Chambon et biomécanique du galop

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Pitou31

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Chambon et biomécanique du galop
Posté le 23/10/2011 à 19h49

Bonjour,
voilà 2 jours que je me pose une question et que je ne trouve pas de réponse.
J'ai toujours entendu dire : "pas de galop à la longe avec un chambon" et j'ai toujours respecté cette règle MAIS :

"Qu'est ce qui interdit le galop avec le chambon si il est bien réglé (c'est a dire qu'il n'intervient que quand le cheval sort du cadre défini) ??? "


Ma jument, blessée et arretée pendant 2 mois et demi reprend le travail à la longe en chambon (c'est le seul enrennement qui permet de garder l'angle tete-encolure ouvert et donc d'étirer toute la ligne du dessus et d'ouvrir les espaces inter-épineux) et donc je me demandait pouquoi ne pas pouvoir bosser dans les 3 allures.

Amis biomécaniciens à vos claviers svp

Himaliae

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Chambon et biomécanique du galop
Posté le 23/10/2011 à 20h36

Tout dépend du réglage je dirais

Si tu règle ton chambon de manière à juste interdire au cheval de lever son nez au-dessus de son dos, tu peux galoper avec. Néanmoins compte tenu du fait qu'il ne coulisse pas comme un gogue et atterrit directement dans la bouche, le chambon ne permet pas d'utiliser le balancier de l'encolure s'il n'est pas reglé très lâche.

Mais si tu le règle pour que ton cheval ait "le nez dans le sable", dans le but de vraiment étirer et travailler les muscles dorsaux, évidemment il est hors de question de travailler a une allure supérieure au petit trot actif

Edité par himaliae le 23-10-2011 à 20h37



Bambydelle

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Chambon et biomécanique du galop
Posté le 23/10/2011 à 21h09

C'est vrai qu'il est toujours fort délicat de galoper avec un enrénement fixe car il empeche la balencier de l'encolure qui est trés prononcé au galop.Tu peux la faire galoper a la fin de scéance sans l'enrenement qu'elle s'étire (aprés si elle releve vraiment beaucoup le tété/encolure) pas de galop..pour ma part le galop n'est pas forcement a travailler a chaque scéance

Pitou31

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Chambon et biomécanique du galop
Posté le 23/10/2011 à 21h40

merci de vos réponses

- mon enrennement est entièrement élastique (vieux gogue transformé avec un sandow elastique tres souple)
- il est réglé très lache (il l'empeche juste de se ballader nez au vent)

Le chambon est un enrennement fixe mais il y a d'autres enrennements fixes avec lesquels on longe (renes fixes) pourquoi celui ca empecherait plus le balancier ?

Himaliae

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Chambon et biomécanique du galop
Posté le 24/10/2011 à 13h14


pitou31 a écrit le 23/10/2011 à 21h40:
merci de vos réponses

- mon enrennement est entièrement élastique (vieux gogue transformé avec un sandow elastique tres souple)
- il est réglé très lache (il l'empeche juste de se ballader nez au vent)

Le chambon est un enrennement fixe mais il y a d'autres enrennements fixes avec lesquels on longe (renes fixes) pourquoi celui ca empecherait plus le balancier ?


Déjà, je ne sais pas pourquoi, mais le chambon a mauvaise réputation... donc déjà en général quand tu prononces "chambon", les gens te sautent dessus, tu comprends pas
Je vois des gens qui longent en gogue hyper serré ou en pirelli, le cheval est bloqué, mais ça passe, tandis que le chambon, c'est LE MAAAAL

Bref, si tu l'ajuste vraiment très long, et que tu peux obtenir un petit galop cadencé avec ton cheval déjà bien mis et musclé, je dirais pourquoi pas
Mais contrairement aux élastiques ou renes fixes, qui "placent le cheval" et ne demandent qu'au longueur de gérer l'engagement, le chambon réglé "travail" facilite l'élongation vers le bas, avec l'angle tête/encolure ouvert, avec un cheval qui du coup peut facilement se mettre sur les épaules.

Perso, mon cheval est dans le début du travail, son galop n'est pas assez cadencé, il n'est pas musclé, je ne me vois pas lui demander de galoper avec le nez trop bas, il n'a pas encore acquis l'équilibre pour

Montecristo

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Chambon et biomécanique du galop
Posté le 24/10/2011 à 16h14

La mauvaise réputation du chambon, à mon avis, est assez méritée : que se passe-t-il mécaniquement, que ressent le cheval quand le chambon agit ? Une action du mors vers le haut ASSOCIEE à une pression sur la nuque vers le bas. Deux effets contradictoires qui équivalent pour lui à une espèce de prise de sa tête en tenaille. Une "prise de tête" qui peut le mettre hors de lui, d'ailleurs.
Bien sûr, si, initié au préalable à l'arrêt, il cède vers le bas sans se défendre et donne l'allongement d'encolure qu'on souhaite, ça peut paraître zen, mais c'est tout sauf logique. Il n'apprend pas à se soutenir en donnant une cession de mâchoire puis de nuque, mais à demander des rênes vers le bas à toute action sur la commissure, plus ou moins brutalement selon le caractère traumatisant ou non de ses premières expériences avec cette fausse "bonne ficelle", sans doute encore pire invention que le gogue ou la rêne allemande.

Par ailleurs au galop, comme ou encore plus qu'au pas, le cheval a besoin de relever son balancier pour retourner en dessous avec ses postérieurs à chaque phase de suspension. Je n'ai jamais vu un bon cheval galoper nu en GARDANT le nez en bas.

La bonne hauteur pour la bouche c'est le niveau des hanches, nous dit Beudant, et plus on veut d'amplitude vers l'avant, plus la distance entre la bouche et le tronçon de la queue doit augmenter, sur une horizontale. C'est comme ça que l'équilibre passe vers l'avant sans que les postérieurs aient trop de mal à venir en dessous pour en rester maîtres, mieux même, en pliant pour faire remonter cette horizontale (puisque les hanches s'abaissent) si le cavalier ou les circonstances le demandent. Même chargé dans son garrot par le cavalier, le bon cheval, surtout pour freiner, travaille comme un hors-bord, pas comme une brouette !

Ceci dit, si certains chevaux, même en liberté, ressentent parfois le besoin de se détendre en descendant moelleusement le nez au grand pas, comme pour s'étirer calmement, je n'y vois pas d'inconvénient si on est dans une phase de liberté totale, par exemple entre deux temps de boulot. Le mien le fait encore assez souvent spontanément, monté, au pas libre, et je ne l'en empêche pas. Ca aide la relaxe.

En longe ou à pied, il vaut mieux passer du temps à se faire comprendre par nos attitudes, nos gestes et notre positionnement, accessoirement par notre voix, que par des combinaisons de ficelles. Ca passe beaucoup, pour moi, en phase de prise de contact, par le pas actif dans un carré ou un petit rectangle clos.

Le pas, mère des allures pour le grand Baucher...


Edité par montecristo le 24-10-2011 à 16h25



Pitou31

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Posté le 24/10/2011 à 21h27

merci encore pour vos réponses

effectivement ce n'est pas (comme tous les enrennements) quelque chose de facile ni a mettre entre toutes les mains.

Montécristo => merci pour cette analyse je suis d'accord avec vous sur le fait qu'un cheval au naturel ne se déplace pas en extension d'encolure cependant un cheval au naturel ne doit pas porter sur son dos un cavalier ni même sauter des parcours de cso ou faire du "croise papatte de dressage"

Mais je parle de l'utilisation dans le cas d'une rééducation pour un cheval ayant un problème donné (kissing spines)
Or le chambon est le seul "artifice" qui permet d'etirer toute la ligne du dessus.

Le travail au pas comme vous le préconisez je le pratique déjà. Ma jument travaille en liberté aux trois allures dans une attitude détendue et sereine effectuant à la demande volte et changements de main aux trois allures.
Mais son attitude est celle de son équilibre naturel (tres en montant nuque très haute) et ne favorise donc pas l'étirement du grand ligament et l'ouverture des espaces inter-épineux

Himaliae

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Posté le 24/10/2011 à 21h47


montecristo a écrit le 24/10/2011 à 16h14:
La mauvaise réputation du chambon, à mon avis, est assez méritée : que se passe-t-il mécaniquement, que ressent le cheval quand le chambon agit ? Une action du mors vers le haut ASSOCIEE à une pression sur la nuque vers le bas. Deux effets contradictoires qui équivalent pour lui à une espèce de prise de sa tête en tenaille. Une "prise de tête" qui peut le mettre hors de lui, d'ailleurs.


Effectivement, et c'est le problème de cet enrenement.. néanmoins il me parait logique d'habituer avant d’enrêner le cheval a céder a la moindre pression sur sa nuque notamment... et de lui régler très lâche au début, le but étant juste de définir un "cadre" a respecter



montecristo a écrit le 24/10/2011 à 16h14:
Bien sûr, si, initié au préalable à l'arrêt, il cède vers le bas sans se défendre et donne l'allongement d'encolure qu'on souhaite, ça peut paraître zen, mais c'est tout sauf logique. Il n'apprend pas à se soutenir en donnant une cession de mâchoire puis de nuque, mais à demander des rênes vers le bas à toute action sur la commissure, plus ou moins brutalement selon le caractère traumatisant ou non de ses premières expériences avec cette fausse "bonne ficelle", sans doute encore pire invention que le gogue ou la rêne allemande.


Bof... tous les enrenements ne sont conçus que pour aider les mauvais cavaliers ou longueurs, et tous sont là pour faire gagner du temps...
personnellement je préfère le chambon au gogue, qui est tout autant contradictoire (certes coulissant et ayant une action sur la commissure plus orientée vers le cavalier), mais qui ne bloque pas le cheval dans un plaqué


Bon après, les codes en longes sont bien différents de ceux montés pour mon cheval, puisque monté il n'a pas de mors. Donc en effet la remarque sur l'action des commissures entrainant un plongeon non contrôlé vers le bas est tout à fait vraie, mais j'avoue ne pas être concernée... monté, il cède dans sa nuque a la pression sur le chanfrein, et on bosse dans une attitude haute



montecristo a écrit le 24/10/2011 à 16h14:
En longe ou à pied, il vaut mieux passer du temps à se faire comprendre par nos attitudes, nos gestes et notre positionnement, accessoirement par notre voix, que par des combinaisons de ficelles. Ca passe beaucoup, pour moi, en phase de prise de contact, par le pas actif dans un carré ou un petit rectangle clos


Je suis d'accord sur le principe, cependant dans certains cas "médicaux", je préfère contraindre un peu et soulager le cheval au plus vite.
Je suis qqn qui prend mon temps, sauf que quand mon cheval se pliait en deux à cause de maux de dos (au repos, non monté), lui indiquer au plus vite l'attitude correcte pour le soulager me paraissait vital.
Je ne suis pas bonne longeuse (on n'apprend pas la longe en club, et trouver des monos compétents en longe.. euh.. joker??), et cet enrênement nous a permis de bosser assez vite dans une attitude permettant de détendre son dos (même situation que Pitou, et enrenement conseillé par l'ostéo)

Comme tout les enrênements, il n'est qu'un patch permettant de pallier aux défaut du cavalier



Montecristo

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Chambon et biomécanique du galop
Posté le 25/10/2011 à 11h24


pitou31 a écrit le 24/10/2011 à 21h27:
merci encore pour vos réponses

Montécristo => merci pour cette analyse je suis d'accord avec vous sur le fait qu'un cheval au naturel ne se déplace pas en extension d'encolure cependant un cheval au naturel ne doit pas porter sur son dos un cavalier ni même sauter des parcours de cso ou faire du "croise papatte de dressage"

Mais je parle de l'utilisation dans le cas d'une rééducation pour un cheval ayant un problème donné (kissing spines)
Or le chambon est le seul "artifice" qui permet d'etirer toute la ligne du dessus.

Le travail au pas comme vous le préconisez je le pratique déjà. Ma jument travaille en liberté aux trois allures dans une attitude détendue et sereine effectuant à la demande volte et changements de main aux trois allures.
Mais son attitude est celle de son équilibre naturel (tres en montant nuque très haute) et ne favorise donc pas l'étirement du grand ligament et l'ouverture des espaces inter-épineux


OK OK pitou. Ferais-tu confiance à un kiné, un osteo, un prof de gym ou que sais-je, que tu vas voir pour un mal de dos, et qui te dirait : "tu vas marcher et courir pendant 15 min tous les jours en faisant le dos rond, tes mains à hauteur des genoux, jamais au dessus. Tu devras lever les yeux mais pas la tête pour voir ton chemin. Tu verras après tu t'en sortiras mieux pour prendre le sac à dos"... ? Moi non.

Par contre s'il me fait prendre conscience, en place, de mes raideurs, de mes asymétries, de mes blocages, s'il me donne le goût de m'étirer de temps en temps, brièvement mais dans la relaxe, et dans toutes les directions de l'espace, pour lâcher mes tensions, et s'il me montre comment mieux me poser sur mes deux pieds, comment renforcer petit à petit les muscles qui me permettent de me servir de mes articulations comme d' amortisseurs, etc... il a plus de chance à mon avis de m'être utile.

Sans vouloir faire d'anthropomorphisme, n'abuse-t-on d'ailleurs pas un peu d'efforts contre-nature dans nos demandes à un cheval ?
C'est un coureur de prairies taillé pour fuir le prédateur, doué pour l'esquive donc (épaule en dedans, quand tu nous tiens !), mais sûrement pas pour le saut en hauteur. C'est marrant ceci dit de l'amener à faire ce qui le rebute un peu, c'est tout à notre honneur d'y réussir sans casser nos chevaux et je me méfie de ceux qui refusent de s'essayer au saut.
Mais sachons raison garder.

Edité par montecristo le 24-11-2011 à 17h31



Pitou31

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Posté le 26/10/2011 à 20h18


Citation :
Ferais-tu confiance à un kiné, un osteo, un prof de gym ou que sais-je, que tu vas voir pour un mal de dos, et qui te dirait : "tu vas marcher et courir pendant 15 min tous les jours en faisant le dos rond, tes mains à hauteur des genoux, jamais au dessus. Tu devras lever les yeux mais pas la tête pour voir ton chemin. Tu verras après tu t'en sortiras mieux pour prendre le sac à dos"... ? Moi non.


Je suis moi meme kinésithérapeute et ostéopathe..... et la statique et la dynamique humaine n'est pas la meme que celle du cheval ne serait ce que par les forces exercées par la pesanteur et les composantes vertébrales


Citation :
Par contre s'il me fait prendre conscience, en place, de mes raideurs, de mes asymétries, de mes blocages, s'il me donne le goût de m'étirer de temps en temps, brièvement mais dans la relaxe, et dans toutes les directions de l'espace, pour lâcher mes tensions, et s'il me montre comment mieux me poser sur mes deux pieds, comment renforcer petit à petit les muscles qui me permettent de me servir de mes articulations comme d' amortisseurs, etc... il a plus de chance à mon avis de m'être utile.


Tout a fait d'accord en ce qui concerne l'humain

Pour ce qui est du cheval :
Qui a dit que l'étirement se fesait dans la contrainte ?? Qui a dit que la recherche etait celle du nez dans le sable non stop ?
J'ai parlé du chambon comme outil pour donner un cadre et non pour contraindre.
Pour moi la longe (ou les longues renes) c'est:
-pouvoir travailler sans la contrainte du cavalier
-pouvoir travailler le souffle sur le principe de la vitesse constante en terrain plat
-permettre au cavalier d'avoir un oeil extérieur sur le travail la musculature et la gestuelle de son cheval
-permettre au cheval d'exécuter des exercices qu'il ne parvient pas a faire en charge (c'est à dire avec cavalier) soit parce que sa musculature est trop faible soit pcq 'il ne les a pas encore correctement assimilés montés

ou voyez vous de la contrainte ?
Bon ok le simple fait de travailler est une contrainte mais dans ce cas la vendons nos chevaux et achetons des rollers !!!

Citation :
Sans vouloir faire d'anthropomorphisme, n'abuse-t-on d'ailleurs pas un peu d'efforts contre-nature dans nos demandes à un cheval ?

La je te rejoins tout à fait mais il faut rester honnete par rapport à nos ambitions et se donner les moyens de reussir le mieux possible et non pas a tout prix


Citation :
je me méfie de ceux qui refusent de s'essayer au saut.

Que l'on soit cavalier de ballade, de cso, de cce, de dressage "prout prout" ou bien de haute école je pense qu'il est nécessaire de pouvoir maintriser les outils qui permettent au cheval de mieux fonctionner et donc au cavalier de s'épanouir dans sa discipline.

Montecristo

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Posté le 27/10/2011 à 17h54


pitou31 a écrit le 26/10/2011 à 20h18:

Je suis moi meme kinésithérapeute et ostéopathe..... et la statique et la dynamique humaine n'est pas la meme que celle du cheval ne serait ce que par les forces exercées par la pesanteur et les composantes vertébrales


Citation :
Sans vouloir faire d'anthropomorphisme, n'abuse-t-on d'ailleurs pas un peu d'efforts contre-nature dans nos demandes à un cheval ?

La je te rejoins tout à fait mais il faut rester honnete par rapport à nos ambitions et se donner les moyens de reussir le mieux possible et non pas a tout prix


Citation :
je me méfie de ceux qui refusent de s'essayer au saut.

Que l'on soit cavalier de ballade, de cso, de cce, de dressage "prout prout" ou bien de haute école je pense qu'il est nécessaire de pouvoir maintriser les outils qui permettent au cheval de mieux fonctionner et donc au cavalier de s'épanouir dans sa discipline.


Je vois bien qu'en fait on est d'accord sur bien des points, Pitou. Euh je suis moi aussi kinési et la biomécanique m'intéresse.
D'accord avec toi en ce qui concerne les spécificités des contraintes s'exerçant sur les vertèbres selon qu'on considère un bipède ou un quadrupède.
Et puis tu sembles avoir assez de pondération pour ne pas dépasser la mesure dans tes exigences vis à vis d'un cheval. Comme dit le proverbe : « tant vaut l’homme, tant vaut le moyen »…
Mais plus le temps passe et plus je me méfie des enrênements, voilà tout. Et concernant le chambon, à l'époque ou j'ai lu les livres de mr Gogue (il y a longtemps !) j'avais été convaincu par son argumentaire pour "vendre" la supériorité de son invention.
Aujourd’hui je retiens une seule chose, dont j'ai déjà parlé : si on pose comme préalable que quand la main du cavalier agit sur la commissure vers le haut, c’est pour obtenir du cheval une action de soutien(dans la relaxe bien sûr, toujours la recherche du moelleux), alors éduquer le cheval à rechercher le soulagement (la cessation d’un signal , si peu contraignant soit-il, qu’on appelle une aide, signal que, même discret au départ, on répète ou renforce jusqu’à réponse satisfaisante)par la plongée peu ou prou vers l’avant et le bas de son bout de nez, pour moi c’est lui apprendre à tirer.
Je trouvais Gogue logique, dans ses explications sur la décomposition des forces grâce aux ficelles coulissant en triangle déformable, triangle pratique à règler finement pour modérer les contraintes, mais je suis revenu du contact constant. Sans doute parce que je monte surtout dehors, ne travaillant que par petites touches, ou dix quinze minutes dans une carrière en revenant de promenade.
Je me souviens d’une jument tracteur qu’on m’avait confiée, ingérable, qui s’exaspérait et me désespérait, sans réussir à se mettre dans une juste attitude au gogue, longée. A force de se crisper et donc de mouiller sa chemise, l’hiver elle a chopé la crève, et le véto a interdit le trot jusqu’à guérison, à sa remise au boulot, pour ménager les poumons. Je l’ai bossée au pas pendant un mois et demi. Pas UNE foulée de trot : je savais que dès qu’elle entrait en crispation la sueur apparaissait. Pour passer le temps je m’amusais avec la bouche ou les flancs de loin en loin, jusqu’au reculer d’ailleurs.
Et la jument s’est donnée. Quand je l’ai rendue je sortais dehors aux trois allures à cru, en filet sans muserolle, les rênes jamais tendues plus d’une seconde, molles le reste du temps. Les mollets mous aussi d'ailleurs. Sans fatigue ni pour elle ni pour moi, sans prise de risque, prenant un vrai pied à la sentir faire avec énergie et zénitude les choses toutes simples que je lui demandais. Cette bête généreuse avait été dégoûtée d’écouter et s’était approchée, en tous cas avec moi à nos débuts, du point de rupture, du « burn out ». Basta.

Puis j'ai changé radicalement de comportement et elle m'a accepté, jusqu'à coopérer.
Je ne suis même pas sûr qu’elle avait à la base un problème articulaire quelconque, le genre de prétexte si souvent évoqué par les ostéos équins pour faire bouillir la marmite !

Et ne me fais pas dire que je dénigre l'ostéopathie. Je me méfie des effets de mode, c'est tout.

Edité par montecristo le 27-10-2011 à 18h02



Fayange

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Posté le 27/10/2011 à 18h02

Montecristo

Oleis

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Posté le 05/11/2011 à 21h53

...

Edité par oleis le 05-11-2011 à 21h57



Oleis

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Posté le 05/11/2011 à 21h56


montecristo a écrit le 24/10/2011 à 16h14:


Le pas, mère des allures pour le grand Baucher...




ce même grand baucher comme tu dit pronnait la violence, et l'apprentissage des chevaux par l'abrutissage, renseigne toi bien sur lui et sur les expériences qu'il avait faite sur des chevaux de l'armée....., avant de la citer comme un Grand bonhomme...

Lalibellule

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Posté le 05/11/2011 à 21h59

Grand bonhomme ou non... il n'en reste pas moins que le pas est la meilleure des allures pour travailler et muscler un cheval...

Montecristo

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Posté le 06/11/2011 à 02h40


oleis a écrit le 05/11/2011 à 21h56:



ce même grand baucher comme tu dit pronnait la violence, et l'apprentissage des chevaux par l'abrutissage, renseigne toi bien sur lui et sur les expériences qu'il avait faite sur des chevaux de l'armée....., avant de la citer comme un Grand bonhomme...


Baucher, le roturier, se voyait comme l'inventeur d'une nouvelle équitation, scientifique dirons nous, par opposition à l'empirisme de la vieille école, à laquelle appartenait son grand rival, le comte D'Aure, de noble extraction comme son nom l'indique. Le comte brillait dans le monde de l'aristocratie fortunée, et Baucher enrageait de ne pas réussir à faire l'unanimité dans dans le Ghotta mondain.
Il avait sans doute un côté parano (genre je suis un génie méconnu), et ses déboires pour conquérir les faveurs des militaires ont blessé son égo, qu'il avait grand à n'en pas douter. Elles l'auraient consacré comme une référence absolue, et il a failli aboutir puisqu'il avait réussi à faire instruire selon ses principes un peloton expérimental d'hommes du rang qui avait fait grosse impression.
A cause de la mort accidentelle du général Oudinot je crois, un décideur lui étant favorable, le projet d'adoption de ses principes par les cadres militaires a capoté

Mais Baucher était loin d'être un idiot, il a su réfléchir, évoluer, se remettre en question, et si sa première méthode n'était pas à mettre entre toutes les mains (et les jambes !), ses conceptions équestres à la fin de sa vie, après l'accident qui l'avait privé de sa pince légendaire, ne faisaient plus appel à la force du cavalier, mais beaucoup plus à l'intelligence du cheval.

Et c'est bien son rival et pas lui qui a proféré le célèbre et cynique "la mère des chevaux n'est pas morte !"...

Querelle de classe qui dure peut-être encore un peu, on dirait. D'Orgeix en parlait dans ses premiers livres des années 80!

Lis Lhotte, Faverot (un des derniers élèves de Baucher) et surtout Beudant (élève de Faverot), l'écuyer mirobolant bien évoqué par Gérôme Garcin : tu trouveras, au moins chez le dernier, peut-être aussi chez Faverot, une phrase qui m'a beaucoup interpellé, tant elle suppose de recherche de confort chez le cheval au travail : "quand la sueur apparaît, l'homme est allé trop loin."

Edité par montecristo le 24-11-2011 à 17h37



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