Muscler son dos de bipède, surtout par la pratique des salles de muscu, méfiance, grande méfiance... par la natation faut voir, je dirais méfiance aussi...
Par contre comprendre comment on est construit ça aide. Comprendre puis sentir comment on place son poids au dessus de ses pieds (ou de ses fesses en station assise) en fonction de la place et de l'orientation du bassin, des épaules et de la tête d'une part, en fonction de la forme et de la direction qu'on donne à son axe dans l'espace d'autre part. Comprendre puis sentir sa colonne, axe du corps, comme un serpent vertical déformable à trois courbures, une sorte d' empilement de tasses à café, de taille décroissante du bas (bassin, centre du corps) vers le haut (tête, environ 7kgs de poids !)...
Ca s'appelle la conscience de soi. Se voir intérieurement en 3D, en statique puis en mouvement. Ca ne se fait pas en un jour.
Pour ça, des gymnastiques comme le taï-Qi ou le Qi-Gong aident bien. Le yoga peut permettre aussi de prendre conscience de ses raideurs, de ses asymétries (important de repérer ses asymétries !).
Une méthode plus récente comme le Feldenkraïs ou la technique Alexander peut être un bon compromis entre nos conceptions occidentales et les vieilles traditions asiatiques.
Quoi qu'il en soit, il y a longtemps que j'ai remisé mes haltères au grenier !
En utilisant sa jugeotte et son propre corps , par l'utilisation de son propre poids ou de ses propres résistances musculaires (pour la tonification des bras surtout), on peut faire beaucoup de choses.
W.Hempfling, dans son livre "
Danser avec les chevaux", donne quelques bonnes pistes de gymnastique.
S.Swift aussi, dans son best seller "
l'équitation centrée".
Enfin y aurait beaucoup à dire aux bipèdes.
Aux cavaliers il faut en plus conseiller de comprendre puis sentir le corps de celui sur le dos (mouvant) de qui on cherche à rester en accord, ou à se placer en pilote. Activité improbable, passionnante mais ô combien contre-nature, si on y réfléchit...
Ceux qui débourrent ou ont débourré pensent-ils aux premiers bipèdes qui ont mis leurs fe-fesses sur le dos d'une bête sauvage, sans les moyens dont nous disposons pour le faire, en matière d'installations et d'équipements ? Chapeau !
Les assouplissements à cheval, mmouais bof. Sorti des longs temps de pas sans pédale et dans la relaxe, de la pratique fréquente du pas et du trot arabe avec les dites pédales (pour sentir l'influence de la direction des étrivières notamment sur la qualité et la décontraction de notre placement), quelques exercices de recentrage et de prise de conscience de ses raideurs peuvent être utiles, mais je crois qu'il faut surtout apprendre à ne contracter que ce qui doit l'être, pour l'envoi d'un message ou très exeptionnellement pour ne pas tomber (obstacle). Bref, je me méfie un peu de ceux qui disent "faut souffrir pour progresser"...
Lire (à ce sujet entre autres) les écrits caustiques et réjouissants de
Sobène Olstef ! Le titre de son livre est "
De l'équitation. La méthode et les principes", chez Crepin Leblond. Un bon livre pour se mettre des neurones dans les fesses.