Salut les Baroudeurs (oups, baladeurs/deuses
)
Je vais faire ma grosse grosse grosse feignasse mais je vous fais un copier/coller des résumés de mes deux dernières sorties que j'ai mis dans mon album FB (vous m'en voudrez pas, hein ?)
MARDI 24 NOVEMBRE 2020 | LIMBES MYSTERIEUSES - 8,89 KM
Le temps est frais et humide ce matin. Tout est mouillé, comme s'il avait plu... Les chevaux sont calmes mais le brouillard ne cherche pas à se lever.
C'est aux alentours de dix heures du matin que j'ai un élan : il fait frais, mais bon, il fait brouillard, il n'y a ni hommes en jaunes, ni chiens enragés, la nature est d'un calme absolu. Allons-y.
J'habille la jument de sa séchante rouge "père-Noël" à défaut de pouvoir lui mettre son couvre-rein "rose-barbie" et nous prenons la route en direction du Bois des Revaux.
Depuis 2012, je vois ce bois vivre, évoluer, changer, j'y écoute et observe les animaux avec toujours autant de magie et de plaisir. Pas une voiture à l'horizon. Les virages semblent interminables. Nous faisons quelques pauses. Golfite nous appelle d'un hennissement strident -fort sympathique pour les voisins, n'est-il pas ?- Et nous poursuivons.
Une audi A4, aussi belle soit-elle, s'est pris mon stick en plein dans le rétroviseur. Ici, on aime le calme et le respect. Nous avons continué, dans la douceur. Les rayons de soleil cherchent à percer et plus nous nous élevons au-dessus du village, plus nous constatons que le brouillard laisse sa place au ciel bleu. Je remarque une sapinière. Pauvre et petite, mais jamais je ne l'avais remarquée !! Ce bois change sans cesse, on se croirait dans une forêt Disney, prise entre le rêve et le cauchemar.
Nours tournons en direction de Virine, sur la Route de Bouxière. Là, on reconnait parfaitement les sapinières de part et d'autres et ... je lâche Tartine. Je me détends. Totalement. J'ai une pensée pour Pauline. La jument a un super pas, elle ne transpire plus, elle s'écoute, sent ce qui l'entoure, observe mais avance.
L'incroyable sapinière nous relâche son odeur de sève. Ca sent mes Vosges... mon coeur bat !
Nous atteignons la "Baraque piégée". Une espèce de cabane de chasse, maison de weekend tout de bois, qui tire son nom de la pancarte que le propriétaire y avait installée pour que personne ne cherche à y pénétrer. Elle me fait froid dans le dos et, nous avons beau y passer, j'affirme que cette espèce de cabane n'a jamais eu besoin de pancarte pour dissuader les squateurs...
Nous la contournons prudemment, prenons un chemin de cailloux, puis de boue, qui longe une clôture barbelée. Le brouillard n'est presque plus, nous nous élevons en direction de la Croix. Bientôt, et après un ultime effort pour grimper la colline nous l'atteignons ! Le paysage est fabuleux... nous n'y voyons qu'une purée de pois mal répartie sur une forêt. Nous redescendons alors, prenons la forêt. Nous rentrons.
Une vache, 9708, tombe amoureuse de mon dinosaure. Elle lui fait des bisous, la cherche, tente de la lécher... Tartine la snobe. C'est bien elle. Je l'invite à lui faire du nez-à-nez mais bof, l'herbe est plus intéressante. Nous poursuivons et redescendons vers notre village que l'on ne voit pas, noyé, encore, dans la brume épaisse. A notre droite, un troupeau. De boeufs. Ils tombent amoureux eux-aussi de Tartine qui n'en n'a que faire.
Elle sursautera lorsque trois bestiaux decideront de sauter sur des plaques en taules. Les 4 pieds décollés du sol, instantanément trempée, la respiration d'un taureau... Bon !!
Dans le village nous faisons une halte à la mairie pour faire un petit coucou à Sophie <3 Qu'est-ce qu'elle m'avait manquée !! Le confinement ne nous entrave pas beaucoup mais le peu qu'il nous retire est énorme. Bien vingt minutes à discuter, la jument piétine. Nous marchons. Nous montons les escaliers de la mairie, parcourons le "terrain de VTT" et finalement, il est temps de rentrer.
Ni la jument ni moi n'avions vraiment envie. Un pas fatigué, lourd : "On n'est pas obligé d'être pressé, hein ?". Non. On avance, on rentre. On prend le temps.
Qu'est-ce que c'était bien, bon, agréable, paisible, frais... ! Merci mon cheval !