C'est bien pour ça qu'avant de l'emmener à l'écurie, j'ai travaillé très fort le rappel de ma chienne et qu'elle est systématiquement remise en laisse quand on voit arriver un cheval. Je flippe à l'idée qu'elle se mette dans les pieds d'un dadou pas très sympa ou craintif et que ça parte en live, à la fois pour le cavalier et pour moi.
Enfin bon, pour le moment, on craint pas grand chose, elle tremble rien qu'en voyant ma jument, pourtant pas bien grande et ultra sympa, et elle fait trèèèèès attention à où elle met ses pieds quand on les balade toutes les deux à pied. Mais bon, au moins, pour le jour où elle deviendra plus gaillarde en présence de ma grosse, on aura travaillé le rappel. :)
Vos anecdotes m'en rappellent une : il y a une bonne dizaine d'années, quand je montais encore en club, j'ai fait un concours avec une ponette qu'on pouvait qualifier comme parfaite : gentille, manipulable à souhait, franche comme l'or, coup de saut de dingue, ... Bref, une perle. Dans la carrière de détente, plusieurs poneys/chevaux de tous types... Et un petit chien insupportable que sa proprio ne gérait, mais alors, pas du tout, et qui s'amusait à foncer dans la carrière en aboyant et en courant après les chevaux qui, pour la grande majorité, n'appréciaient pas du tout, bizarrement. Bref, entre ruades, galops cheveux au vent pas volontaires, chutes et rattrapages acrobatiques de chevaux, ça a été un peu le cirque pendant quelques minutes, le tout rythmé par la voix de la proprio qui s'énervait sans bouger contre son petit chien visiblement pas du tout ému de sa détresse. Un mono, un peu plus gaillard que les commissaires au paddock et autres témoins de la scène, se fâche contre le chien, et son ton de voix bourru fait visiblement de l'effet puisqu'on ne voit plus le saucisson sur pattes dans la carrière de détente pendant quelques minutes. Notre héros du moment termine de détendre son cavalier et ils partent tous les deux vers le parcours.
Croyant avoir la paix, mon mono me presse d'aller sauter une barre. C'était sans compter la boule de poils la plus haïssable du monde qui s'était trouvé un nouveau jeu : se planquer sous l'obstacle en last minute et aboyer à l'approche de mon canasson. C'était sans compter ma monture que je qualifierai du premier prix de blasitude (oui, ce néologisme est moche, j'assume) qui s'est mise en mode "Va pas me soûler la demi-portion là" et qui, tranquillement, a fait l'autiste, et sans rompre son galop, avec une cavalière (moi) mi-angoissée, mi-agonisante sur le dos, a sauté l'obstacle et le soubassement canin improvisé sans se poser la moindre question.
Poney : 1 - Chien : 0. Ce dernier a du voir un diable sous le ventre de la ponette, car il s'est enfui en gémissant tout son soûl, sous les cris de la proprio scandalisée par ma monture "Ce danger public" qui aurait pu blesser son Choubichou si mignon et innocent.
Plus sérieusement, on a quand même eu de la veine des deux côtés que ça se soit limité à une belle frousse du chien et que Ponette n'était pas du genre à renverser les barres...