pitou31 a écrit le 26/10/2011 à 20h18: |
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Je suis moi meme kinésithérapeute et ostéopathe..... et la statique et la dynamique humaine n'est pas la meme que celle du cheval ne serait ce que par les forces exercées par la pesanteur et les composantes vertébrales
|  | Sans vouloir faire d'anthropomorphisme, n'abuse-t-on d'ailleurs pas un peu d'efforts contre-nature dans nos demandes à un cheval ?
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La je te rejoins tout à fait mais il faut rester honnete par rapport à nos ambitions et se donner les moyens de reussir le mieux possible et non pas a tout prix
|  | je me méfie de ceux qui refusent de s'essayer au saut.
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Que l'on soit cavalier de ballade, de cso, de cce, de dressage "prout prout" ou bien de haute école je pense qu'il est nécessaire de pouvoir maintriser les outils qui permettent au cheval de mieux fonctionner et donc au cavalier de s'épanouir dans sa discipline. |
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Je vois bien qu'en fait on est d'accord sur bien des points, Pitou. Euh je suis moi aussi kinési et la biomécanique m'intéresse.
D'accord avec toi en ce qui concerne les spécificités des contraintes s'exerçant sur les vertèbres selon qu'on considère un bipède ou un quadrupède.
Et puis tu sembles avoir assez de pondération pour ne pas dépasser la mesure dans tes exigences vis à vis d'un cheval. Comme dit le proverbe : « tant vaut l’homme, tant vaut le moyen »…
Mais plus le temps passe et plus je me méfie des enrênements, voilà tout. Et concernant le chambon, à l'époque ou j'ai lu les livres de mr Gogue (il y a longtemps !) j'avais été convaincu par son argumentaire pour "vendre" la supériorité de son invention.
Aujourd’hui je retiens une seule chose, dont j'ai déjà parlé : si on pose comme préalable que quand la main du cavalier agit sur la commissure vers le haut, c’est pour obtenir du cheval une action de soutien(dans la relaxe bien sûr, toujours la recherche du moelleux), alors éduquer le cheval à
rechercher le soulagement (la cessation d’un signal , si peu contraignant soit-il, qu’on appelle une aide, signal que, même discret au départ, on répète ou renforce jusqu’à réponse satisfaisante)
par la plongée peu ou prou vers l’avant et le bas de son bout de nez, pour moi c’est lui apprendre à tirer.
Je trouvais Gogue logique, dans ses explications sur la décomposition des forces grâce aux ficelles coulissant en triangle déformable, triangle pratique à règler finement pour modérer les contraintes, mais
je suis revenu du contact constant. Sans doute parce que je monte surtout dehors, ne travaillant que par petites touches, ou dix quinze minutes dans une carrière en revenant de promenade.
Je me souviens d’une jument tracteur qu’on m’avait confiée, ingérable, qui s’exaspérait et me désespérait, sans réussir à se mettre dans une juste attitude au gogue, longée. A force de se crisper et donc de mouiller sa chemise, l’hiver elle a chopé la crève, et le véto a interdit le trot jusqu’à guérison, à sa remise au boulot, pour ménager les poumons. Je l’ai bossée au pas pendant un mois et demi. Pas UNE foulée de trot : je savais que dès qu’elle entrait en crispation la sueur apparaissait. Pour passer le temps je m’amusais avec la bouche ou les flancs de loin en loin, jusqu’au reculer d’ailleurs.
Et la jument s’est donnée. Quand je l’ai rendue je sortais dehors aux trois allures à cru, en filet sans muserolle, les rênes jamais tendues plus d’une seconde, molles le reste du temps. Les mollets mous aussi d'ailleurs. Sans fatigue ni pour elle ni pour moi, sans prise de risque, prenant un vrai pied à la sentir faire avec énergie et zénitude les choses toutes simples que je lui demandais. Cette bête généreuse avait été dégoûtée d’écouter et s’était approchée, en tous cas avec moi à nos débuts, du point de rupture, du « burn out ». Basta.
Puis j'ai changé radicalement de comportement et elle m'a accepté, jusqu'à coopérer.
Je ne suis même pas sûr qu’elle avait à la base un problème articulaire quelconque, le genre de prétexte si souvent évoqué par les ostéos équins pour faire bouillir la marmite !
Et ne me fais pas dire que je dénigre l'ostéopathie. Je me méfie des effets de mode, c'est tout.