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Travailler un jeune cheval en exterieur
Posté le 06/01/2011 à 14h58
Pour ma part, j'ai à peu près le même schéma à la maison : un cheval craintif, avec du sang, une cavalière qui prend peur (moi), et pourtant je sors en endu. J'ai fini aux urgences à cause de ses fuites au galop à bride abattue, je me suis gamélée un nombre extraordinaire de fois, et pourtant je TRAVAILLE en extérieur au max.
J'ai réglé (et je règle encore, car c'est pas fini) bon nombre de problèmes A PIED. Je reprend confiance ainsi, et lui de même. Un gros souci un jour en balade ? On y retourne un peu + tard en selle, et arrivé sur le lieu du souci, on descend et on prend le temps, tant qu'il est flippé.
Et le conseil de "c'est un jeune, laisse tomber les extérieurs" ça va pour un SF de CSO, mais pour un futur cheval d'endu, c'est courir à la cata que de le bosser uniquement en bac à sable.
Moi j'alterne un peu tout : longe, séances de plat en carrière avec un mono, et ENORMEMENT d'extérieur. Pourquoi ? 1/ c'est là que sont les problèmes, donc je les affronte au lieu de reste planquée derrière un pare-botte alors que mon souhait est de réussir en endu. 2/ sans travail en extérieur, pas de course réussie sereinement (je parle pas de performance cardiaque là avec un jeune, je parle de réussite en terme de non-stress et surtout de finir la course en selle).
Mon conseil : continue en extérieur, mais accompagnée par un cheval plus calme. J'ai commencé ainsi, et malgré un cheval difficile car extrêmement émotif et moi-même parfois TRES flippée, je réussis à sortir sur 40km sans problèmes, en quittant parfois les autres, en surmontant ses frayeurs (écarts, sur l'oeil...), en alternant ma position au sein du groupe de cavaliers, voire même en finissant seule une course s'il le faut, et dans le calme. Et avec ce trotteur très délicat et ce niveau de stress parfois énorme pour nous 2, je double sur le podium des 40km des PSA (je dévalorise pas cette race fabuleuse, je montre juste qu'avec du boulot, on vaint la peur et on réussit certaines performances, certes modestes mais non négligeables).
Et ça, je persiste et signe, tu n'y arriveras pas en le cloîtrant dans une carrière ou un manège. Il faut continuer à SORTIR, pas en prenant des risques évidemment, mais en te faisant accompagner d'un cheval au tempérament placide mais tout de même actif (sinon ton PSA va pêter un câble au bout d'un moment avec un autre cheval mou du genou).
Sors-le, tu apprendras à le connaître, à vaincre votre peur, à anticiper ses réactions, même les plus imprévues (demi-tour au galop, etc... des choses que je connais bien, je compatis).
Une chose encore : tu as le temps. Il est jeune. Ne lui met pas la pression inutilement, ni à toi. Si un jour ça ne va pas, c'est pas dramatique, demain sera meilleur. Il en va de même en endurance.