Chambon et biomécanique du galop

 Répondre au sujet
Page(s) : 1 2 3
Auteur
13369 vues - 33 réponses - 0 j'aime - 2 abonnés

Pitou31

Expert
   

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 756
Chambon et biomécanique du galop
Posté le 23/10/2011 à 19h49

Bonjour,
voilà 2 jours que je me pose une question et que je ne trouve pas de réponse.
J'ai toujours entendu dire : "pas de galop à la longe avec un chambon" et j'ai toujours respecté cette règle MAIS :

"Qu'est ce qui interdit le galop avec le chambon si il est bien réglé (c'est a dire qu'il n'intervient que quand le cheval sort du cadre défini) ??? "


Ma jument, blessée et arretée pendant 2 mois et demi reprend le travail à la longe en chambon (c'est le seul enrennement qui permet de garder l'angle tete-encolure ouvert et donc d'étirer toute la ligne du dessus et d'ouvrir les espaces inter-épineux) et donc je me demandait pouquoi ne pas pouvoir bosser dans les 3 allures.

Amis biomécaniciens à vos claviers svp

Nathaliewood

Membre d'honneur
    

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 3079
0 j'aime    
Chambon et biomécanique du galop
Posté le 09/11/2011 à 21h02


montecristo a écrit le 09/11/2011 à 18h02:


Nathalie, j'en remets une louche avec un proverbe déjà cité : "tant vaut l'homme, tant vaut le moyen".
Il semble que tu aies observé, pris le temps, réfléchi, et dans l'attitude basse, en longe, même au galop, que ton cheval se serve de son arrière main judicieusement, avec profit, pour son sens de l'équilibre, la diligence et la tonicité de son "groupe propulseur".
Mais pense à tous les longeurs occasionnels qui, croyant bien faire, utilisent à mauvais escient les ficelles contre lesquelles je rouscaille. Au danger pour leur chevaux...

Je viens de longer le mien, et pour ne rien te cacher je procède comme suit : grosse embouchure confortable, têtière d'un vieux gogue dont je ne me sert plus, gros anneau passant dans une alliance au pommeau de la selle.
Dans un premier temps je branche une cordelette aux anneaux de la têtière, passant sur les côtés de la tête dans les gros anneaux du mors et coulissant dans la boucle de ma longe. Tu suis ?
Avec ça, dans la carrière, par plage de qques min à chaque main, 10/15 min de pas de + en + actif sur des trajets alternant courbes de rayon variable et bouts droits pour libérer le dos dès que le post int est bien venu en dessous qques foulées. Je marche à hauteur des hanches ou derrière, je montre la chambrière ou j'active par... menace corporelle dès que ça tourne au "lèche-vitrine", j'obtiens les sorties de courbes par présentation ou toucher de la mèche vers l'épaule. Le tout en surveillant comme le lait sur le feu la tension de longe, jamais plus d'une seconde de longe rectiligne, disons. Je place des arrêts en me déplaçant vers l'épaule, en associant la voix bien sûr.
Même chose au trot, attention à garder la longe molle, la laisser filer souvent pour partir sur le droit.
Ca fait disons 20 min,le cheval est détendu et chaud. Il s'est souvent allongé en se soutenant sans précipiter (surveiller le méjuger, présenter la chambrière dès qu'il disparaît)
Pause plus longue pour brancher la cordelette autrement :anneau ext du mors, coulisser par l'anneau du garrot, par l'anneau int du mors et arriver à la longe (voir "Equitation académique" de Decarpentry, ou le livre de son chantre Sobène Olstef : "L'equitation, la méthode et les principes").
1 temps de trot à chaque main, cette fois chaque résistance infime de la longe se transmet au mors dans une direction ressemblant à celle des rênes tenues par un cavalier, puisque la cordelette encadre l'encolure. Donc prudence avec la bouche. Vigilance de la chambrière, bien se placer, être obsédé par la mollesse de la longe. Tu obtiens de belles séquences d'incurvation active, tu peux les faire varier, pratiquer des allongements et demander un coup de frein actif en repartant sur la courbe, ce que le cheval fait , dans l'idéal, en s'asseyant. Mais ça demande beaucoup de préparation au pas, tout ça.
On en est à 1/2 h.
Pas de sueur ni d'essoufflement.
Aujourd'hui je ne l'ai pas monté, mais j'ai rebranché ma cordelette comme au début (disons en rêne colbert) et obtenu pour finir quelques très jolis cercles de 10/15m au galop cadencé très actif, 1 fois à chaque main, longe molle, le cheval devant moi dans le calme actif, départs pas-galop (voix sans main surtout, laisser passer, ralentir le pas pour que le cheval tourne, laisser filer la longe en marchant plus large pour qu'il s'allonge sur qques battues droit, etc) et retour galop-pas par mon déplacement amplifié vers son épaule.
Ben j'ai eu autant de plaisir que si je l'avais monté. Et j'ai utilisé des ficelles !
Mais en amont de cette bonne séance de 35/40 min, combien de temps passé à marcher dans le sable, combien de séances pour se faire comprendre au pas ?

Combien de longeurs occasionnels en ont le goût ou le temps ?



Je pense que Pitou fait partie des cavaliers consciencieux
Chapeau a toi pour une seance de longe aussi riche qu'une séance montée

Apres,mon cheval ne transpire quasi jamais,soit il est zen,soit j'ai peut etre pigé l'equilibre du travail!Il faut aussi vivre au rythme de son cheval et respecter sa forme du jour ou son humeur,il y a des jours avec et des jours sans...

Par contre l'engagement en extension d'encolure n'est pas un critere de base(ce qui n'est pas le cas dans les autres attitudes).
Je suis un peu une anti enrenement,voir mon poney en extension d'encolure en 5 minutes de pas c'est la recompense de beaucoup de temps passé!!Et ça me fait d'autant plus plaisir vu le nombre de chevaux longés en pessoa pour obtenir la meme attitude..

Montecristo

Initié
 

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 116
0 j'aime    
Chambon et biomécanique du galop
Posté le 09/11/2011 à 23h30


nathaliewood a écrit le 09/11/2011 à 21h02:

...
Par contre l'engagement en extension d'encolure n'est pas un critere de base(ce qui n'est pas le cas dans les autres attitudes).
...


Là je te prends en flag de contradiction, Nathalie : Tu as dit dans un post précédent que pour compenser le déséquilibre, au galop en extension d'encolure, le cheval est obligé de bosser fort derrière (engagement, "rentrer les fesses" était même je crois ta terminologie) sous peine de chuter ! C'est bien mon avis. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'on ne voit jamais, je pense, un cheval libre et neuf galoper le nez dans l'herbe. Marcher, oui. (Si le mien le demande, je lui en laisse le loisir à l'occasion.) Trotter qques foulées, il me semble aussi. Galoper, je ne pense pas.
Mais galoper avec cadence et ampleur en donnant à l'encolure toute sa longueur horizontale,la nuque ouverte et la bouche à peu près à hauteur des hanches, ça oui. Ca c'est une attitude naturelle, et ça me semble bien assez pour lui de le faire aisément avec sur le dos/garrot la surcharge d'un cavalier, sans se mettre en perdition !
Enfin, je reste persuadé que, à plus forte raison pour le galop, le chambon manque de logique, parce qu'il envoie deux indications contradictoires : le chambon n'agit sur les commissures que par relèvement, contrainte en direction des oreilles, alors que la têtière suggère l'abaissement. Utilisé par un maladroit, il peut facilement provoquer la panique ou la révolte. Trop risqué.
Ca me fait d'ailleurs penser à la technique consistant à obtenir la plongée vers le bas de la tête par élévation des mains, souvent pratiquée par les "chambonistes". Pas logique, pour moi. Quand je veux du soutien ou un freinage/grandissement, j'élève doucement la main ext ou les deux. Si dans ce cas mon cheval s'empresse de chercher vers le bas...
Tant qu'à rechercher cette fameuse extension d'encolure même au galop (ce que je ne fais pas), pourquoi ne pas utiliser plutôt un gogue, donnant sur les commissures un message plus conforme à celui qu'enverrait un cavalier gardant les mains assez basses (gogue indépendant), en contact toujours constant (ce que je ne fais pas/plus non plus) ?
Enfin bref, le chambon c'est pas pour moi. Et je crois qu'il a exaspéré à jamais plus d'un cheval, même si le tien et celui de pitou sont devenus solides, moelleux et toniques, à travailler dans le calme et la variété.

Edité par montecristo le 10-11-2011 à 08h55



Nathaliewood

Membre d'honneur
    

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 3079
0 j'aime    
Chambon et biomécanique du galop
Posté le 10/11/2011 à 08h59


montecristo a écrit le 09/11/2011 à 23h30:


Là je te prends en flag de contradiction, Nathalie : Tu as dit dans un post précédent que pour compenser le déséquilibre, au galop en extension d'encolure, le cheval est obligé de bosser fort derrière (engagement, "rentrer les fesses" était même je crois ta terminologie) sous peine de chuter ! C'est bien mon avis. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'on ne voit jamais, je pense, un cheval libre et neuf galoper le nez dans l'herbe (ou dans la sciure). Marcher, oui. (Si le mien le demande, je lui en laisse le loisir à l'occasion.) Trotter qques foulées, il me semble aussi. Galoper, je ne pense pas.
Mais galoper avec cadence et ampleur en donnant à l'encolure toute sa longueur, la bouche à hauteur des hanches à peu près, ça oui. Ca me semble bien assez pour lui de le faire aisément avec sur le dos/garrot la surcharge d'un cavalier, sans se mettre en perdition !
Enfin, je reste persuadé que, à plus forte raison pour le galop, le chambon manque de logique, parce qu'il envoie deux indications contradictoires : le chambon n'agit sur les commissures que par relèvement, alors que la têtière suggère l'abaissement. Utilisé par un maladroit, il provoque la panique ou la révolte. Trop risqué.
Ca me fait d'ailleurs penser à la technique consistant à obtenir la plongée vers le bas de la tête par élévation des mains, souvent pratiquée par les "chambonistes". Pas logique, pour moi. Quand je veux du soutien ou un freinage/grandissement, j'élève doucement la main ext ou les deux. Si dans ce cas mon cheval s'empresse de chercher vers le bas...
Tant qu'à rechercher cette fameuse extension d'encolure même au galop (ce que je ne fais pas), pourquoi ne pas utiliser plutôt un gogue, donnant sur les commissures un message plus conforme à celui qu'enverrait un cavalier montant les mains assez basses en contact toujours constant (ce que je ne fais pas/plus non plus) ?
Enfin bref, le chambon c'est pas pour moi. Et je crois qu'il a exaspéré à jamais plus d'un cheval, même si le tien et celui de pitou sont devenus solides, moelleux et toniques, à travailler dans le calme et la variété.


Pour cet histoire d'engagement c'est un dossier trop particulier...mais oui.
De meme un cheval peut engager sans abaisser les hanches.Enfin ça ça n'engage que moi!C'est une histoire de souplesse du posterieur....

Ensuite lorsqu'un cheval est au piaffer,il n'engage plus vraiment.Si on pratique en s'inspirant de Pradier alors on peut comprendre que le travail un peu poussé en extension est un fait un travail rassemblé MAIS en extension.
L'augmentation de l'amplitude est gagnée quand le cheval se releve,et par engagement des posterieur moi je pense plutot amplitude...en fait...C'est une petite adaptation perso!
Page(s) : 1 2 3
Chambon et biomécanique du galop
 Répondre au sujet