|  | Mais du coup Pitou...qu'as tu choisi?
...,c'est pas etre normande de dire que beaucoup de principes ont leur place dans un contexte global,la cession de la nuque,le cheval decontracté dans sa bouche chui archi ok,mais je suis aussi archi ok pour une place quotidienne(et en longe je ne demande pratiquement que ça)a l'extension d'encolure qui est vraiment la decontraction totale de la ligne du dessus.Et que travailler l'extension ben ça me donne strictement pas un cheval en appui...C'est juste travailler les 2 décontractions...
Ensuite si tu regardes bien l'elaboration du galop en extension d'encolure en longe ce n'est pas si simple,et ça demande au contraire beaucoup de force et d'equilibre(sinon le cheval tombe....en autre).Tu regardes ton cheval ouvert,il commence a se relacher,l'encolure descend,passé un certain point s'il n'abaisse pas ses hanches rentre les fesses,s'il ne s'arrondit pas alors c'est simple il ne peut tenir le galop et il débraie parce que effectivement il ne peut plus supporter le poids de son encolure et il ne pourra le tenir non plus donc s'il choisit de faire la traction avant.
C'est en aucun cas incompatible avec le travail en attitude haute et relevée,ça marche...!
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Nathalie, j'en remets une louche avec un proverbe déjà cité : "tant vaut l'homme, tant vaut le moyen".
Il semble que tu aies observé, pris le temps, réfléchi, et dans l'attitude basse,
en longe, même au galop, que ton cheval se serve de son arrière main judicieusement, avec profit, pour son sens de l'équilibre, la diligence et la tonicité de son "groupe propulseur".
Mais pense à tous les longeurs occasionnels qui, croyant bien faire, utilisent à mauvais escient les ficelles contre lesquelles je rouscaille. Au danger pour leur chevaux...
Je viens de longer le mien, et pour ne rien te cacher je procède comme suit : grosse embouchure confortable, têtière d'un vieux gogue dont je ne me sers plus, gros anneau passant dans une alliance au pommeau de la selle.
Dans un premier temps je branche une cordelette aux anneaux de la têtière, passant sur les côtés de la tête dans les gros anneaux du mors et coulissant dans la boucle de ma longe. Tu suis ?
Avec ça, dans la carrière, par plage de qques min à chaque main, 10/15 min de pas de + en + actif sur des trajets alternant courbes de rayon variable et bouts droits pour libérer le dos dès que le post int est bien venu en dessous qques foulées. Je marche à hauteur des hanches ou derrière, je montre la chambrière ou j'active par... menace corporelle dès que ça tourne au "lèche-vitrine", j'obtiens les sorties de courbes par présentation ou toucher de la mèche vers l'épaule. Le tout en surveillant comme le lait sur le feu la tension de longe, jamais plus d'une seconde de longe rectiligne, disons. Je place des arrêts en me déplaçant vers l'épaule, en associant la voix bien sûr.
Même chose au trot, attention à garder la longe molle, la laisser filer souvent pour partir sur le droit.
Ca fait disons 20 min,le cheval est détendu et chaud. Il s'est souvent allongé en se soutenant sans précipiter (surveiller le méjuger, présenter la chambrière dès qu'il disparaît)
Pause plus longue pour brancher la cordelette autrement :anneau ext du mors, coulisser par l'anneau du garrot, par l'anneau int du mors et arriver à la longe (voir "Equitation académique" de Decarpentry, ou le livre de son chantre Sobène Olstef : "L'equitation, la méthode et les principes").
1 temps de trot à chaque main, cette fois chaque résistance infime de la longe se transmet au mors dans une direction ressemblant à celle des rênes tenues par un cavalier, puisque la cordelette encadre l'encolure. Donc prudence avec la bouche. Vigilance de la chambrière, bien se placer, être obsédé par la mollesse de la longe. Tu obtiens de belles séquences d'incurvation active, tu peux les faire varier, pratiquer des allongements et demander un coup de frein actif en repartant sur la courbe, ce que le cheval fait , dans l'idéal, en s'asseyant. Mais ça demande beaucoup de préparation au pas, tout ça.
On en est à 1/2 h.
Pas de sueur ni d'essoufflement.
Aujourd'hui je ne l'ai pas monté, mais j'ai rebranché ma cordelette comme au début (disons en rêne colbert) et obtenu pour finir quelques très jolis cercles de 10/15m au galop cadencé très actif, 1 fois à chaque main, longe molle, le cheval devant moi dans le calme actif, départs pas-galop (voix sans main surtout, laisser passer, ralentir le pas pour que le cheval tourne, laisser filer la longe en marchant plus large pour qu'il s'allonge sur qques battues droit, etc) et retour galop-pas par mon déplacement amplifié vers son épaule.
Ben j'ai eu autant de plaisir que si je l'avais monté. Et j'ai utilisé des ficelles !
Mais en amont de cette bonne séance de 35/40 min, combien de temps passé à marcher dans le sable, combien de séances pour se faire comprendre au pas ?
Combien de longeurs occasionnels en ont le goût ou le temps ?