Dérives du cso moderne...

zewapiti a écrit le 29/04/2011 à 11h55: Je crois que tu soulignes un truc très important. J'ai l'impression qu'on sous-estime ENORMEMENT le stress causé de cette manière. Je suis convaincue que c'est très inconfortable pour un cheval de ne pas comprendre ce qu'on lui demande, surtout quand il sait qu'une punition peut arriver si cela persiste. A l'inverse, je suis tout aussi convaincue que le cheval aime savoir qu'il a bien fait, qu'il a trouvé "la bonne réponse", et qu'on ne lui signale pas assez souvent.

Complètement !!
Mon PS parait infatigable au travail mais c'est uniquement du stress.
Tous ceux qui disent qu'ils ont un cheval chaud (hormis pour le cheval qui est resté 3 jours dans son placard) devraient réfléchir à 2 fois si ce n'est pas tout simplement du au stress, une façon de fuir en précipitant, en accélérant.

Quand je félicite mon cheval pendant un exo, ses oreilles bougent tout à coup et je sens sa cage thoracique gonfler puis expirer à fond.
En gros, ça veut dire que jusqu'à ce que je le félicite, monsieur reste en apnée ! C'est bien un signe de stress, la peur de pas comprendre, de mal faire.
Quand il y a un désaccord pendant la séance, si j'insiste trop longtemps à essayer de faire passer quelque chose, il se met à transpirer plus que la normale, encore du stress.

Alors non aux embouchures et mors sévères mais pas besoin d'en arriver là pour faire souffrir un cheval sans qu'on s'en rende compte si on n'est pas très attentif à ces détails infimes...

magdu84 a écrit le 29/04/2011 à 13h30: Complètement !! Mon PS parait infatigable au travail mais c'est uniquement du stress. Tous ceux qui disent qu'ils ont un cheval chaud (hormis pour le cheval qui est resté 3 jours dans son placard) devraient réfléchir à 2 fois si ce n'est pas tout simplement du au stress, une façon de fuir en précipitant, en accélérant. Quand je félicite mon cheval pendant un exo, ses oreilles bougent tout à coup et je sens sa cage thoracique gonfler puis expirer à fond. En gros, ça veut dire que jusqu'à ce que je le félicite, monsieur reste en apnée ! C'est bien un signe de stress, la peur de pas comprendre, de mal faire. Quand il y a un désaccord pendant la séance, si j'insiste trop longtemps à essayer de faire passer quelque chose, il se met à transpirer plus que la normale, encore du stress. Alors non aux embouchures et mors sévères mais pas besoin d'en arriver là pour faire souffrir un cheval sans qu'on s'en rende compte si on n'est pas très attentif à ces détails infimes...

Je suis complètement d'accord, en y réfléchissant, "ma" jument fait ça quelque fois et un autre cheval que j'ai monté quelque fois aussi..

Vous devriez faire un sujet là dessus.

soffad a écrit le 28/04/2011 à 23h08: Question 2: épreuve a venir sur 105 ...Je n'ai pu rester pour les filmer sur l'épreuve...et je ne les connais pas...mais je les reverrais étant souvent en concours et si j'en ai l'occasion leur demanderais le pourquoi de cette façon de travailler !

merci

j'ai une petite idée des réponses que vous obtiendrez

magdu84 a écrit le 29/04/2011 à 13h30: Complètement !! Mon PS parait infatigable au travail mais c'est uniquement du stress. Tous ceux qui disent qu'ils ont un cheval chaud (hormis pour le cheval qui est resté 3 jours dans son placard) devraient réfléchir à 2 fois si ce n'est pas tout simplement du au stress, une façon de fuir en précipitant, en accélérant. Quand je félicite mon cheval pendant un exo, ses oreilles bougent tout à coup et je sens sa cage thoracique gonfler puis expirer à fond. En gros, ça veut dire que jusqu'à ce que je le félicite, monsieur reste en apnée ! C'est bien un signe de stress, la peur de pas comprendre, de mal faire. Quand il y a un désaccord pendant la séance, si j'insiste trop longtemps à essayer de faire passer quelque chose, il se met à transpirer plus que la normale, encore du stress. Alors non aux embouchures et mors sévères mais pas besoin d'en arriver là pour faire souffrir un cheval sans qu'on s'en rende compte si on n'est pas très attentif à ces détails infimes...

Juste pour dire que cela se règle le stress au travail surtout sur les ps qui sont très sensible, j'en ai quelques un qui sortent des courses et avec un travail basé sur le relâchement et le calme on arrive à avoir des chevaux bien plus serin au travail (je dis pas ça pour toi spécialement pour toi mais pour tout les gens qui pense qu'un cheval "chaud" reste comme ça a vie

Ah oui, c'est bien dans ce sens que je témoignais !
J'ai cru au départ que c'était son tempérament mais j'ai compris en étant plus attentive que c'était émotionnel et que c'est moi qui lui transmettait ce stress.

Les PS sont ultra-sensibles, ils ressentent la moindre onde positive ou négative, il faut vraiment faire un travail sur soi pour que eux puissent se décontracter à leur tour...

J'en reviens toujours à la même conclusion : l'équitation c'est majoritairement du mental ! Le sang-froid, la patience, la confiance en soi...

Je suis bien d'accord et pourtant on n'entend JAMAIS parler "mental"..."psychisme" quand il s'agit de "travailler" un cheval...
Et c'est sans aucun doute la clé de la réussite pour un dresseur...

Par contre millimétrer la position d'une jambe ou d'une main de celui ou celle qui le monte et y passer des mois voire des années dessus ???

Un post détaillé sur le sujet :

https://www.chevalannonce.com/forums-2806580-le-psychisme-du-cheval-dans-le-dressage

oui pour moi le mental c'est 90 pour cent du travail, je pense qu'il faut proposer au chevaux , sentir ce qu'il peuvent nous donner ou pas , je pense qu'un cheval qui ne fait pas quelque chose qu'on lui demande c'est que ou il peut pas physiquement , ou qu'il a mal quelque part, ou qu'il ne comprend pas nos demandes .Qu'il ne soit pas prêt physiquement ou psychiquement c'est à nous de se remettre en question et de trouver des solutions.

Sur la 1ere vidéo de Soffad, ce n'est pas tant le fait que les chevaux s'appuie ou qu'ils soit ficelé qui me choc mais c'est cette pression mental qu'ils leur ai infligé avec tout ces enrênements il n'y a pas de recherche de coopération, ni de compréhension du cheval je ne voie même pas ce que trouve intéressent ces cavaliers à cette équitation, tu fais ça un point barre tu veux pas je te force, on parle de couple quand on parle d'un cavalier et de son cheval ,je ne sais pas comment il voit leurs couples (petite amie) mais si pour eux un couple c'est l'un qui impose et l'autre qui doit céder il risque de ce retrouver célibataire ... malheureusement le cheval ne pourras jamais casser autrement que moralement pour aller voir ailleurs si c'est mieux

soffad a écrit le 30/04/2011 à 11h30: Je suis bien d'accord et pourtant on n'entend JAMAIS parler "mental"..."psychisme" quand il s'agit de "travailler" un cheval...

est-ce vraiment nécessaire de préciser que le mental joue un rôle dans la relation entre 2 êtres vivants ?

OUi, plus que jamais !

C'est essentiel de considérer le cheval comme un partenaire et non comme une mobylette.

Un partenaire, on le respecte comme un ami, donc on prend garde à chaque instant qu'il travaille dans la décontraction psychique.

De même qu'il existe de bons patrons d'entreprise qui motivent leurs employés en les encourageant et en leur accordant le droit à l'erreur et d'autres tyranniques, qui par respect ne comprennent qu'autoritarisme et rendement permanent...

Il y a une différence entre l'adrénaline, le trac, l'envie de bien faire et d'un autre côté, le surmenage intellectuel, la pression, le stress, celui qui est souvent camouflé en fonction du tempérament de l'individu (il encaisse en silence, il refoule) mais qui fait le plus de dégats (maladies psychosomatiques).

bilbo a écrit le 30/04/2011 à 13h44: est-ce vraiment nécessaire de préciser que le mental joue un rôle dans la relation entre 2 êtres vivants ?

Dans le milieu équitant, je crois que ça l'est VRAIMENT...et ça n'a rien a voir avec une question d'enrênements ou de maltraitances...

Qui marmonne, chantonne, susure a tout moment (ou presque) durant le travail ou la détente d'un concours...et même PENDANT le concours..?

Qui murmure un "ooouuiiii" mélodieux a chaque foulée de trot ou de galop (ou presque) a l'intention de son cheval ?

J.d'Orgeix et baucoup de ses disciples, que ce soit a tres haut niveau ou a la base, chantonnaient en aparté presque continuellement...
Peut être parce qu'ils étaient de bonne humeur...mais surtout parce qu'ils entretenaient de la sorte un dialogue apaisant avec leur monture...
et pour le cheval qui est d'un naturel anxieux et peureux ça n'a pas de prix !

J'adore ce que tu écris Magdu84 !!!

magdu84 a écrit le 30/04/2011 à 14h08: OUi, plus que jamais !

passe encore si le cavalier a 10 ans ; s'il est plus âgé, c'est grave ; je suis d'accord avec ta comparaison avec le milieu du travail, Mag

puis enfin, on parle à nos chats, nos chiens, nos hamsters...pourquoi pas au cheval ? ça le calme, ça l'occupe...et si on parle, c'est qu'on respire ; au moins, on évite l'apnée

Je ne sais pas si il y a vraiment besoin de parler tout le temps à son cheval, mais pourquoi pas ?
Sinon, évidemment, il y a le respect et on voit encore malheureusement trop de cavaliers qui s'occupent de leur cheval comme d'une mobylette avant et après le tour, c'est à dire pas du tout ! Et ça c'est navrant !

magdu84 a écrit le 29/04/2011 à 13h30: Complètement !! Mon PS parait infatigable au travail mais c'est uniquement du stress. Tous ceux qui disent qu'ils ont un cheval chaud (hormis pour le cheval qui est resté 3 jours dans son placard) devraient réfléchir à 2 fois si ce n'est pas tout simplement du au stress, une façon de fuir en précipitant, en accélérant. Quand je félicite mon cheval pendant un exo, ses oreilles bougent tout à coup et je sens sa cage thoracique gonfler puis expirer à fond. En gros, ça veut dire que jusqu'à ce que je le félicite, monsieur reste en apnée ! C'est bien un signe de stress, la peur de pas comprendre, de mal faire. Quand il y a un désaccord pendant la séance, si j'insiste trop longtemps à essayer de faire passer quelque chose, il se met à transpirer plus que la normale, encore du stress. Alors non aux embouchures et mors sévères mais pas besoin d'en arriver là pour faire souffrir un cheval sans qu'on s'en rende compte si on n'e st pas très attentif à ces détails infimes...

Je suis vraiment d'accord avec toi. Le poney que je travaille est d'un naturel hyper stréssé (débourré dans la violence) mais avec le travaille, sa va largement mieux.

Les choses simple, comme faire un départ au galop, du pas, en montant le garrot, et restant en place, sa mérite une récompense ! Alors j'ouvre mes doigts et je lui dis "voilà!" ou "Bien" mais pas sec, d'un ton d'encouragement !

Avec ma coach, nous avions tout repris à zéro, et à la longe, le fait de la félicité verbalement le destréssé plus qu'une caresse, après chaque cheval est déférent !