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Cheval qui harpe
Posté le 31/07/2008 à 15h30
altia16
Posté le 31/07/2008 à 15h30
un peu plus d'info :
Sîgnes cliniques
Les manifestations cliniques du harper sous toutes ses formes sont variables d'un animal à un autre, le seul caractère constant étant l'anomalie de la démarche avec hyperflexion du jarret.
Certains chevaux ne présentent qu'une légère flexion du jarret pendant la marche, alors que chez d'autres la flexion est si importante que la face dorsale du boulet vient frapper l'abdomen.
Dans certains cas l'hyperflexion se manifeste à chaque foulée, dans d'autres cas sporadiquement lors du déplacement. Les signes cliniques peuvent être intermittents et disparaître pendant une période plus ou moins longue.
Dans la plupart des cas les signes cliniques sont exagérés lorsque le cheval tourne ou recule. Le repos a tendance à en augmenter l'intensité, de même que le temps froid, Parfois, un temps chaud diminue l'intensité des symptômes.
Dans la forme australienne, il est souvent rapporté, outre les signes classiques, un dysfonctionnement laryngé (asynchronie, hémiplégie), et parfois une amyotrophie (diminution du volume musculaire) des
membres postérieurs. La distinction clinique entre les différentes formes de harper est souvent difficile, il est alors possible de s'aider avec l'épidémiologie.
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Origine de la maladie
- Forme australienne<o:p></o:p>
Cette forme de harper semble toucher, selon les études, les neurones moteurs, les muscles ou la jonction neuromusculaire. L'hypothèse retenue le plus souvent est la première, la neuropathie périphérique.
L'intervention d'un toxique ou d'une carence est la plus probable. La plupart des chevaux touchés ont pâturé dans des prés de mauvaise qualité, dominés par les mauvaises herbes, en particulier Hypochoeris radicata, une variété de pissenlit, ce qui suggère une origine toxique. Les cas surviennent toujours après une période estivale plus sèche que la normale. La période sèche serait selon certains auteurs un facteur prédisposant à une maladie par développement d'une carence (vitamines B), production de mycotoxines dans le sol ou stress des plantes. Les muscles mis en cause sont les muscles des tendons long extenseur du doigt, extenseur latéral du doigt et des muscles gastrocnémiens. Des études de 1 'activité électrique de ces muscles ont montré des anomalies de la conduction nerveuse des nerfs en rapport avec ces muscles.
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- Forme classique<o:p></o:p>
Contrairement à la forme australienne, l'origine de la forme classique du harper est très mal connue. Les hypothèses les plus plausibles sont:
• maladie nerveuse,
• dégénerescence du nerf sciatique et/ou du nerf fibulaire,
• affection de la moelle épinière (myélo-encéphalite à protozoaires),
• facteurs toxiques,
• lésions articulaires du jarret ou du grasset.
Les tests de l'activité électrique ont également montré des anomalies de l'innervation du muscle du tendon extenseur latéral du doigt.
Des études sur la méphénésine (relaxant musculaire à action centrale) peuvent orienter les recherches vers l'implication de certaines zones du système nerveux central, dont un dysfonctionnement pourrait contribuer à l'apparition du syndrome (voir la partie traitement).
Un cas particulier de cette forme de harper est le harper secondaire à un traumatisme de la face dorso-proximale du métatarsien (os du canon), intéressant ou non les tendons extenseur latéral du doigt et long extenseur du doigt. Ces traumatismes peuvent être des chocs, ou plus particulièrement des plaies (lacérations).
L'apparition d'un harper suite à un traumatisme, qui peut survenir quelques semaines à quelques années après, peut être due à la formation d'adhérences.
Ces adhérences empêchent le coulissement normal du ou des tendons extenseurs dans leur gaine lors du mouvement, ce qui entraîne un défaut d'étirement de ce ou ces tendons; il en résulte une hyperflexion, peut être due à une stimulation excessive de l'arc réflexe par traction exagérée sur le muscle. Une vue intéressante est de considérer que le harper, quelle que soit sa forme, est en relation avec un dysfonctionnement de l'arc réflexe.
Cet arc réflexe conditionne le tonus musculaire (donc le maintien de la posture) et la coordination de la contraction des différents muscles. Si un élément de cet arc est lésé, cela peut théoriquement produire un harper. Dans la forme australienne, l'élément lésé serait un nerf périphérique, dans la forme classique cela peut être une composante centrale de l'arc (les myéloencéphalites à protozoaires entrament une démarche qui ressemble à celle rencontrée dans le harper). Lors de harper dù à un traumatisme, ce serait la composante musculaire qui serait impliquée.
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Traitement
- Forme australienne<o:p></o:p>
La première des mesures à prendre en face d'un ca de forme australienne de harper est de retirer le ou les chevaux de la pâture incriminée ou de les placer dans une pâture sans mauvaises herbes.
En fait le rétablissement de ces chevaux ne nécessite ensuite pas de traitement spécifique, car la régression des signes cliniques est spontanée, sauf pour les dysfonctionnements laryngés, qui persistent souvent. L a guérison spontanée prend entre 6 et 12 mois voire plus. La persistance des dysfonctionnements laryngés peut compromettre le pronostic sportif de l'animal, voire justifier une euthanasie.
La tenectomie du tendon extenseur latéral du doigt (voir le traitement chirurgical) a souvent été pratiquée lors de forme australienne, mais ne semble pas bénéfique, du fait du rétablissement spontané observé dans la grande majorité des cas.
Les bons résultats de la chirurgie parfois observés ne seraient-ils pas dus à une concordance entre la chirurgie et la convalescence, et un rétablissement spontané?
La vitamine BI (thiamine) semble avoir eu du succès dans quelques cas, bien que dans d'autres elle se soit révélée totalement sans effet.
- Forme classique
Dans cette forme de harper il n'y a pas de rétablissement spontané et seul le traitement chirurgical est envisagé.
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Traitement chirurgical
Il consiste en l'exérèse de la portion du tendon extenseur latéral du doigt qui croise la face latérale du jarret. La chirurgie se pratique sur cheval debout ou, de préférence sur chevalcouché.
Lors de chirurgie sur cheval debout un avantage est que le cheval met du poids sur e membre, ce qui rend 1'opér àtion plus facile (en particulier l'extraction du tendon s'il y a des adhérences entre le tendon et sa gaine tendineuse). Les clichés suivants illustrent le déroulement de l'intervention.
Le chirurgien doit garder en mémoire qu'il peut exister des variations d'insertion du tendon (qui rejoint le tendon long extenseur du doigt): existence de 2 tendons d'insertions ou insertion sur la première phalange.
Dans la plupart des cas, on observe une amélioration presque immédiate voire un rétablissement total en 2 à 3 semaines. Dans d'autres cas, cela peut prendre plusieurs mois pour obtenir une amélioration significative. Il peut aussi arriver qu'il n'y ait jamais de rétablissement total.
Il est alors possible de tenter l'exérèse d'une portion supplémentaire du muscle du tendon extenseur latéral du doigt. Après la chirurgie, des bandages stériles sont mis en place et changés régulièrement jusqu'au retrait des fils de sutures. Le cheval doit rester au box jusqu'au retrait des fils (après 10 à 14 jours).
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Après le retrait des points de suture, le cheval est sorti au pas en main. Le travail peut être repris 3 à 4 semaines post-opératoires.
Les complications de cette chirurgie peuvent être en premier lieu le lâchage des points de suture de la plaie proximale, du fait de la tension exercée sur elle lors des mouvements de l'animal (en particulier s'il persiste une hyperflexion plus ou moins importante).
Dans ce cas des points doivent être replacés.
La déhiscence (non cicatrisation) de la ou les plaies peut aussi survenir, la plaie devra alors être gardée sous pansement jusqu'à la cicatrisation par seconde intention.
Une complication majeure est l'infection d'une ou des plaies, qui peut dégénérer en ténosynovite septique (infection de la gaine du tendon), de pronostic réservé.
C'est pourquoi la chirurgie doit être réalisée de manière strictement aseptique, et le suivi post-opératoire doit être rigoureux.
L'échec de la chirurgie (non amélioration du harper) est aussi une complication dont le propriétaire doit être averti.
Dans le cas du harper secondaire à un traumatisme, la chirurgie donne des résultats relativement bons. L'exercice pourrait être un moyen de prévention.
Traitement médical
Le traitement médical du harper est très peu pratiqué, pour la simple et bonne raison que comme on ne connaît pas la cause exacte, on ne connaît pas de traitement médical approprié.
Cependant dans un cas a été essayé un traitement à la méphénésine, un myorelaxant à action centrale. Elle est utilisée comme myorelaxant, lors d'anesthésie générale ou de manipulation orthopédique, lors de traitement du tétanos ou pour diminuer les spasmes musculaires.
D'autres molécules ont été essayées avec plus ou moins de résultats : phénytoine et baclofen, dont le mode d'action pourrait être en relation avec la perception proprioceptive. Le harper est donc une affection connue car observée depuis longtemps, mais méconnue par son origine précise et son mécanisme.
Le pronostic est favorable pour la forme australienne (rétablissement spontané), réservé à favorable pour la forme classique où seul le traitement chirurgical est approprié.
Notons toutefois que le diagnostic différentiel d'avec d'autres affections doit être réalisé, même si le harper en luimême est assez caractéristique.
Insistons également sur la nécessité d'une intervention chirurgicale parfaitement aseptique.
Enfin, retenons que les traitements médicaux n'ont eu d'après les publications récentes qu'une efficacité anecdotique.
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Les plus
Un diagnostic facile
Le diagnostic est souvent relativement aisé : on observe une démarche caractéristique causée par une flexion exagérée d'un ou des 2 membres postérieurs. Cependant les signes cliniques peuvent être absents lors de l'examen.
Le harper doit être différencié principalement de 2 autres affections : la myopathie fibrosante et l'accrochement de la rotule.
Dans la myopathie fibrosante le pied semble tiré vers le bas et vers l'arrière avant de toucher le sol. Le diagnostic différentiel du harpar se fait par échographie des muscles concernés.
Dans l'accrochement de rotule, la démarche saccadée est causée par le non-décrochement du ligament tibio-patellaire médial. La forme clinique peut être, comme le harper, unilatérale ou bilatérale. Dans le harper, le test de pression patellaire est négatif (c'est-à-dire que la rotule ne se subluxe pas lorsque l'on exerce une pression vers le haut et vers l'extérieur, test caractéristique de l'accrochement de la rotule).<o:p></o:p>