Hello les baladeurs,
De mon côté je suis fan des trotteurs de ma ferme équestre voisine. Ils sont leur propre élevage, et ils sortent des TF, et des mélanges goûtus des prés à base de pur-sang anglais / arabe, selon les saisons.
Ce sont des chevaux exceptionnels, sains, bien dans leurs sabots, souvent pieds nus, dehors toute l'année et capables de faire autant de la rando que du plat, et sortant régulièrement sur des parcours d'endurance.
Celle que je montais régulièrement avant d'acheter mon poons gagnait souvent ces 90 km. De vraies tueurs, dynamiques, mais sans vice.
Bref, de mon côté, après 3 jours de déplacement (et 18h de train) j'ai retrouvé mon fjord tout propre, tout décoincé et avec des fers neufs.
Du coup vu que tout le monde l'a traité de feignant, on a fait 15-20 min de détente en manège et enchainé sur une balade, histoire de voir comment ça va.
C'était excellent.
[Attention pavé à venir]
Détente :
Avant de commencer je l'ai mis dans le bain à pied en étant franchement ferme avec lui. D'habitude je suis plus coulante. Mais là on a commencé à pied avec l'arrêt le recul et chasser les hanches. Déjà j'ai vu qu'il savait qu'il allait falloir filer doux.
On a bossé les directions - ça tombe bien il y avait plein de plots -, testé les barres au sol (il lève ! mesdames et messieurs, il lève ses sabots !) et fait pas mal de cercles.
Et là miracle : cheval qui chasse les hanches tout seul, et qui me maintient des petits cercles de 3m de diamètre au petit trot sans repasser au pas.
Il suait il soufflait, à côté les chevaux faisaient les fous, mais il était toujours concentré sur moi.
(Faut dire que je braillais comme un âne, vu que je pensais être seule. Loupé)
Par contre départ au galop niet. A main droite impossible. A main gauche quelques foulées.
Je l'ai laissé là-dessus, et on est sorti.
La balade d'à côté n'était pas encore partie, mais on a pris le chemin de l'autre côté et il n'a absolument pas rechigné. Ni là ni ailleurs.
On a fait notre balade habituelle entre les champs, la descente dans la vallée plein de cailloux... Un cheval au top, actif, qui lève les pieds. Rien à voir avec d'habitude, je le sentais vraiment léger, c'était géant.
Et les oreilles en avant, attentif, bref, pas le même cheval quoi.
J'ai voulu tester un petit chemin pour couper la route sous le pont... Une montée bien raide entre les arbres. C'était beaucoup trop étroit pour un cheval, mais j'ai confiance en Simbad. On y est allé calmement, j'ai même réussi à éviter les branches, et là...
... le chemin continue avec des marches !
Des marches creusées dans la terre et maintenues par des rondins.
Bon.
Simbad est bon grimpeur, et n'a peur de rien. Alors je me suis mise en équilibre, et j'ai laissé choisir son parcours et sa vitesse. Il m'a fait ça calmement, avec un bon coup de rein, impeccable ; et pas de souci pour sortir du bois de sapins sur le chemin habituel. Pas regardant ni rien.
Ensuite trot tout le long de la vallée, en le poussant au max car je ne voulais pas d'écart auprès des carrefours / moutons / biquettes sur les talus / champ avec d'autres poneys / joggeurs et autre. Et bah c'est passé nickel. Il a parfois été regardant mais aucun souci !
Par contre moi je devais tellement l'activer que j'étais aussi rouge que ma cocotte en fonte.
Retour par la forêt comme d'habitude, et là on a fait un bon trot dans les bois, y compris là où il y a de la boue et des cailloux... ce qu'il évitait en chouinant durant des mois...
Il faisait tellement beau en plus dans les sous-bois :
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On a pas réussi la montée au galop, on avait déjà fait une bonne partie au trot et il n'avait plus de souffle, mais il m'a quand même fait quelques foulées alors j'étais contente.
J'ai été sympa, je ne suis pas passée par le champ des lamas au retour. Je l'ai laissé là-dessus, j'étais vraiment ravie de le voir ainsi allégé, en avant, connecté.
Parfois il y a des déclics comme ça !
Je crois qu'on a mis toutes les chances de notre côté, et qu'on va pouvoir avancer maintenant.
Au retour j'étais tellement contente que je l'ai laissé libre avec sa longe autour de l'encolure - il me suit très bien. (sauf s'il y a vraiment une touffe d'herbe appétissante sur le chemin, évidemment).
J'ai chipé un bout de pain dans la sellerie, je le lui ai montré, et j'ai commencé à courir le long du chemin pour rentrer au champ.
Oui j'ai 15 ans d'âge mental.
Et oui ça l'éclate, il me court après il est à fond.
(il ne dépasse jamais, il ne me marche pas dessus, il attend juste que je m'arrête.)
J'ai ralenti et je lui ai filé son bout de pain, il était tout heureux de nos conneries.
De vrais gosses, quoi.