds des chevaux non ferrés.
avantages : tous
inconvénients : il faut disposer d'espaces de prés, et de temps, pour concocter tout cela.
optimisation de vos pâtures : essayons de copier le paddock paradise ! Faire des parcelles longues et fines plutôt que carrées ; préférer un pré à l'herbe pauvre, où poussent genêts et bruyère, aux prairies verdoyantes ; construire quelques labyrinthes (avec du ruban électrique) qui obligeront les chevaux à faire un détour pour aller du foin à l'eau, de l'eau à l'arbre où ils font la sieste, de l'arbre à la clôture où ils aiment surveiller l'activité des environs...
Et l'hiver ?
"le foin ne fait pas grossir", "le cheval doit avoir du foin à disposition, à volonté". Voilà les conseils que beaucoup de personnes prodiguent mais nous autres, propriétaires de chevaux ronds, nous ne devons pas les suivre. Les chevaux ronds engraissent avec l'herbe, et aussi avec le foin.
Un éleveur m'a présenté sa poulinière fjord qui était rationnée à 7kg de foin par jour, même gestante et allaitante, lors d'hivers rudes. Cette ponette prenait très vite de l'embonpoint de faisait des fourbures. Avec ce régime qui achèverait de grands chevaux de sport, la ponette était en pleine forme.
Il faut donc proposer une quantité de foin raisonnable, et ajuster la distribution en fonction de l'embonpoint du cheval. Un poney qui attaque l'herbe de printemps avec une minceur adéquate deviendra moins vite une boule |
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