Bon... un ensemble bien pourri, j'ai cru que j'allais pleurer. J'en étais pas loin.
Y'a deux semaines, une cavalière (bpjeps) doit embarquer son cheval (sans préparation), ça se passe très, très mal : je vais faire court : le van a morflé, et le cheval est traumatisé. Je pense qu'ils ont de la chance de pas avoir de blessés humains. Ma coach a essayé un peu d'arranger les choses, mais c'est pas en une soirée qu'elle pouvait arranger. Le lendemain, rebelotte (sans ma coach), une catastrophe, la fille repart énervée et ne peut revenir que dans quinze jours. Elle dit qu'elle le fera shooter (au lieu de travailler dessus...)
Jour J, finalement ça a été annulé, mais la fille vient quand même. Elle l'attache, et je l'entends insulter son cheval, qu'il est stupide, qu'il se fout de sa gueule, qu'il est ... des insultes, et j'en passe : bref, quinze jours ne lui ont pas suffit pour se remettre un peu en question ? Moi j'entends, j'ai un peu manipulé son cheval, je sais qu'il est surtout hyper mal dans sa peau, mais je suis bloquée car j'en prépare un autre, j'ai envie de partir parce que ça m'horripile, j'ai envie à la fois de pleurer et de l'insulter. ON RESPIRE ET ON SE CONTIENT.
Sauf qu'elle finit par me demander, après une longue minute de monologue et moi qui monte en tension "pas vrai qu'il se fout de ma gueule ?!"
Alors, il faut savoir que je préfère très souvent me taire, car j'ai un peu de mal à gérer mes émotions, et je tombe facilement dans l'agressivité. Mais bon, une perche pareille...
Du coup je l'ai remise à sa place un peu fort (j'ai pas gueulé, mais j'ai été euh... très sèche). Je lui explique que non, il se fout pas de sa gueule, qu'il faut prendre en compte ses sentiments, ses émotions, il est PEUR, il est traumatisé, ça l'amuse pas vraiment de foncer dans la porte du van, de se prendre la barre d'attache sur le dos, de tirer au renard... promis, y'a mieux ;)
Mais bordel... ça m'a fait mal au coeur pour le cheval. Comment on peut être aussi... aussi insensible ? J'veux dire s'énerver, ça arrive, ok, pas de souci. Mais être encore dans cet état d'esprit quinze jours après ? Vraiment ? Elle s'est pas posée la moindre question ? Ben non, il est juste bête, pourquoi elle a un cheval aussi bête...
Comment dire
Puis après elle s'est fâchée car il avait peur du moindre bruit. Elle était dégoûtée car elle doit, je cite, "tout reprendre à zéro alors ?" ...
... beh... comment dire ? (il est jamais manipulé non plus, bien sûr)