| | Perso j'ai la méthode inverse de celle d'alibi, quand je vois que mon poney bloque à répétition devant quelque chose je descend pendant qu'il marche et ne le laisse ni s’arrêter ni ralentir, un fois le danger passé (un nouveau caillou, une fleur, ou simplement RIEN) je laisse brouter une dizaine de seconde, caresse et je remonte. Je ne le laisse pas faire son cinéma sur des "obstacles" qu'il connait, et je ne lui donne pas de "confort" (arret ou meme caresse) avant d'avoir dépassé le "truc". Les fois d’après je reste en selle jusqu'à ce qu'il commence à ralentir ( si jamais il ralentit) et je descend pour le faire passer sans qu'il ait eu le temps de s’arrêter. Au bout d'un moment il y va de lui même. Et il faut toujours se dire qu'il va passer normalement, si tu commences à "stresser" ton cheval va le sentir, il ne faut pas leur donner une raison d'avoir peur, plus tu agiras comme si la bâche était un problème, plus ton cheval en fera un problème. Si tu as confiance en toi il y a plus de chance que ton cheval te fasse confiance lui aussi.
Et ne pas hésiter à faire la balade en sens inverse pour voir si il réagit de la même façon. Si il passe sans problème dans un sens, demi tour et on repasse dans le sens qui bloque |
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Je suis pour la pluralité des méthodes, pour moi il y a une bonne méthode par cheval. Je le sais parce que je peux t'affirmer que la tienne n'aurait jamais marcher avec mon cheval.
Je peux vous dire que quand j'ai eu mon cheval j'ai bien galéré. Peur de tout et aucune confiance en son cavalier.
C'est simple, il avait peur d'un truc tout le temps, était sur l'oeil, chauffait, faisait des écarts à tort et à travers. Je ne fais que de la balade, et c'était vraiment pas reposant. Je revenais exténuer, sur les nerfs, je ne pouvais jamais me détendre, j'étais toujours à l'affut de ce qu'il allait se passer. Je ne pouvais pas déserrer les jambes, ni lacher mes rênes, même pas au pas. Il était tellement mort de trouille qu'il voulait rentrer à toute vitesse à la maison. Je vous explique pas les chutes non plus.
Parfois il bloquait : genre je veux plus avancer et tu auras beau me casser la cravache sur le cul, je m'en fous. Je mettais pied à terre, ok il me suivait mais ou je me faisais marcher dessus, ou il refusait d'avancer. Quand il passait l'obstacle c'est simple, il rentrait les fesses, était pas serein ... embarquait pour le passer. Il se cabrait souvent aussi.
Et je ne voulais pas de ça. Je veux un cheval serein. Qui se rassure et qui quand il passe l'obstacle, il le fasse rêne longue, détendu, sans prise de risque et c'est le cas.
J'ai essayé de lui faire passer les choses de force et j'y arrivais ou même plusieurs fois et je me suis dit, la prochaine fois il aura compris, et non. Tout simplement parce qu'il a besoin d'avoir sa propre réflexion, d'identifier la source de sa peur, de la comprendre et à ce moment là de se dire que le monstre ne va pas le manger.
Perso je ne mets plus pied à terre. J'ai du commencer ma méthode il y a un peu plus d'un an (j'ai eu mon cheval il y a deux ans) et auj, il s'arrête rarement plus de 30 secondes. Je dirais que dans 80% des cas, il s'arrête moins de 10 secondes pour observer la chose qui lui fait peur. Je dirais que dans 30% des cas, il repart tout seul après s'être arrêté. Dans 30% des cas il me suffit d'un claquement de langue et dans les derniers 40%je me contente à peine de serrer les jambes.
Auj, je ne caresse la remise en avant que s'il repars tout seul ou au claquement de langue. Et pourtant j'ai commencé par une félicitation alors qu'il me faisait un pas toutes les 5 minutes.
Auj, je n'ai plus de crise quand mon cheval a vu sa source de peur. Il me reste quelques difficultés quand il n'arrive pas à identifier l'objet ou quand ça survient brutalement : coup de feu au loin ou trucs qui sortent des fourrés.
Et je n'agis pas comme si la bache était un pb. Je ne réagis pas au contraire. Pas de caresse pour rassurer. Je me contente de ne pas le remettre en avant tant qu'il n'est pas prêt à m'écouter et à le faire. Sinon cela cause des défenses : recul, cabrage, demi-tour ...
Par contre mon cheval est difficile à confier à un autre cavalier car on a nos codes et comme c'est un cheval qui a besoin d'avoir confiance en son cavalier c'est toujours compliqué. Mais pour moi c'est parfait. Il est autonome face au danger, c'est pour moi rassurant de me dire que la grosse tente bleue sur notre chemin n'est pas pas un pb, que ça va prendre 2 minutes de plus, mais qu'il va la passer sans avoir de comportement violent.
Et dernière chose : il n'y a jamais RIEN. Il y a toujours quelque chose seulement tu ne sais pas ce que c'est!
Pourtant moi aussi j'ai parfois cru qu'il n'y avait RIEN mais non : odeur (je n'arrivais pas à passer à coté d'un parc de sanglier avant), chose qui bouge qu'on a tout simplement pas vu ...
Ma méthode se pratique sur le long terme mais je ne regrette pas.
Et ne pas hésiter à arrêter son cheval soi même (oui ça peut paraitre contradictoire) s'il passe dans la précipitation. Cela veut dire qu'il fuit, or on ne lui demande pas de fuir mais d'avoir confiance. Alors si on le sent pas, on l'arrête.
Faut vraiment que j'apprenne a faire des réponses plus courtes!